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Sommaire de la série Baldur's gate




Baldur's Gate II: Shadows of Amn (10/10)



Baldur's Gate II: Shadows of Amn

Le pur chef-d’œuvre du CRPG

Genre : CRPG / Année de sortie : 2000

Publié il y a 2 jours


Ah ouais, je sais, je prends des risques avec le titre de ma critique, mais que voulez-vous. C’est une évidence même. Baldur’s Gate 2, pour l’avoir refait tantôt après le 1 et le 3 (ouais, tu sais, moi dès qu’il s’agit de compter dans l’ordre et qu’il y a plus de deux nombres…) quelle claque ! Pourtant, j’étais persuadé que son petit frère BG3 lui était forcément supérieur tant il était déjà incroyable, là… dur de dire lequel des deux est au-dessus parmi ces deux chefs-d’œuvre. Car ce BG2, au tout début des années 2000, avait déjà trouvé la recette parfaite du CRPG.

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Sommaire de la série Baldur's gate




Baldur's Gate II: Shadows of Amn (10/10)




Irenicus, meilleur méchant de l’histoire

Ce n’est pas la première fois que je pose mes guêtres dans la cité d’Athkatla. J’avais déjà parcouru l’aventure il y a fort longtemps, dans ma jeunesse, à une époque où je faisais tous les classiques du CRPG, mais où j’avais beaucoup moins d’expérience aussi. Je m’en rappelle, j’avais fait une team constituée uniquement de meufs, tel le puceau que j’étais (CHOSE QUE JE N’AI PAS DU TOUT REFAITE RÉCEMMENT SUR UNE DE MES RUN BG3 AVEC UNE ROMANCE LESBIENNE, ARRÊTE DE M’ESPIONNER PUTAIN). Et faut dire que ma team n’était pas très forte… Je me souviens même ne pas avoir osé affronter le boss ultime dans la Tour de Garde, et je crois même avoir triché sur le boss final du Trône de Bhaal, trop dur pour moi à l’époque. Haha, il était temps de revenir mettre de l’ordre et de m’occuper de mes vieux démons… Ne t’inquiète pas boss de fin de l’extension, j’arrive bientôt, et ça ne sera pas la même cette fois, ooooh non !

Chose qui n’a pas changé aujourd’hui en revanche : j’ai toujours une voleuse en personnage principale, une constante dans tous les JDR auxquels je joue. J’ai donc importé ma voleuse/guerrière de BG1 EE, pour poursuivre l’aventure sur cette EE de l’épisode deux (on y reviendra plus en détail sur les spécificités de cette version). Et une chose marque tout de suite les esprits : l’intro tout juste parfaite de cette suite. Bordel, fini le prologue/tuto ennuyeux avec les érudits perchés du château d’If et le tavernier obèse aux blagues gênantes : on commence direct dans un donjon, enfermés dans un endroit des plus sinistres, angoissant même, avec une ambiance inédite dans la saga (Diablo 2 est passé par là).

Irenicus, voilà le nouveau antagoniste de la saga. C’est lui qui nous a enchaînés dans son donjon, et il faudra découvrir pourquoi tout au long de l’aventure. Clairement un des méchants les plus charismatiques du CRPG, rien que par son doublage parfait, son écriture ou encore ses motivations, où nous ne sommes pour lui qu’un moyen d’arriver à ses fins. Rien qu’ici, on sent que Bioware n’a plus les mêmes ambitions qu’à l’époque avec le banal Sarevok, et qu’ils imposent un méchant beaucoup plus travaillé et marquant. Cette volonté de Bioware de faire un CRPG deux voire trois fois supérieur au premier se remarque dans tous les aspects du jeu.

Des antagonistes charismatiques

Ça se constate dès cette introduction, où Imoen vient nous sauver. Et elle est loin d’être le personnage insipide et involontairement culte du premier. Elle sera au centre du jeu. De même, les autres compagnons qui nous accompagnent durant cette intro (l’occasion de constater le doublage de Jaheira, resté le même dans BG3, impressionnant !) montrent direct qu’ils sont bien plus impliqué. Ils réagissent aux dialogues, à ce qui se passe autour, peuvent changer le cours des événements avec des interactions uniques, contester certaines de nos décisions. Bref, rien de révolutionnaire aujourd’hui, mais à l’époque, c’était incroyable d’avoir des compagnons aussi vivants. Pour la première fois, on avait l’impression de faire vraiment partie d’une bande d’aventuriers, et de créer de vrais liens avec nos alliés. Et même aujourd’hui, je trouve ça toujours d’une grande qualité, tant les compagnons sont bien écrits. Il y a parfois de vraies frictions et ça s’envoie des piques bien salées entre deux alliés incompatibles, ou à l’inverse, s’intéresse l’un à l’autre si le courant passe bien. Rarement vu ça à un tel niveau dans d’autres CRPG.

C’est une des évolutions les plus impressionnantes par rapport au premier opus, et ça, c’est même sans parler des romances qui existaient déjà dans ce BG2 ! Eh oui bordel, avant même les romances lesbiennes entre Liara et Shepard pour se pignoler dessus (Hem… bon ok, je le concède, ça aussi je l’ai fait… T’es content ?! On peut plus se branler tranquille bordel), on avait déjà ça dans les années 2000 ! Certes plus modestement, mais c’était déjà une vraie petite révolution, notamment une romance avec un certain personnage, qui pouvait même aboutir à la naissance d’un enfant durant l’aventure !

La cité la plus fascinante à explorer de l’histoire des CRPG

Ce donjon d’introduction sera aussi l’occasion de constater une autre des grandes forces de cette suite : l’excellence du level design, qui sera là aussi d’un niveau rare. Fini les labyrinthes moisis du premier opus, avec des couloirs étriqués insupportables pour y déplacer une équipe de six, sans véritable but (hormis la Tour de Durlag, qui restait incroyable évidemment). Ici, chaque donjon a son identité propre, ses mécaniques, son ambiance, et même les monstres qui le peuplent seront souvent différents. Le donjon d’Irenicus est déjà un excellent challenge pour se remettre en selle, tout en faisant progresser la narration, jusqu’à son dénouement à la sortie de celui-ci, où s’opère encore une nouvelle claque.

On se rend compte alors qu’on est en plein cœur de la cité d’Athkatla, gigantesque, encore plus insolente que Baldur’s Gate, qui devient notre nouveau terrain de jeu. Les développeurs avaient parfaitement compris que le moment préféré des joueurs du premier, c’était l’exploration de Baldur. Donc cette fois, au lieu de le mettre à la fin, l’exploration de la ville est dès le début au centre du jeu, pour en faire un gigantesque hub plus vivant et passionnant que jamais. Et je ne mâche pas mes mots : j’ai jamais trouvé mieux ailleurs dans un RPG, une ville plus fascinante qu’Athkatla à explorer. C’était incroyable.

Et si la ville est d’une telle perfection dans le fun qu’elle procure, c’est parce que tout, dans le game design, se retrouve en parfaite harmonie. Déjà, rien que sur le plan du scénario, on a un vrai but pour s’y perdre : après la sortie du donjon, Imoen se fait enlever par Irenicus, et il faudra tout faire pour la retrouver. Seulement, il faut demander l’aide à des individus pas forcément recommandables, qui réclament une énorme somme d’argent en plus de services. C’est donc simple : explore la ville et accomplis des quêtes afin d’amasser un bon pactole.

L'epxloration de la cité, le meilleur moment du jeu !

De là découle tout le reste. En explorant les différents quartiers, on rencontre de nouveaux compagnons, et on retrouve pas mal d’anciens. Certains d’ailleurs débarquent avec une demande d’aide bien précise, ouvrant la voie à une nouvelle quête (et gare si on prend trop son temps !). Ainsi, tout en constituant son groupe, on découvre de nouveaux objectifs. En explorant, on croise aussi des PNJ qui nous engagent pour les aider. C’est souvent l’occasion de se lancer dans de grandes quêtes secondaires, grosse nouveauté de cet opus, étant de véritables aventure à part, ouvrant sur de nouveaux lieux et donjons, pouvant durer en moyenne trois ou quatre heures.

Certains lieux à visiter sont dans la ville même, comme ce temple qui nous demande d’infiltrer le culte de l’Œil Aveugle dans les sous-sols du quartier du Temple. L’occasion d’y faire des rencontres étonnantes et de croiser la route de notre premier et redoutable Spectateur (tu sais, le gros œil là), leader de cette secte qui cache bien plus qu’il n’y paraît. D’autres quêtes, beaucoup même, nous envoient à l’extérieur, pour découvrir de nouveaux lieux, villages et donjons, véritables mini-aventures à chaque fois. Parfois, ce sont même nos compagnons qui déclenchent ces quêtes, comme Nalia de’Arnise, qui nous demande de sauver son château, mystérieusement envahi par une horde de trolls !

Accomplir ces copieuses quêtes secondaires fait partie de mes meilleurs souvenirs de l’aventure, tant les voyages sont variés. Je pense par exemple au charmant village de Franc-Marché, tout droit sorti d’un conte de fées, en proie à un conflit avec les druides du coin. Et après avoir mené l’une de nos plus belles aventures, retour en ville, qui reste à explorer, ne serait-ce que pour vendre son matos, l’améliorer, etc. Ou encore gérer sa base ! Car oui, selon la classe de notre perso principal, on débloque une base à gérer suite à une quête spécifique. Naturellement, pour ma voleuse, après avoir fait tomber une guilde de voleur rivale pour le compte de la plus grande de la ville, on m’a permis de prendre le contrôle de celle-ci, et de la gérer ! Un guerrier, lui, pourra, après le sauvetage du château de Nalia, devenir maître des lieux. Ces bases offrent des petites quêtes pas folles, on en fait vite le tour, mais bordel, quel autre jeu fait ça ?! C’est trop cool d’avoir sa propre base personnalisée selon sa classe, et d’y revenir après chaque sortie pour y stocker son matos, s’en occuper. Plus RPG que ça, tu meurs.

Et le jeu est fort pour te filer le tournis et te rendre accro à l’exploration d’Athkatla, tant ça ne s’arrête jamais ! Exemple concret de ma partie, et je jure que je n’exagère pas une seconde :

Je reviens en ville après un long périple où j’y ai occis un dragon (alors qu’à la base on m’avait juste demandé de chasser des bandits). Je veux juste aller me reposer à la Couronne de Cuivre, et bam, sur la route, un PNJ m’aborde pour une nouvelle quête, ayant entendu parler de mes exploits ailleurs. Bon, allez, je note, et cette fois je passe la porte de la taverne, je vais enfin boire un coup… Mais non, Jaheira me relance pour sa quête, elle veut qu’on aille absolument au port. Bordel, je finirai ma chope plus tard. Allons-y vite fait, et tant mieux, j’ai un objet à livrer au même endroit. J’arrive pour le rendre, hop, un autre PNJ m’interpelle, nouvelle quête ! Je rends l’objet, sauf que merde, la quête n’est pas finie : le type veut que j’aille à l’autre bout de la ville. En fait c’est une quête plus grosse que prévu. Ok je note. Oui Korgan, JE SAIS, TOI AUSSI TU PESTES, JE M’OCCUPE DE TOI BIENTÔT OK ?! Je fais la quête de Jaheira, je m’embarque dans une aventure dingue qui dure une heure, et au final sa quête n’est pas finie, et j’en ai trois de plus dans mon journal… Et maintenant Korgan qui gueule !

Baldur’s Gate 2, dans toute sa première moitié, c’est exactement ça. Ça ne s’arrête jamais, il y a toujours quelque chose à faire, et le jeu s’y prend à la perfection pour qu’on n’ait jamais l’impression d’en voir le bout tant qu’on n’a pas tout accompli. La conception des événements et des quêtes est tellement fascinante que, là aussi, je n’ai jamais ressenti un tel vertige dans aucun autre RPG. Même au sein de la saga, dans BG1, Baldur était le meilleur passage, mais restait assez classique : tu récupérais ta quête, tu la faisais, puis tu passais à la suivante de manière scolaire. Dans une certaine mesure, c’est pareil pour BG3, qui souffrait même d’un problème de rythme avec ses trop nombreux dialogues doublés et peu d’action à Baldur. C’était certes un excellent moment, mais jamais on ne retrouve la maestria et la perfection des chapitres 2 et 3 de Baldur’s Gate 2 dans la cité d’Athkatla et sa province. Il y a un rythme qui s’installe, si grisant, si addictif… Non, vraiment, j’ai jamais vu ça ailleurs, et pourtant j’en ai de la bouteille dans les RPG !

La parfaite rythmique

Parler de cette première partie du jeu est aussi l’occasion pour moi d’aborder les personnages de cette fameuse édition Enhanced. J’ai encore en mémoire l’écriture en dents de scie, assez médiocre, des nouveaux persos et des lieux loin d’être marquants dans le premier opus. Ici, c’est plus ou moins la même chose. Si l’extension du premier jeu, faite par cette équipe, était d’assez bonne qualité et laissait espérer du contenu additionnel au moins du même niveau, il n’en est rien, pour notre plus grand malheur.

Nos trois anciens zigotos Dorn, Neera et Rasaad sont de retour, tous avec leurs quêtes et nouveaux lieux à visiter. Et clairement, l’écriture est toujours aussi nulle à chier la plupart du temps, avec des choix de réponse de notre perso pendant les dialogues à se taper le crâne contre un mur, une triste tache dans un si parfait écrin. Nom de dieu, l’écriture même pas digne d’un gamin de 10 ans durant la quête de Dorn, au secours ! Neera avec ses dialogues “lol mdr” qui n’ont rien à foutre dans l’univers du jeu… Rha putain, Neera, c’est vraiment la pire. Un enfer. Même les lieux de sa quête sont nuls à chier à visiter, avec des objectifs aussi fun que ‘va chercher des chats cachés sur une carte’…

Après, il y a quand même quelques trucs sympas venant de la EE. La quête de Rasaad s’en sort plutôt bien, seul ancien perso à peu près bien écrit, avec une zone vraiment cool où il faut infiltrer un temple de moines en passant des épreuves. Franchement sympa. Le nouveau personnage Hexxat, lui, est vraiment pas mal aussi. Sa quête au début réserve plusieurs surprises bienvenues, et la nature même du perso est assez originale. Je l’ai d’ailleurs inclus dans mon groupe et c’était cool, même si j’ai dû modifier sa classe avec un éditeur de save, parce qu’elle faisait doublon sinon. Bref, les nouveautés de cette version restent en dents de scie côté qualité, mais bon, ça reste du contenu en plus, avec des nouvelles zones, donc ça se fait quand même. Ce n’est pas non plus une horreur, même pour le pire des ajouts, et ça permet toujours de prolonger le plaisir.

Par contre, je n’ai pas fait le mode Black Pits dans cette suite. Je l’ai commencé, mais il est encore plus nul à chier que le premier. Les morts restent bloqués dans l’arène, impossible de se setup et de save avant les combats, et les combats en eux-mêmes n’ont aucun intérêt stratégique. Bref… Vraiment de la merde. J’ai vite abandonné, malgré le côté plus ouvert de la zone prison. Dommage.

Toutes les zones extérieurs sont loin des pleines vide du premier !

Mais bon allez, revenons au jeu principal ! Donc après avoir fait le tour de tout ce que le jeu a à offrir dans la cité et ses alentours (hormis quelques challenges comme les redoutables liches qu’on garde pour la fin et un certain combat secret…), il est temps, après bien une cinquantaine d’heures, de poursuivre l’intrigue. Bah ouais, la pauvre Imoen nous attend quand même !

Et une fois de plus, le jeu surprend. Au lieu de rester tout du long en monde ouvert, la poursuite d’Irenicus nous fait vivre une expérience inédite dans la saga, via des chapitres fermés où il n’est plus possible d’explorer le reste du monde. On est alors propulsés dans des lieux cloisonnés, segmentés en trois chapitres, avant d’être relâchés à nouveau dans le monde ouvert, libres de nos mouvements, pour l’acte final. Le jeu a donc deux dynamiques : une partie très ouverte, et une autre très linéaire. Et c’est très malin de la part des développeurs. Après nous avoir laissé vivre un tas d’aventures géniales dans le monde pour nous renforcer, on peut à tout moment suivre l’intrigue, dans une section maîtrisée, certes linéaire, mais sans aucun temps mort scénaristique.

Là aussi, excellente idée : d’un côté le monde ouvert, de l’autre la partie scénarisée. Chacune avec ses qualités et défauts, mais qui se complètent à la perfection. Et cette section linéaire était putain de goldée : une île avec un village de pirates où un hôpital psychiatrique inquiétant domine les lieux, un naufrage qui nous amène dans une cité étrange au milieu des eaux, une ville d’elfes noirs pleine d’intrigues fabuleuses à base d’infiltration et de complots… Pfff, c’est trop bien. C’est cent fois supérieur aux plaines à moitié vides de BG1. Là, on vit une vraie aventure prenante. Et revenir ensuite à la cité pour profiter de notre nouvelle surpuissance avant la fin, c’est juste trop bon !

Faut dire, il y a une telle liberté créatrice dans ce jeu, c’est impressionnant, et surtout incomparable. Même avec BG3, c’est pas comparable. Aussi incroyable que soit BG3, ça reste un jeu moderne en 3D doublé, qui demande un énorme budget pour chaque ajout. Ici, pas le cas : on visite des cités gigantesques, plusieurs dans le jeu, une pléthore de donjons aux décors uniques et vertigineux, sans parler du bestiaire, bien plus fourni que dans n’importe quel autre jeu de la saga. Tout ça est possible grâce à l’aspect 3D isométrique, forcément bien moins couteux et simple à développer, et c’est justement ce qui le rend si unique. Plus étonnant encore, le jeu a été conçu en même pas deux ans. J’étais estomaqué en apprenant ça. C’était une autre époque, où il ne fallait pas attendre huit ans et des centaines de millions pour accoucher d’un jeu légendaire… Alors ouais, il y a toujours les indés, vous me direz, mais ce n’est pas pareil.

Un système de combat qui va beaucoup plus loin que son aîné

Et pour compléter le tableau, pour parfaire cette expérience si maîtrisée, il me reste encore à parler du système de combat. Bon là, concrètement, pas grand-chose ne change par rapport au premier, le gameplay reste le même, c’est surtout du côté de nos nouvelles capacités apportées par notre haut niveau, et du côté de nos adversaires, que ce BG2 réussit à frapper très fort une fois de plus.

Rien que le fait d’importer notre ancienne save du 1 est déjà appréciable : repartir avec toutes nos stats boostées soigneusement grâce aux livres trouvés dans la précédente aventure, c’est le kiff. Mais la vraie évolution se fait du côté magique : nos mages et prêtres/druides deviennent encore plus monstrueux, et bien plus essentiels ici. Pluie de météorites, arrêt du temps, célérité améliorée, peau de pierre, déclencheur de sorts redoutable, brise-protections magiques… Bref, l’aspect combat du jeu évolue énormément, tournant avant tout autour de la magie et des compétences des persos, tant les nouveaux ennemis demandent une quantité de stratégies impressionnante.

Car le bestiaire est juste colossal. Les morts-vivants d’abord : squelettes géants redoutables, vampires, et surtout les terribles liches. Elles comptent parmi les ennemis les plus puissants du jeu, demandant un setup rigoureux et des brise-sorts bien placés pour les faire tomber. Dans les profondeurs, on croise aussi les flagelleurs mentaux (déjà là bien avant BG3 !) qui te foutent des malus de -5 en intelligence cumulables, jusqu’à te dévorer le cerveau si tu tombes à zéro ! Là, on se met à tester tout un tas de stratégies : certains envoient des invocations pour les leurrer, d’autres font courir un guerrier pendant que le reste du groupe arrose, ou encore comme moi qui balance Korgan sous rage guerrière, contrant toutes les attaques mentales.

Les combats prennent une tout autre dimension dans cette suite

On pourra même affronter de redoutables dragons (ça fait son effet la première fois), où c’est le moment parfait pour claquer ses meilleurs consommables (ceux qu’on garde « au cas où » depuis le début), et affûter sa préparation et ses tactiques de try en try jusqu’à la victoire. C’est ultra satisfaisant. L’aspect stratégique a énormément évolué avec cet opus : le premier posait les bases, le second les perfectionne et y ajoute toutes les subtilités. J’étais pourtant dubitatif du système Donjons & Dragons dans le 1, avec ses lourdeurs et immunités pétés qui tombent de nulle part (ça reste encore un peu le cas), mais il faut reconnaître que dans cet épisode, la formule est parfaite.

Même le système de repos, j’ai appris à l’aimer. Je me mettais exprès de grosses restrictions : pas de repos en plein donjon, ce qui créait des situations inédites avec la gestion de mes sorts et PV qui diminuait au fil de ma progression, me forçant à trouver d’autres stratégies. Je m’autorisais juste un repos avant un gros boss pour pouvoir sortir tout mon arsenal, et c’était excellent comme ça. Côté équipement, c’est pareil : on récupère une pléthore de pièces d’armure, armes et objets magiques hyper utiles, souvent avec des compétences bonus, et ça multiplie encore les possibilités en combat. Et c’est encore sans parler des compétences de haut niveau qu’on débloqué à la toute fin, qui rend chacun de nos personnages surpuissant, prêt à en découdre avec les challenges les plus coriaces du jeu. Du grand art.


C’est donc ça Baldur’s Gate 2 : une formule aboutie de bout en bout, équilibrée à la perfection. Une aventure avec un grand A, un des mondes les plus fascinants à explorer, une intrigue et des dialogues savoureux, avec un système de combat tactique et profond qui couronne le tout. Un des plus grands CRPG de tous les temps, si ce n’est le plus grand. Un de mes plus gros coups de cœur de joueur. Bravo à Larian Studios d’avoir réussi à faire une suite à la hauteur d’un tel ovni.

10/10

visage du gardien de Ultima 7

Note : Cette note est parfaite, comme moi, l'Avatar!
Jeu : Fait partie des plus grand jeux vidéo que le créateur de ce site à pu jouer ! Ses plus grand coup de coeur !
Name : Mais c'est moi, L'Avatar, celle utilisée par le créateur du site durant son avanture à Britannia!
Job : Bon là, tu le fais exprès ?!