menu close

SKORN OF BANANA



Sommaire de la série Baldur's gate




Baldur's Gate III (10/10)

Baldur's Gate III

Alors, c’est l’histoire d’un Belge qui hérite des droits d’une saga prestigieuse du CRPG…

Genre : CRPG / Année de sortie : 2023

Publié il y a 9 jours


Et si ce titre aurait pu être une bonne blague sur les Belges, il n’en est rien, tant ce troisième opus est loin d’en être une. Bon, bien sûr, cette critique n’a finalement que peu d’intérêt (vous le voyez à la note) je ne vais pas être des plus originaux, et moi aussi, je vais scander haut et fort que ce jeu est une merveille, une sorte d’anomalie qui a mis une claque à toute l’industrie. Bah oui, c’est possible, encore aujourd’hui, de performer avec un triple AAA tout en étant un pur jeu de rôle à l’ancienne. Il faut juste une sacrée dose de talent, de passion, et d’un amour inconditionnel pour sa communauté et le média du jeu vidéo.

bannière

Sommaire de la série Baldur's gate




Baldur's Gate III (10/10)


C'te bonne blague

Et finalement, c’est peut-être ça la blague : des Belges, dont aucun gros éditeur ne voulait croire au succès, refusant de les financer car trop occupés à s’embourber eux-mêmes dans des « valeurs sûres » avec des AAA/RPG sans plus aucun intérêt ludique aujourd’hui pour un gamer (cf. Dragon Age: Veilguard, produit par ce qu’il reste de Bioware eux-mêmes, quelle ironie). Ah putain, laissez-moi rire ! Attendez un peu, je vais le faire d’ailleurs tout de suite, je vais même sortir mon meilleur rire à la Tidus !

AH AH AH AH AH AH !

Ah putain, mais que voulez-vous, cette énorme crotte de nez envoyée à la gueule de tous les éditeurs, expédiée tout droit depuis les studios de Larian… bordel, quelle satisfaction. Et quelle joie de savoir qu'encore aujourd’hui, il existe des jeux du calibre de Baldur’s Gate 3 (voire Elden Ring, dans un registre un peu différent) avec un énorme budget, pensés d’abord pour plaire aux passionnés dans mon genre.

Surtout venant de Larian, studio que j’adore, dont je suis l’un des plus gros suce-boules de tous les temps, ayant déjà fait au moins deux fois chacun de leurs jeux. Et quant à côté t’as Bioware et leur fameux « Return to form » via leur dernier jeu qui a fait un énorme bide commercial, en compilant dans un seul jeu tout ce qu’un vrai gamer déteste dans les triple AAA modernes (écriture creuse, linéarité, politiquement correct à outrance, jeu long pour rien, aspect RPG réduit à peau de chagrin…)… Ah, scusez-moi, mais attendez… Tidus, on la refait ?! Ah, toi aussi Yuna tu veux nous rejoindre ?

AH AH AH AH AH AH AH AH AH AH AH !

Bon, allez, passons au jeu, et profitons de ce qu’il a à nous offrir, car je ne suis pas dupe non plus : je sais très bien que ce BG3 fait figure d’exception dans le paysage vidéoludique, et qu’on n’est pas prêt de sitôt de retrouver un AAA d’un tel calibre (jusqu’au prochain Larian, quoi). J’éviterai aussi de faire la comparaison avec BG2, même si elle est tentante, tant le jeu, bien que pur RPG se déroulant dans le même univers, ne reprend pas vraiment les codes du gameplay des anciens, mais plutôt ceux des autres jeux de Larian.

Un ennemi culte de l'univers D&D !

Après tout ce que j’ai dit plus haut, c’est donc un doux euphémisme de dire que j’ai adoré cette aventure. Comme pour les précédents jeux de Larian, je l’ai parcourue en mode Tacticien, à deux reprises : une première fois avec un ami, jouant tous deux un personnage « Origine », et une autre solo, en jouant un sombre pulsion. Le tout, pour un total de 230 heures de jeu, où je ne me suis quasi (on y reviendra) jamais ennuyé un seul instant.

Une grande épopée

Je dois une grande partie de l’appréciation de mon aventure déjà aux personnages qui nous accompagnent durant notre périple. Cette vaillante team, composée de personnages qu’on pourra nous-mêmes incarner (toujours avec l’excellent système de perso Origine de Divinity 2), profite d’un solide background, d’une personnalité attachante, et d’une plus ou moins grande importance dans le scénario. Des personnages comme Lae'zel, Ombrecoeur, et même Wyll, sont intrinsèquement liés à la trame principale, au lieu d’avoir leurs petites quêtes persos à côté comme il est attendu, et cela ne renforce qu’encore plus notre attachement à nos alliées. Puis comment j’ai fait pour ne pas encore évoquer Astarion, le bon, le seul, l’unique, dont j’ai fait partie des fervents admirateurs moi aussi, tant j’ai adoré sa personnalité… mordante !

Puis comme pour tous les plus grands CRPG, ce groupe est vivant. Les développeurs n’ont pas eu peur de les faire discuter longuement avec notre personnage lors des pauses au coin du feu pour les approfondir. Certains tissent des liens entre eux, voire pire, créent des rivalités comme celle entre Lae'zel et Ombrecoeur, qui évoluent au fil de la progression. Bref, j’ai aimé ce groupe vivant de personnages, tous ayant de nombreuses possibilités d’évolution selon la tournure des événements. Certains tourneront « assez mal » malgré notre bonne volonté. J’en suis même venu à devoir en tuer un, malgré moi, dans ma seconde partie !

Et là où Larian a fait fort, c’est qu’ils ont aussi corrigé le défaut de leur précédent jeu : on peut aussi jouer avec un personnage créé de toute pièce, mais qui aura aussi un impact majeur au sein du scénario. Je me souviens de Divinity 2, où il était peu conseillé de créer son personnage tant celui-ci n’était que spectateur des événements, bien moins impliqué que ses compagnons. Oh là bordel, ici c’est tout le contraire ! Car si on opte pour le passé de Sombre Pulsion, on possédera de tout un scénario unique, uniquement accessible en choisissant ce personnage personnalisable, pour une aventure limite taillée sur mesure pour lui quand j’y repense. C’est simple : si j’ai adoré ma première partie aux commandes d’Ombrecoeur, c’est ma seconde, avec une Sombre Pulsion, qui m’a le plus marqué. On y incarne ce personnage hanté par des pulsions meurtrières (tiens tiens…), et libre à vous d’embrasser la folie, ou alors d’y résister. Après tout, on est dans un jeu de rôle.

J’ai bien aimé le scénario aussi. Il ne sera pas celui qui m’aura le plus transporté dans mon parcours de joueur hardcore de CRPG, ayant une préférence pour des écritures plus sombres, matures, mais je reste impressionné par le taf fourni par Larian tout de même. Ils ne cessent de s’améliorer sur l’écriture au fil de leurs jeux, et le soin, l’énorme taf qu’ils ont fait pour respecter à la fois l’univers colossal de D&D et le background des deux précédents jeux… chapeau bas. Un scénario simple donc, mais efficace, qui remet à nouveau au centre de l’histoire certains dieux de la mort, qui n’ont pas fini de faire couler du sang.

Suce moi putain (enfin... Vous m'avez compris)

Puis j’ai apprécié aussi cette retenue sur le fan service. C’est souvent à ça qu’on reconnaît une bonne écriture : quand les scénaristes ne se jettent pas à plat ventre dans le fan service à outrance pour attirer bassement les joueurs de l’ancienne génération. Il y a bien sûr des références aux anciens jeux ici et là. On aura un bouquin parlant de Château Suif, certains personnages iconiques feront aussi leur retour (comment on pouvait passer à côté du phénomène Minsc, me direz-vous), mais là aussi, c’est propre. Les rares anciens personnages sont bien écrits, ils ont évolué, et évitent subtilement d’évoquer les événements du passé (ou alors de manière très brève) histoire de ne pas se mouiller et risquer de dire quelque chose qui rentrerait en contradiction avec les choix d’un joueur des anciens opus. Dieu que ça m’a toujours saoulé les Divinity après le premier opus, où le héros du jeu original se fait canoniquement appeler Lucian, alors que bordel, j’avais joué une meuf ! Ça me sortait toujours du jeu quand j’entendais parler de lui ! Là, Larian ne refait pas cette erreur, et c’est tant mieux.

Puis il y a aussi d’autres hommages aux précédents opus que j’ai vraiment appréciés, comme par exemple retrouver ce bon vieux Naaber, descendant d’un personnage cultissime des deux précédents jeux. Toujours aussi bavard, on aura bien rigolé avec mon pote durant son intervention, les développeurs ayant poussé le délire même au-delà de sa mort ! D’ailleurs, retrouver Naaber, ça a été aussi pour moi l’occasion de retrouver la gigantesque cité de Baldur, toujours aussi impressionnante de vie. Ils ont réussi à nous refaire revivre le frisson du premier opus ! Une longue aventure dans des forêts et petits villages, pour garder son plus gros morceau pour le dernier tiers du jeu, c’est une idée que j’apprécie toujours autant.

Bien que… il y ait une petite baisse de rythme à ce moment, faut bien le reconnaître. Car quand même, le début quand on arrive à Aigreterre (l’avant-Baldur), faut avouer que je bâillais un peu, avec des dialogues à rallonge et très peu de combats. Et les rares qu’il y a sont peu intéressants. Il faut juste passer cette baisse de rythme, qui sert au final surtout à introduire longuement le plus gros morceau du jeu : la ville de Baldur’s Gate, toujours aussi tentaculaire et fascinante à explorer. Là, on aura parmi les meilleures quêtes du jeu et une profusion de gros combats de boss venant parfaitement rythmer l’exploration de la cité… Là, à partir de ce moment, c’est du très grand CRPG pour moi. Les deux premiers actes aussi sont excellents bien sûr, mais l’exploration de la ville de Baldur, c’est le point culminant de l’aventure.

Sinon, j’ai beau être un bandeur des premiers opus, il est évident que j’ai apprécié toute l’évolution technique de ce troisième épisode. Cette touche de modernité dépoussière pour de bon la saga, et même du côté de Larian, ça les fait enfin entrer dans la cour des jeux plus imposants, avec de très beaux graphismes, et enfin une caméra plus libre et non pas cet héritage des vues isométriques comme dans quasi tous leurs précédents jeux. L’interface aussi est impeccable, et je parle bien sûr de l’interface clavier/souris, qui est totalement différente que si on joue à la manette, preuve toujours du taf de passionnés peu commun du studio. Puis sur l’aspect artistique, il n’y a rien à redire non plus : la bande-son est somptueuse, et certaines musiques resteront dans ma mémoire. Notamment une, d’un certain affrontement, où un boss (ultra charismatique au passage) chantera sur sa propre musique de combat de boss, tel un méchant de Disney… Putain que ce moment était incroyable, et qu’il restera longtemps dans ma mémoire !

Ça, c’est du vrai CRPG à l’ancienne bordel !

Et là je vais aborder l’aspect que j’ai trouvé le plus fascinant de cette aventure, l’aspect RPG, où on se fout clairement pas de notre gueule, oh non ! Qu’il est bon de jouer à un jeu d’un tel calibre, qui déborde autant d’amour pour le genre. Le nombre de variantes, de possibilités d’approche, les nombreuses fins possibles, que ce soit celles de l’histoire, de notre personnage ou de nos compagnons, il y a tant de possibilités que ça en donne le vertige. On est clairement dans ce genre de RPG où rien ne t’empêchera d’attaquer par exemple un ennemi majeur durant une cinématique, peut-être le pire moment pour le faire car entouré d’une armée, mais le jeu te le permettra quand même. On peut bien sûr trahir certains personnages comme dans tout bon RPG, là où aucun choix n’est définitif. À l’inverse, on peut créer des alliances assez improbables, jusqu’à même nous faire éviter des combats de boss majeurs.

Et le jeu regorge de quêtes dans cet acabit, où jamais il n’existe qu’une ou deux façons de l’accomplir, mais souvent une multitude de variantes. Je me souviens de cette gnome blessée à qui j’avais volé ses chaussures car elle était sans défense, au lieu de l’écouter et de l’aider haha. Eh bien juste après, mon pote qui joue un autre perso a pu prendre la quête qui consistait à aller aider un autre gnome, qui fut très étonné de me voir porter les chaussures de sa pote ! Tout ça pour dire que le jeu impressionne dans ses possibilités, et bordel, c’est ça qui m’a le plus épaté. On n’est pas dans un simple CRPG avec des murs de texte où il est facile de mettre une quantité de dialogues, ici tout est doublé, joué par un acteur avec des animations et tout, je n’ose imaginer la quantité hallucinante de taf que ça a dû seulement demander. Il est sûr qu’il est dommage de ne pas avoir de doublage pour notre personnage principal, mais d’un autre côté, je vois pas comment cela aurait été possible vu le nombre de personnages jouables et de dialogues dans cette œuvre immense.

L'incroyable cité de Baldur's Gate, une grande joie de la retrouver !

Oui, immense, car comme dit plus haut, chacune de mes deux parties a bien duré plus de 100 heures, une durée de vie traditionnelle pour un jeu Larian depuis les Original Sin ! Mais il y a tant de variantes, que peu de fois durant mon aventure, des choses se sont passées exactement de la même manière. Jouant en seconde partie une Sombre pulsion, la majeure partie des dialogues importants de la quête principale se sont retrouvés altérés, et j’ai eu aussi droit à de nombreuses scènes que j’avais jamais vues à certains endroits où pourtant j’avais à peu près fait les mêmes choix. Et même là, après deux parties, j’entrevois encore clairement des moyens de faire une troisième partie en pur méchant par exemple. Après avoir fini le jeu, j’ai d’ailleurs regardé un zinzin sur YouTube jouer purement méchant (mais en mode hardcore, il ne faisait pas semblant le bougre) et c’est impressionnant aussi de ce côté ! Des pans entiers du scénario se retrouvent ainsi altérés, et tu peux même aller encore plus loin, en tuant vraiment tout le monde ! Loin est Oblivion et les PNJ clés invincibles parce que c’est chiant de coder un RPG profond, ici, tu peux vraiment tout faire ! Bon après, comme souvent dans les RPG, je joue souvent neutre/mauvais, mais jamais fondamentalement pur mauvais, j’ai quand même un petit cœur qui m’empêche d’aller aussi loin !

Et dans nombre des autres aspects du jeu, on retrouve cette richesse. Un marchand ne va pas seulement vendre ce qu’il propose, il aura sa personnalité, ses petits dialogues, parfois tu tombes sur un frère qui vend la même chose que sa sœur un peu plus loin, à cause d’un conflit familial. C’est des petites choses, mais ça renforce profondément l’immersion. Même faire de la merde et se faire mettre en prison, c’est pris en compte ! Dans chacun des chapitres du jeu, la prison sera différente selon le contexte, et à chacune son moyen d’évasion ! Il y a par exemple celle d’Aigreterre avec la citadelle, où on pourra répondre à des énigmes à un crâne magique farceur pour qu’il nous aide à sortir. Une tonne de contenu de ce genre, que la majeure partie des joueurs n’aura même pas conscience, mais qui est là quand même, au cas où un joueur passe par là, c’est juste merveilleux ce niveau de détail. Et quant à côté tu as un triste Avowed sortir après par Obsidian et édité par Microsoft (ce n’est pas rien merde), avec ses PNJ à deux balles fixes dans les villes et sans dialogues, avec zéro possibilités dans les approches… C’est sûr que ce Baldur’s Gate 3 a sacrément secoué l’industrie, et elle en avait bien besoin !

De la bonne baston tour par tour à la Larian

Quant à la partie feuille de personnage, statistiques et équipement, là aussi, on n’est pas malheureux. D&D oblige, les règles les plus récentes seront en grande partie réutilisées pour cet opus. Et là franchement, j’avais peur. J’ai beau adorer les premiers BG, pfiou... leur système de pause active, un peu brouillon… J’avais aimé hein, surtout le second opus avec sa profondeur tactique via ses nombreuses magies notamment, mais je n’avais tout de même pas spécialement envie de retrouver ce système qui a fait son temps. Eh bien pas de soucis ont dit les Belges : on vous reprend un peu les bases du gameplay de Divinity Original Sin 2, on y incorpore toutes les règles et mécaniques D&D tout en taillant dedans pour rendre le tout plus digeste, et voilà le résultat !

Alors, là, je suis plus nuancé dans mon avis sur les mécaniques de combat et de statistiques. Très clairement, bien que j’aime le gameplay D&D, j’ai toujours trouvé que c’était un peu pénible de se coltiner ses lourdeurs dans un jeu vidéo. Aussi bien adaptées qu’elles le sont ici, je ne peux m’empêcher de le ressentir. Bordel, les premiers BG avec ce système de repos chiant comme la pluie pour les magies, les montées en niveau qui ont peu d’impact à part chez les mages, les classes guerrières qui ne font rien d’autre que bourriner… Je demandais à voir avec ce nouvel opus, surtout venant de Larian, où j’avais trouvé incroyable tout l’aspect personnalisation et combat de Divinity 2.

Côté personnalisation, c’est excellent, ouf. On garde toujours le sacro-saint multiclassage comme dans les premiers opus. Moins broken qu’avant, car ici on est limité à 12 niveaux au total (genre 8 niveaux en guerrier et 4 en mage), le système est solide, et j’ai trouvé ça grisant de passer de longs moments à réfléchir à quelle build convenait le mieux à ma façon de jouer. Il y a tant de possibilités, avec les nombreuses classes, multi-classes et spécialisations de classe, que chacun trouvera son bonheur et pourra faire les builds de ses rêves (une mise à jour arrive d’ailleurs au jour où j’écris cette critique, qui ajoute une nouvelle spécialisation pour chaque classe, le tout gratuitement ! Les zinzins !).

Pour ma part, je suis parti sur une petit voleuse/rodeuse de l’ombre sur mes deux parties, c’était de la folie sa puissance sur la fin. On a même eu un délire avec mon pote sur la fin, avec un boss assez intimidant que j’eusse tué en un tour avec cette classe, en cumulant paralysie et critique totalement craqué. J’ai aussi essayé Astarion en tant que barde, c’était trop cool ! J’ai joué dans ma seconde partie une Lae'zel moine de l’ombre/voleur, dieu qu’elle était surpuissante elle aussi, j’ai même fini par étourdir un FUCKING dragon à mains nues avec elle. Bref, c’était trop cool, et là aussi, le jeu donne fortement envie d’y revenir, ne serait-ce que pour tenter des classes encore laissées de côté. Et inutile de dire que chaque classe a ses dialogues uniques, et que certaines, comme le Paladin, ont même des mécaniques uniques, allant jusqu’à avoir un PNJ spécial pour nous juger (et donner accès à une nouvelle sous classe) si on ne respecte pas notre serment. Juste fou.

Un des combats de boss les plus marquant du jeu !

Après, pour ce qui est des combats, je les aime bien, beaucoup même, mais je ne peux m’empêcher là de préférer ceux de Divinity Original Sin 2, qui était pour moi le summum du tactical RPG. Là, on se retrouve un peu embourbé dans les règles D&D un peu lourdes, surtout en tacticien, où il y a des tonnes de choses pas claires à prendre en compte : des statuts, des immunités cachées, des petits trucs qui m’ont un peu agacé parfois, dus à un petit manque de lisibilité. Je ne compte pas les nombreuses fois où j’ai pesté car je me suis mangé dans les dents une attaque d’opportunité que je n’avais pas remarquée, pensant que mon personnage ne bougerait pas pour une attaque à distance, ma vue étant sur ma cible. Bref, le tout manquait un peu de lisibilité, ce qui m’a un peu agacé sur certains passages où j’ai clairement rechargé en plein combat parfois (chose que je fais rarement pourtant), agacé par une erreur de manipulation, en tapant par exemple dans le vide car j’ai cliqué un peu à côté de l’ennemi (oui, le perso va vraiment cibler le vide dans ce cas !). Un sort de détection d’invisibilité qui ne voit pas les ennemis invisibles, des archers ennemis qui nous ciblent depuis des angles improbables alors qu’on se pensait à l’abri… Des petites choses certes, mais qui m’ont un peu fait souffler du nez.

Mais faut relativiser, je n’aurais pas mis 10 à ce jeu si je n’avais tout de même pas pris mon pied. Hormis ces faux pas, j’y ai pris tout de même un grand plaisir, devant l’immensité des possibilités tactiques proposées par le système de combat. Quel fut mon étonnement quand mon pote, qui jouait un barbare, a un tour, jeté dans le vide un mage, utilisé un parchemin de télékinésie pour le ramener devant lui, puis l’a jeté à nouveau ! Ou encore cette redoutable embuscade, qu’on a résolue en jetant un immense explosif unique récupéré lors d’une quête… c’te chaos putain, seule la voleuse a survécu ce jour-là.

Et le jeu est parfaitement équilibré en tacticien, certes un peu plus simple que le redoutable Divinity 2, mais je trouve ça parfait comme ça. Pas un seul combat ne se ressemble, c’était déjà le cas dans leurs deux précédents jeux, mais Larian a encore fait très fort ici : chaque combat, chaque boss sera l’occasion d’une autre approche, d’un terrain plus original, de capacités ennemies uniques, d’une horde de monstres… Bref, ce n’est redondant à aucun moment.


Et voilà, j’ai jeté mon pavé dans la mare bien après les autres, et comme pour beaucoup, ce fut un sacré coup de cœur. Quelle merveilleuse suite pour une saga mythique du CRPG, et qui mieux que Larian pouvait faire ce taf finalement (pas même le Bioware moderne, tristement) ? Loués soient nos divins Belges, à qui j’aime bien décerner des notes parfaites décidément !

10/10

visage du gardien de Ultima 7

Note : Cette note est parfaite, comme moi, l'Avatar!
Jeu : Fait partie des plus grand jeux vidéo que le créateur de ce site à pu jouer ! Ses plus grand coup de coeur !
Name : Mais c'est moi, L'Avatar, celle utilisée par le créateur du site durant son avanture à Britannia!
Job : Bon là, tu le fais exprès ?!