Super Mario Bros. Wonder
Bon, vivement un Super Mario Maker 3 avec les fleurs prodiges, du coup !
Genre : Plateforme / Année de sortie : 2023
Publié il y a un mois
Pfiou, j’arrive enfin au bout de mon marathon des jeux principaux de la saga Mario. Ah ouais, je suis comme ça, un vrai ouf malade. J’ai tout refait, je suis passé par Mario Bros 2 (attention, le vrai, celui pour les TRUE GAMER), j’ai retrouvé mon vieil ami Mario World, toujours aussi incroyable et qui reste pour moi le meilleur de la saga. Ensuite, je suis repassé par toute la saga en 3D, Mario 64 et Galaxy notamment, bordel, de sacrés bons jeux ceux-la. Après ça, côté 2D, c’est devenu un peu mort, avec New Mario Bros par-ci, New Mario Bros U par-là… Putain, c’est bon, stop avec le recyclage de l’enfer ! Et alors que je croyais que la licence n’avait plus rien de neuf à offrir côté 2D, un jeu merveilleux est arrivé dans ma vie…
Sommaire de la série Mario
Super Mario Bros. Wonder (9/10)
LOL L’ELEPHANT, ILS ONT PRIS DE LA DROGUE LES DÉVELOPPEURS OU QUOI PTDRRRRR ! X)
Pourtant, au tout début, quand les annonces du jeu sont sorties, j’étais méfiant, limite je m’en battais les couilles. Quand tu as bouffé une térachiée de New Mario Bros insipides, et que tu vois de loin un nouveau jeu encore en 2D qui ressemble un peu aux anciens, tu restes sur tes gardes. Puis j’ai vu l’aspect artistique du jeu et les animations à tomber des personnages, qui ont tous été totalement retravaillés. J’ai entendu parler de tout ce délire avec les fleurs prodiges qui garantissent une surprise à chaque niveau, des nouvelles voix des personnages après le départ de Charles Martinet, et aussi de Daisy, jouable, enfin dans un jeu principal (manque plus que Waluigi et on est bon, putain). Bref, quand j’ai vu tout ça, j’ai commencé à comprendre que Nintendo s’était enfin sorti les doigts, et qu’ils avaient décidé de réhabiliter la saga 2D du plombier avec un VRAI nouveau jeu et que j’allais très probablement passer un très bon moment.
Et vous avez vu ma note, vous le comprenez aisément : j’ai été largement conquis par cette nouvelle proposition. Les développeurs mettent le paquet direct pour nous montrer tout le potentiel de ce jeu, notamment avec les premières fleurs prodiges rencontrées durant les niveaux "tutos" du jeu. L’une fait déplacer tous les tuyaux, une autre nous gratifie d’une incroyable comédie musicale avec les plantes-piranhas (putain, j’étais sur le cul quand j’ai vu ça), une autre… Enfin bref, je ne vais pas faire un dessin : ce n’était pas juste un argument marketing, les fleurs prodiges font toute l’identité du jeu et apportent un fun indéniable à l’aventure. Le concept de "un niveau, une idée" était déjà bien ancrée dans la saga des jeux 2D Mario depuis Mario World, mais en ajoutant ce concept de fleurs prodiges qui apportent 90 % du temps une nouvelle mécanique chamboulant tout à chaque fois, chapeau rouge bas ! Ici, Nintendo a réussi à aller encore plus loin. Et même lorsque quelques rares niveaux réutilisent une fleur prodige déjà vue, leur utilisation est suffisamment innovante, voire plus complexe, pour que l’expérience reste constamment neuve. Je pense notamment à cette transformation allongeant le corps de notre personnage, ou si le premier niveau l’exploitant reste simple, derrière, le prochain niveau qui l’utilisera nous forcera cette fois à utiliser ce pouvoir de manière différentes, pour cette fois pousser des blocs depuis le dessous, ou se baisser pour faire descendre d’autres éléments du décor qui vont suivre.
Bref, cette nouveauté fait tout le sel du jeu, et si nous, les gros joueurs, pouvons être parfois un peu déçus devant la relative simplicité du jeu, c’est tellement fun à jouer que ce n’est finalement même pas un vrai problème. Là où je jouais aux anciens New Mario Bros en m’ennuyant à moitié en attendant des niveaux challengeants pour me sortir de ma léthargie, ici, chaque niveau est tellement une source potentielle d’émerveillement, que le jeu est un véritable festival créatif qui ne laisse pas sa place à l'ennui. On ne peut qu’être admiratif devant le boulot des développeurs. On est clairement dans du grand Nintendo, avec cette fibre créative typique qui m’a tant marqué en jouant à Mario Galaxy ou à d’autres jeux cultes de la saga. Et les développeurs ont même eu le bon goût d’ajouter une petite nouveauté avec les badges, pouvant être équipés avant chaque niveau, apportant une capacité unique de déplacement ou un bonus. Ça ajoute encore un peu plus de personnalité au jeu et encore plus de variété, surtout que certains badges sont vraiment cool. Je pense au grappin, au saut accroupi (beaucoup des badges sont des références aux anciens opus d’ailleurs), voire les badges experts, absurdes tant leurs effets sont négatifs, mais drôles à essayer de temps en temps ! Et ce n’est même pas fini, il y a aussi de nouveaux power-ups, comme la fleur qui permet d’envoyer des bulles, sur laquelle un joueur un peu plus avancé pourra se créer ses propres plateformes. Tu ajoutes à ça une quantité généreuse de personnages jouables (Daisy quoi !), le fait de pouvoir zapper la fleur prodige pour voir une autre facette du niveau, et tu obtiens une rejouabilité excellente, couplée à une richesse de gameplay à couper le souffle, jamais vue dans un jeu Mario 2D.
Tout ça fait qu’on est constamment émerveillé devant ce jeu, et j’avais lu un peu à droite à gauche que certains "vieux" comme moi avaient l’impression de retomber en enfance en jouant à ce titre, et faut avouer que j’ai un peu ressenti cet effet aussi. Car oui, pour des gros joueurs comme moi, qui ont rincé des centaines et des centaines de jeux vidéo de tous types dans leur vie, qui sont limite blasés tant on connaît toutes les ficelles du genre, réussir aujourd’hui à encore se faire surprendre constamment durant tout un jeu récent, c’est devenu un véritable tour de force, que ce Mario Wonder accomplit à la perfection. Et tu m’étonnes qu’un tel jeu fasse particulièrement mouche sur ce profil de joueurs passionnés dont je fais partie : tel un camé qui essaie de retrouver les sensations de ses premiers joints, pouvoir retrouver un peu de cet émerveillement typique de nos premières découvertes du jeu vidéo étant gamins, ça peut que fonctionner à 3000 %.
Bon, finalement, on est dans le même monde que celui de Mario Land 1 ou pas ?!
Puis en dehors de cet aspect de renouvellement constant, le jeu est tout simplement bon sur les autres aspects. On retrouve avec plaisir une grande map libre dans l’esprit de celle de Mario World et New Mario Bros U, une chose que j’adore personnellement et qui, ici, est très bien exploitée. Il n’est pas rare de trouver un tuyau planqué nous permettant d’avoir un aperçu d’un monde avancé du jeu, chaque monde a sa propre identité, et on s’amuse à dénicher un peu partout des secrets. Ça agit vraiment comme un jeu dans le jeu, encore plus ici avec ce Mario Wonder. Surtout que tous les mondes ont ici une identité assez forte, et on sort ENFIN des putains de thèmes de monde vus et revus dans les New Mario Bros que, personnellement, je ne pouvais plus voir tant j’en ai bouffer. On reprend une partie des standards, mais tout est tellement "onirique" visuellement qu’on a l’impression de n’avoir jamais traversé ce type de décor avant. Typiquement, le monde de la neige, ici nommé le mont nébuleux, avec ses nuages en forme de chantilly rosâtre, qui a ses propres règles en plus de celle de la glace. Chaque monde a d’ailleurs ses propres ennemis, transformations, éléments interactifs uniques. C’est assez impressionnant le travail qui a été fait sur cet aspect, au point que chaque nouveau monde est un peu comme une nouvelle expérience. D’ailleurs, même la progression dans chaque monde est différente : dans l’un, il faudra réussir des ’épreuves’ ; dans un autre, sauver des mineurs piégés en descendant le plus possible ; dans un autre encore, trouver un moyen d’atteindre le château du désert via l’une de ses deux entrées. Ce sont des petites choses, certes, qui n’impactent pas grandement le jeu, car ce n’est toujours qu’une façon de nous amener vers les niveaux, mais quand même, j’ai beaucoup apprécié tous ces petits efforts pour apporter de la variété dans l’aventure.
Sinon, niveau challenge, je l’avais évoqué plus haut, le jeu est vraiment simple. Hormis quelques niveaux bonus assez retors (et encore, rien dans la veine des niveaux ultimes type Mario 3D World), notamment l’ultime niveau (si vous avez déjà fini à 100 %, lequel me direz-vous, n’est-ce pas ?) vraiment génial pour le coup, le jeu reste globalement très simple. Mais je l’ai dit, je ne joue pas à un Mario pour ça, ce sont des jeux calibrés pour le grand public, et j’ai de quoi faire côté jeux hardcore, ce n’est pas spécialement ce que je recherche avec un Mario. Ici, il y a suffisamment de bon design et tant d’excellentes idées de gameplay qui se renouvellent sans cesse pour que la difficulté faiblarde du titre ne me dérange absolument pas.
Par contre, le seul point qui fâche un peu pour moi, c’est du côté des boss, qui, pour le coup, font un peu tache dans un si merveilleux écrin. Dommage pourtant, car le boss final est tout simplement incroyable. C’est une merveille d’originalité, et quant à l’ambiance des plus surprenante, Mamma Mia comme dirait l’autre ! Non, c’est vraiment du côté des autres boss que ça pêche, avec des combats sans grand intérêt très répétitifs contre Bowser Junior qui manquent de saveur, et encore, quand il est là, car dans certains mondes, il n’y a même pas de boss, pouf, ils se terminent comme ça, avec la graine devant toi ! Dommage, d’autant plus que, enfin, les boss s’affranchissent de cette limite merdique des trois points de vie que les jeux 2D conservaient pour je ne sais quelle raison. Là, enfin, les combats durent un peu plus longtemps, mais bon, ils ne sont pas ouf… Mais voilà, vous me direz que les combats dans l’incroyable Mario World c’était un peu ça aussi avec les Koopalings, sans parler de Mario Bros 3, je sais, mais putain, en 2024, on est en droit d’attendre un peu d’évolution sur cet aspect tout de même.
Mais j’arrête de râler sur ce point, il serait con que j’en tienne rigueur au jeu, tant c’est le seul vértitable défaut que j’ai pu lui trouver finalement. Car sinon, que ce soit le gameplay, le game design ou artistiquement, c’est du pur sans-faute, et j’ai vraiment peu de choses à redire. Ils ont même modifié le mode multijoueur, qui profite de plein d’interactions vraiment rigolotes en ligne, même sans jouer directement avec quelqu’un (tu peux voir en direct le fantôme d’autres joueurs faire le même niveau, et on peut même les sauver d’une mort !), et qui change l’interaction entre les joueurs durant une partie. Fini désormais les collisions entre les joueurs, fini de pouvoir jeter sont pote dans le vide (dommage, c’était rigolo ça), le jeu opte pour une approche bien plus permissive où on arrête tout simplement de se gêner entre nous. Une chose positive pour certains car ça rend nombres de niveaux qui demande de la précision bien plus digeste à plusieurs, négative pour d’autres car on perd en interactivité entre les joueurs. Pour moi, ça reste toujours aussi fun. Pour avoir eu l’occasion de faire une partie à 4 avec mes neveux et nièces, j’y ai passé un excellent moment de rigolade. D’autant plus que les joueurs jouant un Yoshi peuvent être montés par d’autres joueurs, et que les pouvoirs comme la fleur de boules sont parfaitement adaptés au jeu coopératif !
Du grand Nintendo, qui décidément est dans une excellente phase, voire même dans un nouvel âge d’or. Que ce soit les trois derniers Zelda sur Switch qui ont réinventé la saga, ou les deux derniers Mario, c’est un véritable festival d’idées créatives qu’on n’avait pas vu depuis un certain temps. J’ai été ravi de jouer à un jeu si innovant, si fun, si beau, auquel j’ai passé un excellent moment tout simplement, où j’ai retrouvé le même feeling qu’avec les plus grands jeux de la saga. Non, rien d’autre à dire, tout simplement bravo Nintendo !
9/10
Dans mon Royaume de Britannia,
rares sont les jeux d'une si grande qualité !
Les jeux ayant cette note font partie des préférés du créateur
du site (on le surnomme le Gardien, entre nous au château haha...)
!
Moi, Lord British, j'ordonne qu'on conserve ce jeu au musée de
Britain, parmi les plus grandes reliques du pays !