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SKORN OF BANANA



Sommaire de la série Bioshock




BioShock 2 (8/10)







BioShock 2

Un protecteur, une ville, une femme, et une infinité de variables

Genre : FPS / Année de sortie : 2010

Publié il y a 10 mois


Suite très directe du premier épisode qui a connu un tel succès qu'on ne le présente plus, j'y suis retourné il y a peu pour redécouvrir cette aventure déjà bouclée il y a quelques années. "Redécouvrir" est le bon mot, tant je me rappelais peu de choses sur ce chapitre deux. Je me souvenais vaguement qu'on incarnait un Monsieur P bizarre, une équivalence à Ryan mais en version femme, puis simplement d'un niveau de style parc d'attractions. Eh oui, difficile de passer après un jeu aussi culte qui avait gardé toute l'attention de ma mémoire sélective ! Il est donc temps de se remettre à jour.

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Sommaire de la série Bioshock




BioShock 2 (8/10)








Tu as aimé les Monsieur P du 1 ? Ok, tu veux en devenir un ?

Les développeurs ne sont pas cons, et ils ne sont pas allés chercher bien loin pour la nouvelle idée principale de ce nouvel opus afin d’attirer les anciens joueurs. Bah oui, c’est clairement les Monsieur P (ou protecteur) qui ont le plus marqué les joueurs, alors hop, maintenant tu en seras un ! Et plus rien à voir avec la timide séquence finale du premier épisode où on enfilait simplement une armure avec quelques bonus de stats, ici, ça s’accompagnera de toute la panoplie habituelle d’un monsieur p, que ce soit ce putain de pistolet à rivet démonique (qui était à la limite de te os dans le premier en difficulté max), ou encore la géniale foreuse accompagnée de la charge ultra jouissive qui va avec, puis bien sûr, être un protecteur impliquera de protéger des petites sœurs (enfin ça…). Les développeurs ont donc profité de cet élément scénaristique pour incorporer quelques nouvelles armes, qui si aucune ne vient vraiment révolutionner le Gameplay, le peaufinent et l’améliorent grandement, comme de nombreux autres aspects.

Et c’est ce que j’attends le plus d’une suite, et bien que ce Bioshock puisse être connoté péjorativement de ‘Bioshock 1.5’, tant le feeling peut être assez proche, ça sera faire du tort à tout l’excellent boulot qu’ont fait les développeurs pour corriger toutes les lourdeurs du premier épisode. Que ce soit le système de piratage qui est beaucoup plus rapide et intéressant, la nouvelle gestion des fortifiants bien plus simple, le système de recherche mieux pensé avec enfin un résumé de nos progrès, tout est mieux concernant le Gameplay. Les nouvelles armes apportent aussi un agréable renouveau, comme la foreuse qui peut désormais consommer de l’essence pour faire encore plus mal, sans parler de sa charge dévastatrice, l’outil de piratage aussi qui est bien sympa, permettant de hacker des systèmes de loin, voire même d’installer des mini-tourelles très efficaces. J’ai aussi bien apprécié le pistolet à rivet, qui fait office de fusil précis et dévastateur avec ses head shots, qui vient habillement remplacer le pistolet sans intérêt du premier jeu. Même les gunfights sont un peu plus énergiques, et tous les défauts comme les ennemis qui étaient d’énormes éponges à PV relous à affronter ont été corrigés, voire supprimés (fini les Monsieur P qui te pre-shot/frame perfect 80% de ta vie avec le pistolet à rivet quand tu arrives devant eux, fini le boss de fin pourri). Il y a bien toujours les Monsieur P classiques, mais à ceux-ci vient s’ajouter deux modèles, un faible mais très fort, et un (une) autre juste surpuissant et véloce aussi, en guise de défi supplémentaire une fois toutes les sœurs sauvées (ou bouffées, c’est selon ton niveau de dégénérescence). Donc niveau variété d’ennemis et nouvelles situations, ça s’étoffe un peu pour notre plus grand plaisir.

Le parc d'amusement de Ryan, dites non aux parasites !

Une des meilleures nouvelles améliorations est aussi le fait d’avoir son arme de la main droite et le plasmide de la main gauche, permettant d’utiliser les deux en même temps. Il faut au début un petit effort mental après avoir fait le 1 pour en tirer le meilleur parti de ce nouveau Gameplay, mais quand on le maîtrise, c’est terriblement jouissif et dynamique. Fini d’attendre comme une bite que la recharge des plasmides se fasse, on peut pendant ce temps continuer à canarder avec le flingue, ou inversement, voire même attaquer avec les deux en même temps, laissant libre court à notre imagination. J’ai adoré cette nouveauté toute simple, mais qui vient pourtant supprimer toutes les lourdeurs de l’ancien Gameplay concernant les scènes d’action. De plus, on peut désormais se procurer de nouveaux effets via les améliorations de Plasmide (genre l’électrique peut faire une chaîne entre les monstres), ainsi que pour les armes avec une troisième nouvelle amélioration ajoutant un effet. On va donc encore plus loin dans la personnalisation de notre style de jeu (avec un style toujours aussi nerveux et agressif pour ma part), et couplé au fait d’avoir toujours trois variantes de munitions par armes, on se retrouve là avec une panoplie d’une grande générosité pour varier nos approches, un régal. De plus, les nouvelles séquences de protection des petites sœurs durant la récolte nous forcent à jouer un peu différemment, et bien que ces passages soient un peu redondants sur le long terme, ils ont le mérite de mettre en premier plan tout l’arsenal défensif du jeu. Ça va du rivet piégé, aux carreaux et mines explosifs de l’ancien jeu, des nouvelles mini-tourelles, ou encore toujours le plasmide du leurre et du piège (mais qui peut désormais être combiné avec n’importe quelle autre), c’est diaboliquement jouissif quand une protection se passe à merveille !

Un scénario et une ambiance toujours de qualité, mais dans l'ombre du Big Brother.

Donc, tout part bien pour en faire un jeu plus grand que le premier Bioshock, et sur le papier, d'un point de vue strictement gameplay, c’est ce qu'il est, que ce soit dans le level design ou les gunfights, il est impossible de préférer objectivement le premier jeu sur ce point. Mais là où il est par contre possible de toujours avoir une préférence, c’est concernant le scénario. Bien que nous soyons toujours dans l’incroyable Rapture (c'est-à-dire l'un des meilleurs environnements créés pour un jeu vidéo, tout court, je le rappelle), et que la narration soit toujours aussi parfaitement maîtrisée, dur dur de passer après Ryan et Fontaine. Bien que l’idée d’une nouvelle antagoniste profitant du champ libre laissé par le meurtre de Ryan afin de prendre le contrôle de Rapture soit intéressante, d’autant plus qu’elle dispose d’un discours et d’une idéologie inverse à celle de Ryan (nouveau personnage d'ailleurs soigneusement intégré au lore comme s'il avait toujours été là grâce aux enregistrements audio), c’est tout simplement très difficile de passer après Ryan. Même constat pour Sinclair, le "Atlas" bis qui nous accompagnera par audio tout le long du jeu. Bien que son traitement soit intéressant, surtout sur la fin du jeu où il m'a fait mal au cœur le bougre, là aussi, il reste moins marqué que son homologue du premier jeu. Reste tout ce lien entre notre personnage et une petite sœur qui est novateur, mais là aussi, je préfère encore celui du personnage principal du premier jeu qui était ingénieusement en lien avec tous les autres personnages clés de l’aventure.

Les terrifiantes grandes sœur. Mais oui, on peut toujours utiliser un Monsieur P pour se défendre !

Une belle aventure tout de même, avec une narration toujours aussi finement maîtrisée, mais qui a du mal à se défaire de l’aura du grand frère. On perd beaucoup le charme de la découverte, car là aussi, Bioshock premier du nom est incroyable grâce à l’inventivité folle de ses créateurs. C'est un monde fascinant à découvrir. Le redécouvrir l'est aussi dans ce second opus, mais c’est moins marquant une fois de plus. On profite toutefois toujours d’une narration environnementale qui est toujours aussi exceptionnelle et qui continue de faire le job. J’ai en exemple ce fascinant récit d’un homme qui est venu de la surface rechercher sa petite fille qui a été kidnappée. On pourra poursuivre son parcours tout le long du jeu dans Rapture via des enregistrements audios, où il mène l'enquête, tout en nous apprenant plus sur la création des petites sœurs en général. On comprendra sur la fin, via un dernier enregistrement, que cet homme a retrouvé sa gamine transformée en petite sœur juste avant de se faire capturer à son tour par les Chrosomes. Ce gars, on finira par le butter, on le sait, car on tuera un Protecteur portant son nom, protégeant sans doute ce qui était sa gamine. Cette histoire en toile du fond, totalement secondaire, dont de nombreux joueurs ont dû passer à côté, m’a vraiment marqué, tellement elle est bouleversante ! Donc, même si l’aventure est dans sa globalité légèrement inférieure que lors de notre première visite à Rapture, pas d'inquiétude tout de même, les développeurs et scénaristes sont toujours aussi talentueux et savent ce qu'ils font.

J’ai bien aimé aussi les nouveaux lieux qu’on parcourt, qui sont tous intéressants et viennent parfaitement compléter ceux déjà explorés précédemment. Le parc d'attractions de Ryan, véritable propagande pour les jeunes afin de diaboliser le monde de la surface, est clairement le plus fun et réussi (pas pour rien que c'était le seul dont je me rappelle vraiment !). Mais les autres propositions sont assez intéressantes, comme cette ancienne zone condamnée, immergée par les eaux, qui apporte une esthétique très jolie avec ces nombreux coraux qui jonchent le sol. J’ai bien aimé aussi les phases de transitions sous-marines, on y était un peu obligé de les avoir, étant nous-même un Protecteur. Bien qu'elles soient principalement contemplatives et permettent juste de relier joliment deux passages, j’ai trouvé ces moments de légèreté en dehors de l'étouffante Rapture très agréables. Excellente surprise aussi ce passage sur la fin du jeu où on peut incarner sur un court instant une petite sœur. On y voit à travers ses yeux une vision du monde bien différente de la réalité, j’ai adoré ! Puis bordel, toute la fin avec une grande sœur à notre côté, on est débilement surpuissant, mais que j’ai adoré ce moment.

Mouais, je rajouterais toutefois bien encore un petit piège afin d'être sur !

Pour finir, j’évoquerais juste mon grand agacement quant à cette version PC dite "Remastered", qui est une purge à jouer. On retrouve donc tous les défauts du premier Remastered, avec les plasmides de l’enfer qui changent aléatoirement de place (et donc de touche) à chaque amélioration, une putain d’horreur à devoir remapper les touches constamment. J’évoquerais aussi les trop nombreux crashs du jeu, qui ont vraiment rendu mon expérience douloureuse, c’était beaucoup trop pénible. Et ça ne vient pas de mon PC, c’est un problème reconnu. Si vous jouez avec la version Remastered sur PC, vous n'y échapperez pas, c’est vraiment chiant...


Je pourrais résumer facilement cette suite en disant que le gameplay est un peu mieux, mais l’aventure est, par contre, un peu meilleure dans le premier jeu. C’est égalité du coup ? Bien difficile à dire. Cette suite est un excellent jeu une fois de plus, mais malgré son gameplay qui vient corriger tous les petits défauts du 1, je garderai toujours une préférence pour le premier jeu, avec ses personnages inoubliables et sa mise en place de la ville la plus fascinante du jeu vidéo. Une suite tout de même immanquable (puis surtout avec son DLC) pour tous ceux qui ont adoré leur première visite dans Rapture, tant celle-ci prolonge le plaisir.

8/10

visage du gardien de Ultima 7

Un jeu formidable qui m'inspire, j'en ai d'ailleurs écrit une chanson épique que je chante parfois à la taverne de Jhelom !
Bien que le créateur de ce site (qui semblerait venir du même monde que l'Avatar d'après les légendes) ne place pas ce jeu parmi ses plus grands coups de cœur, il y a tout de même passé un excellent moment !
Au passage, êtes-vous au courant que j'ouvre une nouvelle boutique d'archeries à Buccaneer's Den, en face des bains ?