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SKORN OF BANANA



Sommaire de la série Divinity





  ----- Flames of Vengeance (9/10)



Divinity II : Flames of Vengeance (Extension)

Mon plus beau souvenir du monde de Rivellon

Genre : CRPG / Année de sortie : 2010

Publié il y a un mois


Et ce titre de critique, je ne l’invente pas. J’ai joué à ce jeu, avec son extension, il y a bien longtemps (une bonne dizaine d’années, je dirais). Et c’est fou : le seul vrai souvenir marquant que j’en avais gardé (hormis quelques concepts clés comme la tour, les gros seins de mon personnage, et la transformation en dragon) était… l’extension. Cette géniale ville d’Aleroth, remplie de quêtes partout, littéralement à chaque coin de rue, où des PNJ n’attendent qu’une chose : nous filer du boulot. Comme quoi, Macron n’a rien inventé. Bref, la ville d’Aleroth était mon souvenir le plus persistant du jeu, et si ça m’avait autant marqué, c’est tout simplement parce que cette extension est tout bonnement incroyable !

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  ----- Flames of Vengeance (9/10)




Pour l’extension, on reprend directement après la fin du jeu de base, et d’ailleurs, la transition se fait de manière transparente pour les possesseurs de la Director's Cut. Un puissant mage démoniaque vient nous délivrer de notre prison de glace, sous réserve qu’on le libère, avec tous les risques que cela implique pour le monde de Rivellon ! Retour à Aleroth donc, et exclusivement Aleroth d’ailleurs, qui est sous la protection d’un bouclier érigé par Zandalor. Il faudra y découvrir comment atteindre le tombeau du démon nous ayant sauvés, car il est malheureusement le seul à pouvoir protéger le monde de ce zinzin de Damian, via une puissante magie de destruction. Bref, j’ai bien aimé l’intrigue : il s’agit ici d’une véritable enquête en ville pour retrouver ce tombeau perdu depuis longtemps, caché quelque part sous Aleroth. Trouver le tombeau ne sera pas la seule tâche, car il faudra aussi récupérer plusieurs indices laissés par d’anciens serviteurs du mage démoniaque (quasi tous décédés entre-temps) qui permettront d’ouvrir le tombeau en question.

Cette enquête à travers la ville sera le cœur du jeu. Via cette quête principale, qui ne nous indique jamais précisément comment atteindre nos objectifs, on est simplement poussé à explorer de fond en comble toute la ville, dans ses moindres recoins, pour y dénicher des informations nous permettant d’avancer, ou simplement accomplir les innombrables quêtes secondaires disséminées partout. Celles-ci sont si nombreuses que notre journal de quêtes sera rapidement rempli, et il faudra faire preuve d’un minimum de rigueur pour tout suivre, tellement tout se mélange ! Et c’est là, pour moi, tout le génie de cette extension : en accomplissant certaines quêtes, on pourra constater avec un grand plaisir que certains dénouements se connectent directement à la quête principale ou d’autres secondaires ! Par exemple, en résolvant une histoire de meurtre dans une sorte d’hôtel de charme, on découvrira avec joie que l’auteur des crimes n’est autre qu’un zombie, ancien serviteur du mage qu’on doit retrouver, et qui peut nous fournir des renseignements précieux. Et c’est tout ce système de quêtes interconnectées, en toile d’araignée comme le disait si bien Pixel Pirate sur JVC (le bon vieux temps…), qui rend cette extension incroyable.

Enfin, la ville d'Aleroth s'ouvre a nous ! 

J’ai adoré me perdre dans toutes ces quêtes et prendre des notes pour ne rien oublier. « Oh, tiens, le fromage que cherchait le cuistot, je l’ai enfin trouvé ! Allez, je vais lui rendre. Ah, attends, une trappe sur la route, je regarde où ça mène… Oh, enfin ! J’ai trouvé comment avancer dans cette quête où je devais m’infiltrer chez un gars… Oh, tiens, la clé de la chambre d’une maison que je ne pouvais pas ouvrir encore, faut que j’y aille… Oh, tiens… ». Cette succession d’événements, c’est ce que vous allez vivre quasi constamment durant cette extension. Certains n’aimeront peut-être pas car ça va dans tous les sens, moi, j’ai trouvé ça addictif au possible. La ville n’est pas bien grande, mais d’une telle densité que cela lui donne une grande profondeur, avec plein de secrets un peu partout. Ici, on trouvera des runes à activer pour une quête fil rouge ; là, des accès verrouillés ou inatteignables à première vue qu’on notera sur la carte ; plus loin, un quartier rempli de zombies où il faut trouver l’origine de l’invasion… Bref, c’est juste trop bien ! On ne s’ennuie pas une seconde, et les dix heures nécessaires pour finir l’extension fille à toute vitesse.

Les personnages et les situations loufoques ne sont d’ailleurs pas en reste, et on est clairement sur le haut du panier de la saga ici. On retrouve par exemple les deux pipelettes du premier village, toujours en train de raconter des ragots absurdes qui me font autant rire qu’avant. On a une parfumeuse qui s’appelle Chanel et qui, avec un peu d’aide, pourra même nous faire un certain parfum avec un numéro 5 dessus. Il y a aussi ce passage dans un théâtre où des fantômes, ayant par erreur lu un mauvais script comportant une malédiction, sont condamnés depuis des années, j’ai d’ailleurs beaucoup aimé cette quête ! Et ce n’est pas que dans le registre de l’absurde que l’extension brille : pour des quêtes plus sérieuses, ça fonctionne aussi très bien. Toute l’enquête pour passer un mystérieux arbre tuant tout ce qui s’approche (bloquant l’accès à toute une partie de la ville par la même occasion) est prenante et loin de se terminer une fois qu’on en comprend les intentions. Bref, je ne vais pas tout détailler, mais vous avez compris l’idée : on est sur le haut du panier en terme de Game Design. Autre surprise : il y a même pas mal de nouvelles compositions musicales dans l’extension, toutes d’excellente qualité. Mention spéciale pour le bâtiment des soigneurs sur la place du marché, qui possède à mon avis la meilleure musique du jeu.

Un final  assez épique, qui se rappelle de la transformation en dragon !

Pour ce qui est de l’action, on est typiquement sur un jeu qui transforme notre personnage en Gros Bill (personnage surpuissant sa mère), pour notre plus grand plaisir. On croule littéralement sous les livres de compétences : la grande majorité des quêtes nous récompensent avec un livre offrant un point de compétence, parfois deux ou même trois. C’est juste abusé tout ce qu’on obtient de bonus, tellement qu’à la fin, je ne savais plus quoi en foutre. Mais c’est rigolo. Pareil pour l’équipement : un tour chez les deux armuriers de la place du marché nous mettra entre les mains des équipements abusés. J’avais un arc complètement craqué, comme si je ne l’étais déjà pas assez ! Tout ça fait que les combats, disséminés dans les nombreuses grottes et caves de la ville, sont un plaisir, surtout qu’ils arrivent ponctuellement, sans jamais être de trop, l’équilibre parfait. La forme de dragon, par contre, est complètement boudée : elle n’apparaît que pour le final de l’extension durant une courte séquence, certes épique, mais dommage quand on sait que le dragon était l’argument marketing principal du jeu de base. On obtient deux nouveaux pouvoirs dans cette forme pour une séance de destruction finale assez sympathique, mais comme toujours avec la forme de dragon, peu mémorable.


Une incroyable extension pour conclure l’aventure, qui mérite presque à elle seule qu’on parcoure le jeu de base pour y arriver, tant elle est exceptionnelle. Certes, assez courte, et j’aurais aimé un jeu entier sur ce modèle avec ce système de quêtes principales et secondaires entremêlées. Mais cette expérience a clairement été l’une de mes préférées parmi les jeux de Larian Studios !

9/10

visage du gardien de Ultima 7

Dans mon Royaume de Britannia, rares sont les jeux d'une si grande qualité !
Les jeux ayant cette note font partie des préférés du créateur du site (on le surnomme le Gardien, entre nous au château haha...) !
Moi, Lord British, j'ordonne qu'on conserve ce jeu au musée de Britain, parmi les plus grandes reliques du pays !