Baldur's Gate II : Throne of Bhaal (Extension)
Une conclusion sanglante
Genre : CRPG / Année de sortie : 2001
Publié il y a 2 jours
Ohh mais que vois-je ? Mais oui, c’est bien ça ! Une extension vendue au prix fort, nécessaire pour avoir le droit de connaître la fin de l’histoire de notre personnage ! Bah merde, pourtant EA n’avait pas encore racheté Bioware à cette époque ! Bon, blague à part, même si la conclusion de l’intrigue était déjà très satisfaisante à la fin de BG2, il est appréciable d’avoir une vraie fin à l’arc de Bhaal. Et oui, on est loin de n’avoir qu’Imoen et Sarevok comme frère et sœur : papa était un sacré coquin, il nous a laissé toute une fratrie sur le dos, et pas des plus sein d’esprits. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que la fin de cette odyssée sera des plus sanglantes !
Sommaire de la série Baldur's gate
  ----- Throne of Bhaal (7/10)
Reprenant quelques mois après la fin du second opus, on comprend que notre personnage ne connaîtra jamais la paix tant que la question de l’héritage de Bhaal ne sera pas réglée. Nos frères et sœurs, encore nombreux, continuent à salir notre réputation d’enfant au sang maudit, semant le chaos partout. Pire encore, une gigantesque armée indépendante, dirigée d’une main de fer par les cinq enfants de Bhaal les plus puissants, s’est réunie à la manière de Sarevok pour détruire tous les rejetons restants et se partager l’héritage divin du père, qui, selon la légende, deviendra alors accessible. Chouette plan, les gars, mais petit bémol : vous avez oublié d’inclure Jill, mon perso, dans vos rangs. Pire, vous en avez fait votre ennemie. Ah ouais, vous êtes dans une merde noire… Allez viens Korgan, on va leur montrer ce qu’est vraiment la définition d'un carnage!
Nous voilà donc lancés dans notre ultime quête : tuer un à un chaque membre de cette coalition, qui compte parmi les ennemis les plus puissants de la saga. À part le premier, qui est plus une blague qu’autre chose (on l’extermine dès le prologue, visiblement il n’avait pas eu le mémo sur qui il attaquait), chacun aura droit à son petit chapitre dédié, avec zones, donjons et boss. Le tout pour une durée de vie correcte, équivalente à la partie linéaire du jeu de base. C’est donc une sorte de mini-Baldur’s Gate 2 qu’on redécouvre ici, avec deux petites villes à explorer, et surtout une avalanche de combats qui représentent bien 90% de cette extension.
Car oui, fini les intrigues passionnantes, les longues quêtes secondaires, l’exploration d’un monde fascinant : cette extension mise tout sur le combat. Les deux patelins paumés qu’on visite ne servent quasiment qu’à faire des emplettes. On perd une bonne partie de ce qui faisait tout le charme du jeu principal, si parfaitement équilibré entre intrigue, exploration et combats, pour un jeu bien plus bourrin, misant à fond sur le grobillisme en nous transformant en dieux surpuissants. Même l’intrigue principale et son antagoniste, qui ne se révèle qu’à la fin, fait pâle figure face au mythique Irenicus. Alors oui, la comparaison avec le jeu de base fait mal, et faut avouer que j’ai trouvé l’expérience moins intéressante. Quand ce n’est plus qu’une succession de combats, aussi bons soient-ils, une certaine redondance finit par s’installer. J’avoue même qu’à mi-extension, je traînais un peu les pieds pour avancer, chose qui ne m’était jamais arrivée sur la longue aventure du jeu principal.
Mais dire que je ne m'y suis pas amusé serait mentir, car les devs savent garder le joueur captif avec une montée en puissance grisante, même si ça part totalement en vrille sur la fin. Les compétences de haut niveau, qu’on entrevoyait à peine dans le jeu de base, explosent ici. On y balance une tonne de points, et chacun de nos persos devient une machine de guerre. Guerriers avec tornade de coups complètement abusée, voleur qui transforme toutes ses attaques en sournoises, prêtres et mages avec des sorts de zone pétés qui n’affectent que les ennemis… putain, oui, on s’éclate !
Ajoutez à ça une nouvelle forge dans notre hub, qui permet d’améliorer encore plus des armes déjà fumées qu’on ramasse partout, et on a ce sentiment de montée en puissance ultra satisfaisant. Korgan, à la fin, c’était une machine à tuer, il turbo-violait tout ce qui bougeait. Je me rappelle encore d’un moment où, sous rage + célérité améliorée, il a vidé à lui seul un repaire de flagelleurs mentaux. Ma guerrière/voleuse n’était pas en reste avec ses doubles épées fumées qui pouvaient stun, combinées à des pièges surpuissants comme celui qui arrête le temps ! Bref, ce n’est pas qu’on nous balance juste des combats plus durs : on devient vraiment des dieux vivants, et c’est ce qui fait tout le sel de l’extension. Même si je regrette une trop grande surpuissance des guerriers : clairement les plus utiles ici, avec leurs rafales d’attaques capables de percer même les protections magiques comme peau de pierre. Du coup, l’équilibre avec les mages se casse un peu la gueule : malgré quelques bons nouveaux sorts, aucun n’atteint la puissance de mon Korgan sous stéroïdes.
Le gros plus de l’extension, c’est clairement tous ces combats de boss, vraiment grisants et encore plus intéressants qu’avant. Hormis le premier enfant de Bhaal et le géant de feu assez simples, les trois autres enfants de Bhaal sont particulièrement redoutables, appelant à utiliser des stratégies pour contrer leurs différentes phases, où il ne sera pas possible de les briser facilement. J’ai en tête le combat contre Sendai, qui est mon préféré du jeu, où elle enverra un à un de nombreux doubles d’elle qu’il faudra abattre, en même temps que des ennemis qui déferlent par une entrée. Il sera nécessaire de mettre en place une véritable stratégie pour gérer deux fronts à la fois, car impossible d’ignorer Sendai qui est beaucoup trop dangereuse.
Le combat contre Balthazar aussi était excellent, un moine qui utilisera tout l’arsenal surpuissant de sa classe, se défendant limite tout seul, mais qui restera pourtant redoutable, apportant là aussi de nouvelles variantes de jeu. Le combat final quant à lui est un des plus difficiles de la saga, si ce n’est le plus dur, avec pas moins de sept phases différentes, toutes très exigeantes, le tout sans aucun repos entre chaque (ceux qui utilisent le souhait ont une petite bite). Un combat qui m’avait fait succomber à la triche la première fois que je l’ai fait quand j’étais plus jeune, je l’avoue. Et je peux vous dire que j’avais toujours eu ce souvenir dans un coin de ma tête, avec une vraie pression tout le long du jeu en appréhendant ce combat lors de ma nouvelle partie, surtout que j’ai fait en plus le jeu en difficile cette fois-ci. Mais c’est bon, je l’ai eu à la loyale cette fois, c’était un challenge génial, mais ça y est, j’ai enfin lavé mon honneur !
Puis c’est pas pour autant fini niveau contenu. Les petits gars de Bioware ont décidé de nous régaler en nous proposant une suite spirituelle à la tour de Durlag, aka le meilleur moment de tout BG1, avec ici la tour de garde. C’est concrètement la même chose : un énorme donjon fascinant à explorer, avec de très bonnes énigmes et un challenge conséquent, rempli de trésors surpuissants récompensant tous nos efforts. Le petit plus ici, c’est le combat final, optionnel cette fois, contre le maître du donjon. On peut via l’histoire (et c’est d’ailleurs ce que le jeu nous conseille de faire) zapper le combat, ce que j’avais fait à l’époque (honte à moi, je sais), mais là aussi j’avais des vieux démons à exorciser (littéralement pour le coup). Un peu déçu finalement, je lui ai mis une branlée d’enfer du premier coup, alors que je m’en étais fait toute une montagne haha.
Sinon, il y a aussi tout le contenu additionnel de la version EE, qui reste toujours un plus vraiment bienvenu, car pour le coup je n’m’y attendais vraiment pas, et qui ajoute un contenu assez copieux à l’extension. Les 4 nouveaux personnages auront chacun une conclusion à leurs intrigues, avec de nouveaux lieux à visiter, certes assez courts, mais plutôt bien conçus faut bien l’admettre. J’ai aimé la quête de Dorn, où il faudra s’introduire dans un domaine divin pour effacer son nom d’une liste, ce qui provoquera sur notre retour l’arrivée de deux dragons en même temps, qu’on pourra affronter au choix. Bien sûr, j’ai fait le combat, et c’était un super délire. Celle de Rasaad était bien aussi, où il faudra retrouver son ennemi pour conclure son intrigue, planqué au fond d’une mine où les nains qui l’occupent sont maintenus en esclavage. Il faudra s’infiltrer via une des plusieurs manières possibles, et au fond des mines, on se retrouvera embarqué dans un autre monde, avec à la fin un combat bien chaud contre un dragon des ombres. Enfin, chaud… je ne peux que l’imaginer, car j’ai eu un énorme coup de bol : un de mes persos a fait un coup de mort subite avec son arme et a par conséquent OS le dragon direct au début du combat haha.
Hexaat, c’était sympa aussi, encore une crypte pour sa quête, mais le combat contre la liche finale était bien, même si à ce stade, les liches n’ont vraiment plus rien d’impressionnant. Par contre, comme toujours, la quête de Neera était médiocre, l’écriture toujours aussi atroce, et même la fin était buguée, car je ne pouvais pas la terminer.
Donc dans sa globalité, j’ai vraiment apprécié le contenu bonus de la version EE sur l’extension. Ça apporte un vrai plus à cet épisode assez court, c’est toujours ça de pris.
Loin d’être une parfaite conclusion, car on n’est clairement pas à la hauteur du jeu de base, mais ce n’était de toute façon pas l’intention de cette extension. Il faut la prendre comme elle est : un moyen de prolonger et conclure la saga du pupille de Gorion, avec une montée en puissance positivement absurde, le tout couplé à des combats contre une pelletée de démons et de dragons pour finir dans un bain de sang décomplexé et jouissif. Quelle meilleure fin peut espérer un enfant de Bhaal ?!
7/10

Hummm, Papa British m'a permis d'arrêter
l'étude du Codex de la sagesse ultime
(mais qu'est-ce donc que le Codex ?)
pour jouer à ce très bon jeu, et j'ai
bien apprécié...
Pour le créateur du site (mais qu'est-ce
qu'un créateur de site ?), c'est un très
bon jeu, mais il lui manque quelque
chose pour vraiment faire partie des
meilleurs...
Holala, je ne comprends rien à tout ça,
puis de toute façon, il faut que je
retourne à mes devoirs... Hum, c'est
quoi un Paladin ?