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SKORN OF BANANA



Sommaire de la série Bioshock







BioShock Infinite (7/10)




BioShock Infinite

En effet, ce jeu excellent est peut-être le moins bon des trois !

Genre : FPS / Année de sortie : 2013

Publié il y a 8 mois


Un très bon jeu, voilà le souvenir que j'avais de cette période quand je l'ai fait à sa sortie. En relisant un peu les critiques sur le net qui parlent de celui-ci comme d'un très mauvais jeu par rapport aux deux anciens, j'ai été plus qu'étonné. Mais bon, ce sont les fans hardcore un peu toxiques qu'on entend le plus comme d'habitude (plus tous les moutons qui disent pareil sans savoir), et même après avoir refait le jeu 'tout juste maintenant', faut arrêter putain ! Ok, moi aussi j'ai préféré le premier qui était incroyable de par son univers et son gameplay supérieur selon moi, mais ce Bioshock Infinite reste toujours un excellent et grand jeu à faire, surtout si on connaît la saga !

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Sommaire de la série Bioshock







BioShock Infinite (7/10)





La dimension parallèle où cela se passe dans le ciel et non pas sous l'eau

Dur de passer après Rapture pourtant, tant le premier épisode (et le second par extension, qui n'a pris aucun risque en servant la même recette) avait apporté une ambiance qui a marqué une génération de joueurs. Après un teaser qui a trollé plus d'un joueur (avec une première image commençant sur un décor sous-marin, avant de constater que c'est juste l'intérieur d'un aquarium), la prise de risque et osée, car maintenant, un taré a construit une ville dans le ciel, Columbia, le nouveau lieu d'action du jeu ! Cela ne m'a pour ma part jamais dérangé. Car je trouve qu'on a fait le tour de Rapture, Bioshock 1 était incroyable, le 2 explorait des pans encore un peu sombres du scénario ainsi que de la ville, et son extension apportait une conclusion parfaite en étoffant une ultime fois l'univers, plus besoin d'y revenir. C'était donc avec une grande joie que j'ai découvert ce nouveau monde imaginé par les mêmes développeurs, qui est toujours aussi fascinant à découvrir.

Le changement d'ambiance aussi a de quoi dérouter. Là où avec Rapture, on était directement plongé dans la crasse et le glauque tout le long du jeu, on a ici une atmosphère plus maligne, avec des paysages paradisiaques, via cette ville céleste qui a des faux airs d'un Olympe fantasmé, puis merde, quel plaisir de voir une ville si vivante. Que cette introduction est fascinante, se balader au milieu de tous ces gens heureux, vivre cette utopie qui semble fonctionner, aller à la foire… Mais les scénaristes sont toujours aussi talentueux, et l'ambiance bien crade qu'on aime tant dans cette série est toujours là tapi dans les rues sombres en signe d'avertissement pour la suite, c'est juste bien caché. Ainsi, même au début parmi les foules heureuses, on peut relever quelques petits détails ici et là en écoutant des conversations, comme une milice rebelle qui semble semer le trouble, ou encore entendre des gens parler avec des propos assez dérangeants sur certaines ethnies (on est dans les débuts du 20e siècle pour rappel). On peut aussi voir dans la foire un mec enfermé dans une tenue grotesque qui semble le faire souffrir, nous faisant penser avec horreur aux Protecteurs, et sans parler de ce racisme ambiant qu'on peut découvrir en passant devant une porte de service entrouverte, où il n'est pas bon d'avoir une peau trop foncée à Columbia. Et au détour d'une scène, tout part de travers, et ce ne sera que le début de la découverte petit à petit de l'autre face de Columbia, bien moins lumineuse que la première.

Envoutant, une fois de plus

Donc dire que Columbia n'a aucun charme face à Rapture, déjà, c'est faux. Nous avons là un reflet de Rapture plutôt, une autre utopie ratée, avec son leader qui est loin d'être un parangon de la vertu une fois de plus. Mais en effet, s'il faut comparer les deux univers, ma préférence va, moi aussi, à Rapture. Comme pour beaucoup, j'ai tant été marqué par ce monde que c'est difficile de passer après, tant cette cité sous-marine et ses personnages charismatiques sont indétrônables. Mais Columbia reste une grande réussite, qu'on ne me fasse pas dire le contraire ! Surtout que j'ai toujours adoré cette ambiance américaine du début du XXe siècle, avec son esthétique si particulière, que ce soit dans les vêtements ou sur les nombreuses pubs dans la ville. Sur le plan artistique, c'est toujours une très grande claque, et Columbia restera l'un de ces lieux qui m'aura marqué dans ma vie de joueur et dont je me souviendrai. Moins marquant qu'un Rapture donc, mais toujours mieux que la plupart de l'industrie du jeu vidéo aussi. Ouais... J'avais dit que j'aurais bien aimé vivre dans Rapture dans une autre vie, mais là faut avouer que Columbia me tente bien aussi… Hum non, avec mon foutu vertige quand j'y pense, il n'y a pas moyen !

Suivez l'unique chemin, je vous prie

En ce qui concerne la narration, là aussi, j'ai adoré redécouvrir cette aventure. Car si les deux premiers Bioshock profitent d'une narration environnementale et d'un terrain de jeu d'une qualité rare, pour ce qui est de l'aventure en elle-même de notre personnage, à part la superbe révélation au milieu du premier jeu, il ne se passait pas grand-chose, faut bien l'avouer. L'aventure était plutôt un prétexte pour découvrir Rapture, le vrai personnage principal des jeux. Ici, Booker DeWitt profite d'une vraie identité, et même s'il parle un peu beaucoup parfois, il est agréable de quitter la peau d'un personnage muet pour avoir un personnage véritablement ancré dans l'univers, qui ne sera plus un simple acteur des événements. Elizabeth, qui nous accompagnera la plupart du temps, est aussi très charismatique, incontestablement le meilleur personnage du jeu et la plus attachante de la série. Et bien que ne plus être seul casse un peu les codes de la série, tant pis, tant elle apporte autant pour l'aventure que sur le gameplay.

Et si la révélation du 'je vous prie' était une des plus marquantes du jeu vidéo, cette nouvelle aventure sera loin d'être prévisible, tant elle va nous retourner le cerveau… Voire un peu trop ? Je veux dire par là que ça part très vite dans le délire des voyages temporels et dimensions parallèles, mais quand je dis que ça part dans ce délire, ça y va à fond, et ça peut nous perdre un peu parfois tellement ça y va dans tous les sens. La narration est toutefois maîtrisée, les révélations nombreuses sur la fin, et j'ai trouvé l'aventure bien prenante, avec un Booker qui est facilement le héros le plus attachant et bouleversant de la série. J'ai même adoré ce lien brillant entre les deux univers de la série, et l'explication du 'infinite' dans le titre, c'est un peu complexe, au point même d'avoir peut-être besoin d'une petite vidéo explicative sur YouTube pour bien comprendre toutes les subtilités à la fin du jeu (ça a été mon cas, car je suis con), mais j'ai adoré.

Elizabeth, envoutante à sa manière elle aussi

La narration environnementale est toujours aussi bien maîtrisée, ce qui n'est plus une surprise avec les talents derrière cette saga. Cependant, cette exploration basée sur des enregistrements audio et l'évocation d'histoires avec juste ce qu'il faut de mise en scène fonctionne toujours aussi bien. En raison de son attrait pour un public plus large et moderne, le jeu propose également de nombreux passages époustouflants, avec de très belles cinématiques et des séquences d'action bien maîtrisées, ce qui n'est pas un mal. Cependant, un aspect a clairement perdu en qualité, à savoir le level design. Bien que les deux premiers jeux n'aient pas bénéficié d'un level design incroyable, il était néanmoins toujours efficace, avec souvent plusieurs lieux pour se perdre et explorer en dehors de la route tracée. Il n'était pas rare de devoir explorer une zone un peu ouverte pour pouvoir continuer. Ici, tu oublies presque totalement cette dimension. Même avec les mini-quêtes secondaires anecdotiques d'enquête, on ne quitte presque jamais cette fichue ligne droite que les développeurs nous ont tracée (de toute façon, il n'y a même plus de carte en jeu, donc le message est clair).

Le gameplay perd lui aussi en liberté

Bon, pour le level design plus linéaire, ça passe encore, et c'est peut-être une question de goût. Certains peuvent préférer un jeu plus dirigiste, plus dynamique, pourquoi pas. Mais là où il n'y a aucun débat et où le plus de sacrifices ont été faits sur l'autel du grand public, c'est sur le gameplay et les gunfights, un point que j'ai eu du mal à digérer. C'est clairement le seul élément décevant du jeu, et sur ce point, je suis d'accord avec les fans hardcore qui ne jurent que par les premiers jeux. C'était clairement mieux avant sur cet aspect. Tu te souviens des premiers Bioshock? Huit armes, chacune déclinée avec trois munitions différentes, nous permettant de modifier grandement notre façon de jouer à la volée sans temps mort, des améliorations d'armes pouvant ajouter des effets, idem pour les plasmides, un choix libre parmi une quinzaine, chacun évolutif et permettant de grandement varier les possibilités, c'était excellent! Le système de vie et d'Adam était bien foutu aussi, avec des consommables. Ça, plus les munitions, il fallait tout bien fouiller pour ne jamais être à court. Il en allait de même pour le système de sauvegarde, soit tu jouais avec des sauvegardes rapides, soit avec le respawn dans les vita-chambres, c'était comme tu le souhaitais. Tout ça fonctionnait très bien.

Bien pour ce bioshock Infinite, tu poses toute ces bonnes idées sur une table, tu chie sur la dit table, tu la retourne, tu rote bruyamment, et Hop, tu obtiens un nouveau Gameplay ‘remis au gout du jour’. Commençons par les armes qui n'ont plus de munitions alternatives, avec la restriction abusive de n'en porter que deux, pour copier la mode merdique des Call of Duty du moment. De mémoire, un certain Duke Nukem a essayé, ça ne s'est pas très bien passé. C'est dommage, car on perd beaucoup en possibilités. Avant, je jonglais entre huit armes très rapidement avec mes raccourcis clavier pour toujours varier les situations, ce qui n'est plus possible. On est très vite amené à choisir ses armes favorites et à ne jouer plus qu'avec elles 80% du temps avec ce type de game design, ce qui s'est passé avec moi, faisant le jeu principalement avec le combo Pompe/Revolver destructeur, sympa à jouer, pour varier seulement de temps en temps, de peur de perdre trop longtemps mes armes favorites. Mais putain, laissez-moi switcher sur un sniper/lance-roquettes quand je veux bordel, à part saboter le fun, quel intérêt ?

Autres preuves de l'appauvrissement du Gameplay, les plasmides, au nombre de 8 sans possibilité de les sélectionner, font partie du jeu et se récupèrent tout le long de l'aventure. Là aussi, on perd beaucoup en richesse en perdant la possibilité de personnaliser nos actions. De plus, la plupart se déclinent dans le format attaque/piège, ce qui devient répétitif. Cela reste toutefois amusant à utiliser, surtout vers la fin avec la charge et le plasmide (oups, je devrais dire tonique !) aux tentacules, où je m'éclatais bien à jouer très agressif, couplé à mes deux armes de bourrin. Mais quel dommage tout ce bridage dans les possibilités. Le jeu fonctionne bien toutefois, mais il est forcé de constater que c'était bien plus efficace dans les anciens. Surtout que les casuals ne jouent pas avec toutes les possibilités s'ils ne veulent pas se prendre la tête. Je ne comprendrai jamais ce choix de sanctionner les joueurs passionnés vraiment pour rien.

Le Gameplay, moins envoutant par contre, dommage !

On garde aussi de la personnalisation, mais là aussi, c'est limité à 4 pièces d'équipement. Fini les plus de vingt améliorations qu'on pouvait choisir pour personnaliser un maximum notre jeu. Il y a bien les brèches à ouvrir avec l'aide d'Elizabeth comme nouveauté, mais l'intérêt est assez limité, loin de compenser ce qu'on perd en possibilité. Aussi, parmi les mauvais choix de Game Design, je citerai ce système de sauvegarde à chier complet, ne permettant plus de faire de sauvegarde rapide (?). Cela nous oblige à jouer avec les 'vita chambre' de cet univers, alors qu'avant, on avait le choix de les retirer et de recommencer un combat raté pour se donner un peu de challenge (j'ai essayé de recharger un point de contrôle une fois pour recommencer un combat, ça m'a envoyé 20 minutes de jeu en arrière, j'ai câblé comme jamais). Et en plus de ce Gameplay très simplifié et de son level design linéaire, le jeu a aussi le malheur d'être trop orienté action sur la fin. J'en avais clairement marre sur la toute dernière partie, où c'est du Gun Fight sans fin.

Dommage donc pour tous ces choix, mais je sais que l'éditeur a mis beaucoup de pression sur les développeurs pour faire de ce BioShock un jeu le plus possible accessible au grand public, de peur de ne pas faire assez de ventes avec un jeu de niche. J'en veux pour preuve ce débat dont je me souviens à la sortie du jeu, avec la couverture du jeu très jolie (représentant Songbird dessiné sur un fond rouge), refusée par l'éditeur pour plutôt une couverture ultra banale évoquant plus un Call of Duty que du BioShock. Les développeurs ont par la suite proposé à l'impression la couverture pour changer celle de notre boîte achetée, c'est dire à quel point Irrational Games était en désaccord avec les choix de 2K. Heureusement que le résultat final reste très bon, mais je ne peux m'empêcher de penser que ce jeu aurait pu être bien plus amusant à jouer sans ces problèmes internes entre gros éditeurs qui veulent rentabiliser au maximum l'investissement, et des développeurs passionnés, ce qui arrive trop souvent dans ce média.

Autre preuve du grand désaccord et des tensions entre Irrational Games et 2K, aucune suite n'a été mise en chantier malgré l'excellent succès commercial de ce jeu. L'équipe de talent derrière ce jeu quittera Irrational Games peu après (dont Ken Levine, créateur de la saga, ça la fout mal), excédée de ne plus pouvoir avoir de liberté créative sur leurs propres univers. C'est surtout pour ça que les fans hardcore chient tant sur ce jeu.

C'est vraiment con quand même. Quand tu vois le succès énorme de certains jeux récents de 'niche' pourtant, qui font peu de concessions pour les casuals (Baldur's Gate 3, Elden Ring), bah je ne peux pas m'empêcher de penser que 2K, l'éditeur du jeu, aurait peut-être dû réfléchir à deux fois avant de provoquer indirectement la mort de la licence, avec ses choix de Game Design douteux imposés. Il y a maintenant des rumeurs, comme quoi qu'un nouveau jeu devrait sortir, cette fois-ci en Antarctique, coupé du reste du monde. Mais vu que le jeu devait sortir en 2022 et qu'on n'a pas eu de nouvelles depuis, en plus que les dernières rumeurs parlent de redémarrage du développement pour la quatrième fois avec une sortie éventuellement prévue pour 2028 d'après un leak... Suivez mon flair de grand détective, comme pour le futur Mass Effect, n'en attendez pas grand-chose !


Comme dit au début, ça reste un solide épisode de la saga, un très bon jeu, mais qui souffre surtout de la comparaison avec le premier épisode, qui était plus efficace tout simplement. Si ce BioShock surpasse parfois son grand frère avec son aventure passionnante, sa mise en scène et son duo de héros charismatique, le Gameplay et le Level design sacrifiés sur l'autel du grand public lui donnent du plomb dans l'aile et l'empêchent de s'envoler aussi haut que Columbia. Un jeu à faire tout de même, rien que pour sa narration et son aspect artistique à tomber, qui conclut brillamment la saga.

7/10

visage du gardien de Ultima 7

Hummm, Papa British m'a permis d'arrêter l'étude du Codex de la sagesse ultime (mais qu'est-ce donc que le Codex ?) pour jouer à ce très bon jeu, et j'ai bien apprécié...
Pour le créateur du site (mais qu'est-ce qu'un créateur de site ?), c'est un très bon jeu, mais il lui manque quelque chose pour vraiment faire partie des meilleurs...
Holala, je ne comprends rien à tout ça, puis de toute façon, il faut que je retourne à mes devoirs... Hum, c'est quoi un Paladin ?