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SKORN OF BANANA



Sommaire de la série Samurai shodown



Samurai Shodown II (8/10)


Samurai Shodown II

Super Samourai Shodown Turbo Edition

Genre : Combat / Année de sortie : 1994

Publié il y a 2 mois


Dans certaines sagas de jeux vidéo, il y a des suites qui n’en sont pas vraiment, mais plutôt des versions abouties de la vision du jeu précédent. On retrouve ce cas notamment dans les jeux de plateforme, comme avec les Crash, Sonic et autres. Mais s'il y a une autre catégorie de jeu où ils sont particulièrement champions dans le domaine, c’est bien les jeux de baston. Et si aujourd’hui ce n’est plus vraiment le cas avec les mises à jour et les DLC, c’était clairement la foire à la saucisse à l’époque, rien qu’à voir Street Fighter 2 et son nombre incalculable de versions, qui nous obliger à racheter un jeu complet pour avoir les dernières évolutions. Bref, tout ça pour dire que ce Samourai Shodown 2, c’est comme le premier, mais en mieux !

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Sommaire de la série Samurai shodown



Samurai Shodown II (8/10)



Tous les anciens personnages de retour, même Tam Tam (suffit de bien chercher !)

Donc cette critique sera un brin plus courte que celle du jeu original de la série, et je vais me centrer principalement sur ce qui change. Juste pour rappel, le premier jeu était excellent, en mettant plus l’accent sur le jeu de distances et le mind game que la concurrence, et ça a été une grande surprise pour moi, au point que je l’avais même préféré à Street Fighter 2 (lui aussi génial hein, juste une question de feeling). Ce second épisode reprend donc toutes les mêmes mécaniques et fondations du jeu original, jusqu’à même en reprendre les graphismes, au point qu’un joueur qui ne fait pas trop attention pourrait confondre les deux de loin.

Sauf que bien sûr, manette en main (façon de parler, car chez moi, c’est le clavier ou rien !), il y a eu pas mal de petits changements, tous très bienvenus. Le plus grand, c’est le traitement de l’état de rage, qui en plus de donner un boost de dégâts, débloque désormais une super attaque, dont la commande s’affichera à côté de notre barre de vie. Elle est traditionnellement un peu plus compliquée à sortir, souvent avec un demi-cercle combiné à un autre mouvement + touches. Mais ça en vaut la chandelle, car avec, on fait déjà des dégâts assez corrects (l’équivalent d’un bon gros coup fort), mais surtout, on détruit l’arme adverse ! Et croyez-moi, pour avoir fait de nombreux combats avec un pote, c’est clairement la merde quand ça nous arrive, car on est totalement privé de ce qui fait la force de notre personnage, nous forçant à adopter une approche plus défensive. Le jeu reste néanmoins cool, et au bout d’un certain temps, le PNJ qui court derrière (tu sais, l’autre con qui balance des bombes) finira par renvoyer une arme de rechange. C’est donc une super idée, et bien que ce soit très puissant, la réalisation assez difficile du coup équilibre bien le tout, car ce n’est pas le genre de combinaison que tu réussis comme ça sous la pression.

Les supers coups, certains sont assez impressionnant !

L’autre grande nouveauté, c’est dans l’agilité de nos personnages, qui gagnent tous la possibilité de faire des roulades avant et arrière, qui sont pour l’expliquer simplement, des roulades à la Dark Souls qui rendent invincible ! Donc à la manière d’un Smash Bros, on a la possibilité maintenant d’esquiver totalement un coup, une nouveauté excellente, qui vient grandement changer la dynamique des combats. J’ai adoré les nouvelles stratégies que cela apporte, comme par exemple esquiver un coup sauté ennemi, afin de prendre facilement l’avantage à sa retombée. On a même une esquive basse, qui, si elle ne rend pas invincible, allonge tellement notre personnage au sol que seuls les coups explicitement bas toucheront ! Un peu moins utile donc, mais franchement rigolo à sortir en combat et quand ça passe ! Il y a même une autre mécanique un peu cachée, les parry, qui s’effectuent uniquement si on fait une protection exactement au moment d’une attaque, mais le timing est si hardcore que c’est plus un coup de chance de le réussir qu’une vraie stratégie de l’utiliser. En plus anecdotique, on profite aussi de petits moves cachés pour les personnages, qui sont de vrais easter eggs assez rigolos, comme les transformations bien débiles des personnages en porte-clés ! On a même des moves secrets archi abusés des deux personnages ninja, qui les rendent invisible durant une longue période, où tu peux en plus te déplacer et tout ! Complètement craqué, mais bon, c’était une autre époque ! Plus inutile et forcément indispensable, tous les personnages se voient désormais munis de deux provocations, via les combinaisons 1+3 et 2+4, le genre de petit détail que j’adore (surtout que cette petite salope d’IA ne s’en prive pas croyez-moi !).

Toutes ces petites améliorations de gameplay sont donc très appréciables, et même si elles ne sont pas si nombreuses, elles dynamisent grandement les combats et ajoutent une couche de profondeur très bienvenue dans un jeu déjà solide à la base. Et je vous parlais des mouvements cachés, mais les secrets et easter eggs sont légion et se retrouve aussi ailleurs que dans le gameplay ! On en retrouve notamment dans les stages, avec par exemple la lune du stage de Genjuro, qui reprend le logo de Neo Geo, ou encore cet Alien qui cuit dans une marmite, sur le stage de Gen-an ! On appréciera aussi d’autres petits détails plus subtils, comme une fervente admiratrice d’Ukyo, planquée à gauche de son stage, qui réagit au combat. Et je n’évoquerai pas les differentes fins faisant intervenir d’autres personnage de SNK directement ! J’adore ce genre de petits détails dans les jeux, et SNK est très fort dans ce domaine (avec Metal Slug qui en a fait sa marque de fabrique par exemple), je trouve que cela donne de la vie aux jeux et prouve aussi tout l’amour des développeurs pour leurs productions. On a même, à la manière d’un Akuma dans la dernière version de Street Fighter 2, un personnage secret qu’on peut affronter ! Il s’agit ici de Kuroko, l’arbitre des combats, qui pourra nous attaquer dans le mode arcade ! Mais laisse tomber, les conditions pour le rencontrer sont bien trop obscures, c’est plus un monumental coup de chatte qu’autre chose pour l’affronter ! Le perso est surtout rigolo, car il est rempli de références à d’autres coups d’autres personnages de jeux SNK ! Il sera d’ailleurs jouable sur la version console via une combinaisons secrète sur l’écran de sélection de personnage !

Genjuro, un homme selon mon cœur

 

Concernant le solo, le mode arcade dans cet épisode devient enfin plaisant à jouer ! Et oui, fini l’IA totalement débile qui regarder tes touches pour te défoncer gratuitement, et si on joue en difficulté 1 (je n’ai même pas essayé plus haut, tant j’étais gavé par le premier jeu), c’est vraiment plaisant à jouer. Les derniers combats restent assez chauds, mais on est loin des arnaques de merde de l’IA comme avant. Ça se joue bien mieux donc, et le combat final est d’autant plus vraiment cool. Mizuki, le nouveau boss de cet opus (je ne vous parle pas de l’histoire, tant tout est pareil, juste le boss qui change !), est toujours bien fun à affronter. Là, elle sera capable d’inverser nos commandes, de nous transformer en cochon (qui a une apparence différente pour chaque perso, genre la version Jubei avec un cache-œil, qui est tout particulièrement choupinou), bref, c’est plus un pur combat de boss de jeu vidéo plus classique, que simplement un personnage de jeu de baston mais avec des moves abusés, comme c’est souvent trop le cas dans les jeux de baston.

Sinon niveau casting, le jeu a le très bon goût de conserver tous les anciens personnages, en y ajoutant quelques nouveaux. On perd seulement Tam Tam dans le casting, celui-ci étant transformé en singe suite aux événements du premier jeu, il accompagnera désormais sa sœur Cham Cham ici ! Tous les anciens acquièrent quelques nouveaux coups spéciaux très bienvenus, qui viennent renforcer leur gameplay, à défaut d’avoir des nouveaux coups standards, qui sont quasiment exactement les mêmes que ceux du jeu précédent. Dans les nouveautés les plus notables, Charlotte obtient une attaque à distance, Ukyo dispose d’une nouvelle attaque de type Dash surpuissante (tellement que les pros arrivent à faire des combos infinis avec) le rendant ouf à jouer, Galford commence à pouvoir bouger après avoir enclenché les attaques du chien, et Gen-An et Earthquake obtiennent les coups type TP/feintes des deux ninjas du jeu (oui, wtf, surtout eux !). Et le plus marquant dans le lot, c’est Wan Fu, qui troque son immense sabre (crotte !), contre un gigantesque pilier (ah bah ça va alors !), ce qui fait que c’est le seul ancien personnage avec un moveset quasiment nouveau hormis ses anciens spéciaux, pour devenir un personnage encore plus à hauts risques, comme un coup lui faisant sacrifier sa vie contre une rage remplie (d’ailleurs sa cinématique de fin bâclée où il parle juste aux joueurs, on en parle des dévs qui avaient la flemme de faire une vraie cinématique ?!).

La terrible transformation en cochon !

De quoi bien s’amuser à redécouvrir nos petits préférés donc, surtout avec le nouveau gameplay ! Dans ce second opus, j’ai principalement joué avec Charlotte (j’en profite tant que c’est possible !), Galford (la chope qu’on peut faire en courant, tout bonnement incroyable !), puis aussi Genjuro le magnifique ! Qui c’est ça, Genjuro me dites-vous ? Eh bien, c’est un des quatre nouveaux personnages du jeu, qui sont assez réussis et viennent parfaitement compléter le casting (mais Genjuro reste le plus classe, bien entendu). Et pour finir cette critique, petite présentation des nouveaux :

- Genjuro est le nouveau rival de Haohmaru (bien que cette histoire de rivalité ne serve pas à grand-chose, faut l’avouer). C’est surtout une repompe de l’histoire de Street Fighter 2 avec Gouki (Akuma) et Gouken qui avaient le même maître. Ici, c’est pareil, Genjuro et Haohmaru avaient le même maître, Nicotine (oui, malaise le nom), avant de s’embrouiller. Sinon, tout ça on s’en branle, car tout ce qui compte, c’est que Genjuro est incroyablement stylé, un nouveau samouraï avec un côté plus lourd que les autres, mais paradoxalement, il est très rapide, surtout avec son attaque spéciale qui lui fait faire un triple dash, allant même jusqu’à toucher dans le dos ! Un des coups signature les plus mythiques du jeu et sûrement un des personnages les plus populaires de SNK ! J’ai adoré jouer ce personnage, puis j’adore l’esthétique qui s’en dégage avec ces coups reprenant un jeu de cartes japonais, le Hanafuda, allant même jusqu’à se faire accompagner par une petite grenouille venant d’une des cartes !

- Sieger est le nouveau personnage lourd du jeu. Avec lui, on retrouve un peu le feeling qu’on avait pu avoir avec Wan Fu dans le premier jeu, avant qu’il change d’arme. Entendez par là des coups lents mais disposant d’une bonne portée, et faisant de gros dégâts. Il dispose aussi d’excellents coups spéciaux, et même d’un pouvant faire de terribles dégâts via un enchaînement. Un personnage qui a néanmoins du mal à se faire sa place, et qu’on verra très peu de fois dans la série par la suite.

- Cham Cham est, à l’instar de Genjuro, un autre personnage très populaire chez SNK. Elle est le nouveau personnage rapide du jeu, venant concurrencer Nakoruru sur le terrain des personnages oppressants par leur vitesse. Et elle est géniale à jouer, son boomerang est redoutable, ses coups spéciaux comme sa chope sautée sont imprévisibles, et ses dégâts sont tout à fait corrects en plus de sa vitesse. Assurément un des personnages les plus populaires de cet épisode, et à raison, tant elle est dans le haut du panier et apporte de la fraicheur avec son design ! Le petit détail rigolo, à la manière d’un Galford, elle est accompagnée d’un animal, qui n’est nul autre que Tam Tam, son grand frère, transformé en singe ! D’ailleurs, certains coups spéciaux envoyés par le singe sont tous d’anciennes attaques qu’il utilisait dans le premier jeu !

- Et enfin, le personnage joke osef, Nicotine Caféine, la tentative ratée de SNK de faire venir le personnage de maître dans leur saga. Problème, Jubei avait déjà ce rôle en plus d’être stylé, et double problème, le design de Nicotine est éclaté au sol. C’est l’éternel cliché du vieux maître comme on en voit tant, typiquement celui des Chevaliers du Zodiaque, et je n’évoquerai pas le nom du personnage, qui est une blague sur un développeur qui, je vous laisse deviner… aimait beaucoup fumer et prendre du café ! Puis le personnage n’est vraiment pas ouf à jouer, plusieurs attaques à distance, mais aucun coup vraiment intéressant, bref, pas grand monde s’en rappelle aujourd’hui. Et pour cause, on ne le reverra jamais plus dans les suites !


Une excellente suite, qui vient consolider le gameplay d’un premier épisode pourtant déjà bien solide. La saga gagne ici en nervosité avec des nouveaux mouvements d’esquive, et que dire des coups spéciaux qui permettent de détruire les armes, qui viennent grandement pimenter les combats ! Un excellent jeu rempli de nouveautés et de secrets transpirant l’amour des développeurs, qui confirme ce que je pensais déjà avec la découverte du premier épisode, c’est-à-dire, une excellente série de jeux de baston 2D, en passe de devenir une de mes préférées du genre !

8/10

visage du gardien de Ultima 7

Un jeu formidable qui m'inspire, j'en ai d'ailleurs écrit une chanson épique que je chante parfois à la taverne de Jhelom !
Bien que le créateur de ce site (qui semblerait venir du même monde que l'Avatar d'après les légendes) ne place pas ce jeu parmi ses plus grands coups de cœur, il y a tout de même passé un excellent moment !
Au passage, êtes-vous au courant que j'ouvre une nouvelle boutique d'archeries à Buccaneer's Den, en face des bains ?