Fire Emblem Three Houses
Toujours LA référence des Tactical-RPG !
Genre : Strategie / Année de sortie : 2019
Publié il y a un an
Fire Emblem, c’est une de ces vielles séries de chez Nintendo moins connues du grand public mais qui pourtant contiennent que des jeux d’une excellente qualité, à l’instar de Mother ou de Metroid. Avec Three Houses, la série retourne à nouveau sur une console de salon, pour surement un des meilleurs épisodes de la série, sur presque tous les niveaux !
Sommaire de la série Fire emblem
Fire Emblem Three Houses (9/10)
Le retour à une écriture de qualité
Ce nouveau cru de la série Fire Emblem reprend la très bonne idée instaurée dans Fire Emblem Fates, le fait de pouvoir très rapidement au début de l’aventure, choisir une faction, ce qui va considérablement changer l’aventure, au point limite d’avoir plusieurs jeux en un. Nous avons le choix ici non plus entre deux factions (et un troisième bonus bof) qui était bêtement catégorisée gentils/méchants (franchement l’armée de Conquête dans Fates, le chef n’avait pas vraiment une gueule de porte bonheur), mais désormais entre 3 factions, toutes avec leurs principes, leurs qualités et défauts. On a donc la faction de Edelgard , un empire qui ressemble à première vue à la faction la plus agressive avec plus de magiciens, celle de Dimitri, un royaume qui met l’accent sur la chevalerie et aussi la faction de Claude le Filou, une sorte de coalition de plusieurs grandes maisons.
La trame principale est d’une excellente qualité aussi, bien plus mature et sombre que dans les derniers épisodes. L’action se déroule dans un grand pays divisé en trois factions et une autre encore, l’église qui est neutre, qui a une influence sur tout le pays. D’ailleurs, c’est l’académie de l’église qui va nous servir de hub, on incarnera un mercenaire devenu professeur pour diriger une classe qui contient un des grands leaders en formation. Notre personnage reste dans la même lignée que sur les épisodes 3DS, avec malheureusement ici une légère perte de personnalité, car notre Avatar ne peut plus parler, dommage. Rassurez-vous cependant, il est toujours possible de le mettre en couple, et oui, donc d’avoir des relations sexuelles avec vos élèves (bah allez pas me dire que c’est pire que Fate où on pouvait coucher avec les enfants de nos amis hein !) ! L’histoire évoluera aussi sur deux temps, à la manière de l’excellent épisode SNES Genealogy of the Holy War, avec un gros time-Skip suite à un événement qui viendra bouleverser l’histoire. Selon la faction qu’on aura choisie, on aura donc 3 histoires et points de vue différents, ce qui promet une durée de vie gigantesque pour ceux qui veulent tout faire (je crois que je peux aisément estimer le temps nécessaire à plus de 150h !) !
Le choix de la faction au départ sera très difficile à prendre car les développeurs ont réussi à rendre les leaders tous intéressants et charismatiques, et ont bien plus de profondeur avec des choses plus ou moins sombres à découvrir sur eux. Pour ma part qui joue souvent avec des personnages pragmatiques dans les RPG, j’ai jeté mon dévolu sur Dimitri, qui bien qu’il soit affilié aux valeurs chevaleresques, dispose d’un excellent background et va grandement surprendre durant son évolution, ce qui en a fait pour moi un des Leaders les plus charismatiques de la série.
Les personnages sont clairement une des plus grandes réussites de cet épisode, depuis les épisodes 3DS on était retombé dans un fan service un poil douteux avec beaucoup trop de personnages particulièrement gênants (Miss gros nichons, la Loli, tous les trucs japonais un poil too much quoi). Dans ce nouvel épisode, ça sera à nouveau un grand plaisir de retrouver d’excellents personnages. Bien sûr, on n’échappera pas à certains personnages clichés un peu lourd car trop appuyés (Bernadetta, très vite insupportable à crier tout le temps en mode fille ultra introvertie), mais la grande majorité du casting est d’une excellente qualité. Que j’ai apprécié ce chère Hubert un peu froid il faut le reconnaitre, Mercedes et sa relation intéressante avec son frère, Dedue et Felix, qui ont tous deux un lien particulier avec Claude, Ignatz un intellectuel qui se retrouve sur le champ de bataille à contre cœur à cause de son héritage, etc… Bien que limité à 8 personnages par faction, on pourra très rapidement gonfler les rangs avec des personnages neutres de l’académie (autres professeurs par exemple) ou encore ceux d’une autre faction si on arrive à les convaincre via l’amitié et nos compétences. Il y a donc de quoi faire pour composer votre équipe de rêve avec les personnages que vous jugez les plus intéressants, surtout que maintenant, tous les personnages peuvent prétendre à n'importe quelle classe !
De profondes modifications dans le Gameplay
Car le fait d’être un professeur est parfaitement intégré dans le Gameplay, et on pourra décider quelle évolution est la meilleure pour nos élèves. On peut donc attribuer n’importe quelle classe, et libre à vous de faire de Eldegard un puissant mage noir alors que le jeu vous guide sur un Gameplay à la hache au début. Bien sûr, les personnages gardent toujours leurs stats de base uniques et leur propre grow rate qui les favorisent dans certaines classes, ce qui peut rendre tout de même certains choix assez douteux (Hubert aux corps à corps, pas une bonne idée !), donc attention ! Le jeu permet au plus novice de laisser toutes les progressions en automatique pour éviter les erreurs de mauvais goûts qui pourraient être pénalisantes, mais le plus grisant reste toujours de constituer sa parfaite équipe qu’on imagine !
On aura le choix toujours de très nombreuses classes parmi les classiques de la série, avec de très nombreuses variantes pour toujours plus de personnalisation. Désormais on ne retourne plus au niveau 1 en changeant de classe, on débloque plutôt des paliers de classes, qui nécessitent un certain niveau et la maitrise de certains talents. Il y a aussi des classes uniques que certains personnages principaux peuvent débloquer, et la classe de danseuse qui est toujours disponible en un exemplaire, déblocable via un événement, avec la petite subtilité qu’on peut choisir à qui attribuer ce rôle, et cela peut être n'importe quel personnage (Dedue en danseur, je n’ai jamais essayé tiens !). A savoir que chaque personnage à différentes magies/compétences de combat à apprendre et aussi de très nombreux talents passifs à choisir, vous comprendrez très vite qu’il est impossible d’avoir deux parties identiques. Bref, c’est ultra complet de ce côté, et jamais on a eu autant de personnalisation possible pour nos personnages, pour les gros joueurs, il y a de quoi de passer des longues heures à faire du théorie craft et se faire pleins de nœuds au cerveau !
Bien sûr, la fonctionnalité de professeur est bien plus étendue que juste choisir nos élèves et leurs classes, on a désormais toute une gestion d’un emploi du temps avec de nombreuses possibilités. On pourra se promener dans l’académie pour augmenter nos relations via des tonnes d’activités, améliorer notre équipement avec les marchands (à la manière de Fates), faire des mini quêtes annexes, il y a énormément de possibilités ! A savoir que plus on s’investit, plus on gagne en niveau de «professeur» pour débloquer beaucoup de possibilités (nouveaux équipements, plus d’activités, etc…). On pourra aussi au lieu d’aller au monastère, donner des cours pour augmenter encore plus rapidement les compétences (car il y en a des automatiques toutes les semaines aussi) ou encore on pourra tout simplement participer à des batailles annexes.
Bref, là aussi, il y a de quoi grandement s’occuper, et en début de partie vous passerez la moitié du temps à l’académie et l’autre sur les champs de bataille, un point que j’ai trouvé grandement appréciable et qui change beaucoup de la formule où on enchaine les combats avec qu’un bref temps mort entre deux batailles. Un aspect gestion des ‘troupes’ qui n’a jamais était aussi abouti dans la série, et je me suis bien pris au jeu en essayant d’accomplir le maximum de quêtes et en recrutant tous les élèves possibles des autres classes (c’est faisable mais il faut être chaud !) ! Cependant, cela peut devenir un brin lassant sur la dernière partie du jeu, mais arrivé à ce moment, on passe naturellement moins de temps en annexe car on a un peu près tout fait, donc cela s’équilibre. Juste toutes ces phases annexes peuvent être par contre particulièrement pénibles dans le cas d’une deuxième partie pour découvrir une autre faction, où on veut surtout allez vite et découvrir une autre histoire. Il existe cependant un système de new game + qui vient atténuer ce défaut avec un système qui permet de récupérer notre progression dans nos relations, compétences, etc…
Le sang de tes morts j’y suce
Mais cependant l’essentiel reste la castagne dans un Fire Emblem, et là aussi on ne sera pas déçu ! Il y aura en moyenne une vingtaine de chapitres, dont la seconde moitié qui sera unique à votre faction. Je conseille une équipe de 10 à 12 personnages pas plus, c’est ce qu’il y a de mieux pour bien faire tourner l’expérience. Le système de combat a été un peu modifié comme souvent entre les Fire emblem, avec la disparition du triangle d’armes (ce qui ne change pas grand-chose rassurez-vous) et l’impossibilité en combat de combiner deux personnages comme dans Fates. En contrepartie, il y a d’autres nouveautés. On a toujours la possibilité de jouer en difficulté extrême (Lunatic pour les puristes !), avec une difficulté toujours aussi brutale, nécessitant un investissement important aux joueurs sur tous les aspects secondaires à l’académie pour espérer ne pas trop roter du sang. Cependant, la difficulté est tout de même légèrement moins violentes que dans un Fates Conquest qui devait être le plus dur de la série avec ses maps complexes à aborder. Ici, il y a moins de folies dans les conceptions des cartes et c’est un peu dommage, surtout dans les quêtes secondaires qui ne sont qu’une réutilisation de bout de map principale souvent sans grande intérêt. Le jeu va surtout chercher à générer de la difficulté avec des quantités abusées d’ennemis qui vont créer trop souvent de véritable bus, qui devront être gérées à coup d’escouades dans la tronche.
Les escouades, c’est une nouveauté qui permet de lancer à chaque combat pour chaque unité une quantité limitée d’une certaine attaque avec pleins de soldats. Ces attaques ont la particularité de toucher tous les ennemis dans un certains rayon d’effet, permettant de paralyser tout ceux touchés. C’est avec eux principalement qu’on va gérer les grosses vagues d’ennemis et temporiser. Les escouades ont des effets variés et peuvent être même du soutien, comme un soin de groupe, voir la possibilité d’augmenter grandement la distance de déplacement d’un groupe pour un tour, permettant des stratégies de rush juste géniales. Avec ça et les nombreuses magies et capacités uniques des personnages/classes qui peuvent être des attaques ou des actions sur le terrain comme pousser un allié, là aussi les possibilités tactiques sont juste infinies et c’est un régal ! Mais dommage, j’aurais préféré plus de situations tactiques variées apportées par les niveaux styles Fates (Humm la map du vent qui bouge tes unités tous les deux tours dans conquest, HUUMM celle de la défense de la ville !) que juste de la difficulté par la force brute comme trop souvent dans ce jeu. Pour justement aller encore plus loin dans ce concept, ce Fire Emblem intègre de véritables boss sur les champs de batailles, avec leur propre système d’agro avec les escouades, de barres de vie et de coup spéciaux dévastateurs. No-spoil Je vous laisse découvrir tout ça, mais j’ai trouvé que c’était une excellente idée car ils apportent une énorme tension sur le champ de bataille, surtout quand tu dois en gérer plusieurs en même temps !
On pourra toujours remonter le temps si on fait une erreur, et je vous conseille de l’utiliser, tellement le jeu et penser pour être joué avec. On se retrouvera souvent tellement submergé dans tout les sens et dans des longs combats, qu’il est quasi impossible par rapport aux anciens épisodes de ne pas faire une erreur à un moment ou à l’autre. Surtout que le jeu à l’extrême mauvais gout de nous refaire le coup des ennemis qui jouent le tour où ils spawn(qu' en expert cependant j’ai cru voir) pour flinguer notre partie, franchement j’ai abusé du retour dans le temps et cela ne m’a pas empêché de trouver le jeu très difficile. Le nombre de retour dans le temps étant limité, il ne permettra de toute façon pas de sauver une partie qui à été débuté avec une stratégie défaillante, et il ne permettra pas non plus de tricher avec l’aléatoire, car le jeu retient les jets de dés.
A nouveau un très grand Fire Emblem et un très grand jeu tactique tout court ! Nous avons ici clairement un des meilleurs jeux de la série, avec un des meilleurs scénarios, meilleurs personnages, systèmes de progression et combats de la série ! J’aurais préféré des maps avec un brin de folie en plus, mais bon on ne peut pas tout avoir !
9/10
Dans mon Royaume de Britannia,
rares sont les jeux d'une si grande qualité !
Les jeux ayant cette note font partie des préférés du créateur
du site (on le surnomme le Gardien, entre nous au château haha...)
!
Moi, Lord British, j'ordonne qu'on conserve ce jeu au musée de
Britain, parmi les plus grandes reliques du pays !