Syberia
Un beau jeu d’aventure Made In France
Genre : Aventure / Année de sortie : 2002
Publié il y a un an
Sybéria, surement le jeu d’aventure que j’ai fini le plus de fois dans ma vie de joueurs. A l’occasion de la sorti du quatrième épisode, j’ai à nouveau repris la série depuis le début pour me renommerez cette formidable épopée au côté de Kate Walker et voir si la nostalgie n’avait pas trop altéré mon jugement. Que nenni, c’est toujours aussi excellent, voir encore mieux que dans mes souvenirs !
Sommaire de la série Syberia
Syberia (9/10)
Hé mais le début de l’aventure, c’est chez moi !
Quel plaisir de joué à un bon jeu d’aventure français, et encore plus quand le début se passe très près de chez moi dans les Alpes françaises, à Valadilène plus précisément (j’ai jamais trouvé la route pour y aller par contre, faudrait que j’achète une carte IGN ). L’aventure démarre pourtant tout simplement, en nous mettant dans les bottes de Kate Walker, Avocate à la solde d’une grande compagnie américaine qui à était envoyé dans ce merveilleux trou paumé pour y signer un acte de vente avec la propriétaire d’une usine à automate. Bien évidemment, rien ne se passe comme prévu car la propriétaire décède, et on va se retrouver rapidement sur les traces d’un mystérieux héritier pour pouvoir accomplir notre mission.
Ce qui fait tout le charme de Sybéria et ce qui le démarque grandement des célèbres Monkey island, c’est l’ambiance du jeu. C’est surement cette ambiance, couplé à l’écriture des dialogues, qui fait toute la réussite de la série. On est plongé dans des décors magnifiques, on traversera plusieurs pays en visitant des lieux qui ont comme étrangement arrêté d’évoluer depuis une cinquantaine d’années, bloqué dans le temps, un peu à l’image de la personne qu’on recherche, Hans Voralberg. Ce mystérieux personnage qu’on doit retrouver à laisser sur son sillage pour qu’on le retrouve, de très nombreuses inventions robotiques, donnant un côté très SteamPunk aux zones qu’on visite. Et combiné à cet aspect mélancolique/nostalgique des lieux, cela donne cette ambiance très singulière à Sybéria, qui est clairement la plus grande réussite du jeu. Le créateur du jeu, Benoît Sokal qui nous à malheureusement quitté il y a peu, y est pour beaucoup, étant avant tout un dessinateur, son style apporte un charme unique à la série. J’apprécie aussi grandement les nombreux documents qu’on peut obtenir durant notre partie, qui sont directement des images des pages d’un journal, d’un livre ou encore d’un journal intime. Ça a le mérite d’être très immersive, la ou pleins d’autres jeux du genre nous aura afficher juste du texte dans un interface neutre, pouvoir lire directement les petites rubriques dans un journal comme en vrai, je trouve ça top ! D’ailleurs, on se sent vraiment encré dans la réalité, quand on voit que le journal de valadilène parle de Lausanne, une ville au niveau de la frontière suisse que tout bon Haut Savoyard connait de nom.
C’est d’ailleurs toutes les créations de Hans qui seront aux cœurs des énigmes du jeu, qui ne sont jamais vraiment difficile d’ailleurs. La aussi on est très loin du style des Monkey Island et autres jeux du genre avec des énigmes ultra perché (trouver qu’il faut fouetter le cul d’un mec avec une serviette dans Monkey Island 3 pour débloquer un passage, c’est inégalable de toute façon), tout est toujours très logique et bien que ce soit jamais trop difficile, les énigmes sont toujours satisfaisantes à résoudre. Elles ont juste ce qu’il faut, jamais trop percher pour nous bloquer et éventuellement nous pousser vers une soluce, et jamais trop simple pour qu’on s’ennuie.
En général la plupart du temps il suffira de trouver quels objets à utiliser au bon endroit, ou alors d’interagir avec une machine qui occupera un écran spécial. C’est marrant, après avoir fait des parties de Unlock, le jeu de société de type Escape Game, je me rends compte à quel point ils ont tout repris à des jeux vidéo comme Sybéria ! Les énigmes contribuent à l’ambiance atypique du jeu, avec toutes ces machines assez curieuses qui parfois peut nous laisser douter de leurs utilités ! Je pense à ce robot un poil compliqué pour simplement juste mettre un coup de tampon sur une feuille, cette machine à musique qui a besoin d’un œuf d’une taille exacte pour fonctionner, ou encore cette étrange ‘fusée’ mécanique qui s’expulse avec un ressort… Oui, exactement comme dans la BD Le Cosmoschtroumpf !! Bref, je n’ai jamais trop galéré sur les énigmes, mais les machines sont tellement farfelues la plupart du temps qu’on s’amuse toujours à essayer d’en comprendre le fonctionnement !
Une héroïne et une galerie de personnages charismatiques
L’autre point essentiel d’un jeu d’aventure en dehors des énigmes, c’est aussi le scénario et les personnages qui constitue le récit. Et de ce coté la, c’est un sans-faute, avec une fois de plus, quelque chose d’assez différent de ce qu’on peut avoir l’habitude de voir. Le personnage de Kate Walker y est pour beaucoup, tellement il est intéressant de suivre son évolution. Bien qu’au début elle n’est qu’une simple avocate et quelle n’a à première vu rien d’intéressant, elle va très vite se prendre d’intérêt pour la vie du mystérieux Hans Vorarlberg. A un tel point que sont voyage pour le retrouver va lui permettre de faire le point sur elle-même.
Vous savez, l’histoire de ce jeu, avec un personnage qui part loin de son quotidien et qui va se remettre en question sur sa vie et ses choix, ça me fait furieusement penser à tout ces livres très en vogues actuellement, comme ceux de Melissa Da Costa ou encore de Jenny Colgan, que les femmes adorent en général ! Je suis sérieux et ce n’est pas un truc sexiste que je balance comme ça, ma copine doit bien avoir une bibliothèque entière de ce genre de bouquins, et à chaque fois que je discute de livres avec des filles, c’est toujours ce genre de livres qu’elles lit ! Et bien que je n’aie jamais lu encore ce genre de livre (moi, je lis que des trucs des bonhomme voyons, la preuve avec ma référence aux schtroumpf plus haut), j’avoue que j’ai adoré suivre l’histoire de Sybéria pour voir au fil de l’aventure l’évolution du personnage principal. Le jeu entier poursuivre donc l’évolution de Kate, qui va finalement se rendre compte que sa vie banale à New York bien rangé dans des petites cases ne correspond pas à ce qu’elle désire. On pourra d’ailleurs suivre avec plaisir son évolution via les nombreux coups de téléphone qu’elle aura avec sa mère, son mari et sa meilleure amie, qui petit à petit ne reconnaitront plus la Kate d’avant. J’ai par ailleurs grandement apprécié la fin, qui est un parfait aboutissement de l’évolution de Kate Walker.
Les autres personnages du récit ne sont pas en reste, avec Oscar, qui sera rapidement notre fidèle compagnon durant la saga. Et bien qu’il à un caractère particulier, je l’ai trouvé très attachant. Toute la galerie des personnages du jeu est d’ailleurs très réussie, leurs designs et aussi leurs excellents doublages français très réussi y contribue grandement. Tout ces personnages ont leurs propres caractères et ont la plupart du temps leurs petites habitudes, et il sera souvent assez difficile d’obtenir de l’aide de leur part (ça ne s’apprivoise pas comme ça un montagnard Savoyard !), voyant d’un mauvais œil cette américaine qui court dans tous les sens !
Bien que certains personnages soient très courtois avec Kate, il ne sera pas rare aussi de rencontrer des personnages vraiment marquant et plus …difficile, comme ce colonel gardien d’une porte, un peu porté sur la bouteille et qui refusera de nous laisser passer, en prenant une souche d’arbre pour un chevalier menaçant d’envahir le pays ! Que penser aussi de ce gros taré dans une vielle usine soviétique, qui sera notre seul ennemi dans l’aventure. C’est clairement le jeu d’aventure qui a les personnages qui m’ont le plus marqué parmi les différents jeux du genre que j’ai pu faire, tellement ils sont uniques et qu'il contribue à créer cette atmosphère si particulière. On retrouvera au passage des petites références à L’Amerzone, le précédent jeu de Benoit Sokal, comme cette énigme à Barrockstadt avec des oiseaux venant de ce pays fictif. Des petits clins d’œil bien appréciables à un autre excellent jeu de ce développeur, à découvrir aussi.
Syberia restera toujours un excellent jeu d’aventure, même plus de vingt après sa sortie (putain ouais, ça rajeuni pas du tout !), et reste grâce à ses magnifiques écrans fixe encore à la page aujourd’hui techniquement. On pourra tout juste lui reprocher sa courte durée de vie, mais le jeu étant pensé pour être joué avec sa suite (qui doit couter pas plus de cinq euros aujourd’hui), ce n’est pas un vrai problème !
9/10
Dans mon Royaume de Britannia,
rares sont les jeux d'une si grande qualité !
Les jeux ayant cette note font partie des préférés du créateur
du site (on le surnomme le Gardien, entre nous au château haha...)
!
Moi, Lord British, j'ordonne qu'on conserve ce jeu au musée de
Britain, parmi les plus grandes reliques du pays !