The Legend of Zelda
La saga qui avait déjà atteint la perfection dès le premier opus
Genre : Action aventure / Année de sortie : 1986
Publié il y a 3 jours
Révolutionnaire, ce Zelda premier du nom l’est à plus d’un titre. Sorti en 1986, c’est simple : c’était du jamais vu. Une telle aventure, un monde si gigantesque à découvrir, des secrets partout, le système d’objets et d’amélioration, les donjons, le game design tellement en avance sur son temps… Ouais, il était temps que je redécouvre cette légende de Nintendo, dans les meilleures conditions possibles, pour me rendre compte à quel point, à l’époque, Nintendo avait révolutionné le média.
Sommaire de la série Zelda
The Legend of Zelda (10/10)
La véritable expérience
Et quand je parle de se mettre dans les bonnes conditions pour découvrir le jeu, je veux dire par là : jouer de la manière la plus proche de l’époque. C’est-à-dire sans save state ni autre triche du genre sur émulateur, et surtout, sans aucun guide ni soluce sur internet. Et ouais putain, moi je suis un vrai, un true Hardcore Gamer. S’il faut brûler un à un chaque putain de buisson, sonder chaque fucking mur avec des bombes DU MONDE ENTIER à la recherche de secrets, ça ne me fait pas peur ! Non, blague à part, chacun redécouvre comme il le souhaite cette relique, et je dirais même que le plus important, c’est déjà d’y jouer. Mais qu’importe, je voulais à tout prix revivre l’expérience authentique. Et je vous vois venir, ceux du fond : je sais que tout le monde à l’époque s’échangeait les astuces à l’école, sans compter le pote riche qui possédait le guide du jeu, mais pas besoin, ma grande expérience dans le jeu vidéo compensera.
Et putain, que c’était bien. C’était même incroyable comme expérience. Je ne peux pas le recommander à tout le monde, tellement ça demande un certain investissement dont on n’a plus vraiment l’habitude avec les jeux modernes, mais j’ai pris un tel pied à faire les deux quêtes de la sorte (ah bah tant qu’à faire, autant y aller à fond dans la souffrance) que, sans exagérer, ça a été une de mes expériences de jeu les plus marquantes de ces dernières années. Et oui, on parle d’un jeu de 1986, preuve que, comme tous les classiques, le fun reste intemporel à travers les âges.
Mais trêve de grivoiserie, comment on s’y prend pour jouer à ce Zelda sans aucune soluce ? Eh bien déjà, on commence par lire le manuel du jeu, qui est une parfaite introduction. En plus de nous conter l’histoire et d’être fort joliment illustré, tout le début du jeu nous est expliqué, de la récupération de la première épée jusqu’à la fin du premier donjon. Les mécaniques du jeu y sont détaillées, quelques pistes sont déjà données : c’est un parfait compagnon de jeu pour nos débuts. De plus, il y a même une carte fournie avec, qui bien sûr n’est pas complétée entièrement, mais qui donne quelques points de repère ( notamment sur les trois prochains donjons) en plus d’offrir une pléthore d’informations et d’indices utiles tout autour de ce précieux document. Avec ça, on a finalement toutes les clés pour bien débuter et réussir l’intégralité de son aventure. On y trouve par exemple un indice précieux sur l’emplacement du septième donjon, le plus difficile à trouver. Le jeu nous explique qu’il faut bien fouiller chaque buisson et chaque mur. Bref, on a toutes les clés en main.
Et je trouve ça génial. Je rappelle quand même qu’on parle d’une époque sans pitié pour les joueurs, où la plupart des gamins ne finissaient pas leurs jeux à force d’être bloqués ou à cause de la difficulté, sans vraiment comprendre comment s’en sortir. Il est rare qu’un jeu de cette époque donne autant d’informations et prenne autant de soin à éviter toute frustration. Il nous est expliqué, par exemple, que chaque donjon contient toujours un objet caché, laissant le joueur seul responsable s’il est bloqué parce qu’il l’a loupé.
Un monde ouvert fascinant à explorer
Une fois la manette en main, il faut bien sûr se refaire à un gameplay qui, malgré toutes les évolutions qu’il a apportées, a pris un sale coup de vieux dans la gueule, pouvant faire fuir les moins braves d’entre nous. Les mouvements sont rigides, les coups d’épée de Link, on dirait qu’il sort sa bite avec ce pauvre coup d’estoc frappant uniquement droit devant, la gestion des bombes est « crispante » pour être poli… Oui, c’est sûr, faut reprendre le pli. Mais on rentre vite dedans, et l’exploration de ce monde fascinant nous fait rapidement oublier ces petits défauts de vieillesse. Pas moins de 128 écrans constituent le monde extérieur, avec quasiment pas un seul écran identique, et une grande partie d’entre eux cache un secret. C’était tout simplement du jamais vu pour l’époque. Alors oui, on avait bien Adventure sur Atari, qui a sans doute servi d’inspiration, mais avec ce Zelda, on est à des années-lumière.
J’ai trouvé l’exploration de ce monde gigantesque tout simplement fascinante. Alors certes, va falloir aimer poser des bombes partout et brûler des buissons à chaque écran (avec la flamme bleue qui nécessite un changement d’écran pour être rechargée… Putain, ici, on adore souffrir), car sans soluce, aucun moyen de savoir si un secret se cache sur cet écran ! Mais ça passe bien finalement. C’est clairement ce qui m’effrayait le plus avant de me lancer dans ce challenge, parce que j’avais déjà fait le jeu il y a très longtemps, et si je n’en gardais plus vraiment de souvenir, je me rappelais m’être dit que le jeu était infaisable sans guide. Surtout avec l’ultime donjon planqué dans les montagnes, seul secret que j’avais gardé en mémoire, je me disais que c’était abusé. Mais non, finalement. Car sans guide, tu fouilles chaque écran à 100 %, tu ne laisses rien passer, et tu finis par tout découvrir par toi-même. Et si certains moments sont un peu lassants, à sonder chaque écran, ce n’est pas si long que ça finalement si on le fait au fil de l’aventure. Et surtout, certains secrets découverts sont une source de pur émerveillement.
Car le jeu sait si parfaitement récompenser notre investissement. Ici, c’est un papy caché sous un arbre qui nous offre un réceptacle de cœur (honte à ceux qui prennent la potion), sous une statue, on découvre une boutique secrète avec un objet optionnel incroyablement utile, là une vieille qui donne un indice contre de l’argent, ou encore un vieux qui réclame de la thune parce qu’on a détruit son entrée cachée… Ah non, ceux-là, qu’ils aillent se faire foutre ! Bref, c’est fascinant. Le level design récompense chacun de nos efforts, et vraiment, tout est trouvable seul. J’ai alors, via des captures d’écran, fait une map perso en annotant toutes mes trouvailles, et en recensant tous les écrans où je n’avais rien trouvé. De cette façon, je savais ce qu’il restait à explorer ou à revérifier lors d’un blocage (ce qui n’est jamais arrivé durant la première quête).
Puis le level design de ce monde est déjà d’une très grande qualité dans ce premier opus. On y trouve déjà les bois perdus au sud-ouest de la carte, avec une énigme comme dans Ocarina of Time, où il faut trouver le bon chemin pour avancer. À l’ouest, c’est le cimetière qui détient un précieux secret, à l’est tu as le désert et la mer, puis tout au nord, les montagnes de la mort, qui regorgent de secrets passionnants en tout genre. Ce Zelda, sorti en 1986 sur la chétive NES, était déjà un putain d’open world ultra goldé, qui fonctionne toujours aussi bien aujourd’hui, tant le level design était en avance sur son temps. C’est un des plus grands tours de force de ce Zelda.
Le temple de l'eau, ce serait un donjon normal dans Zelda 1
Mais Zelda 1, ce n’est pas que l’exploration d’un monde énorme sans donjon à chasser des putains de Kourougou (c’te tacle gratuit, surtout que j’adore Breath of the Wild !), c’est aussi trouver chacun des neuf donjons du jeu, qui viennent apporter un parfait changement de rythme dans l’aventure. Les donjons, c’est la promesse de récupérer un des huit fragments de la Triforce permettant de finir le jeu, mais aussi un nouvel objet, puis un réceptacle de cœur sur le boss des lieux. Autant te dire, c’est ici que se trouve le cœur du jeu. Sans surprise, pour les habitués de la saga (autrement dit 100 % des gens qui me lisent), on y retrouve les codes classiques : progresser salle par salle, chercher des clés, résoudre des énigmes pour avancer. Si le premier donjon reste encore assez simple à explorer, très vite, le level design se complexifie, laissant place à des donjons vraiment complexe et captivant à parcourir.
Là aussi, j’ai remarqué des influences venant des CRPG de l’époque, avec pas mal de codes issus des donjons tentaculaires qu’on explorait dans les Wizardry et Ultima de l’époque. On y retrouve par exemple les salles à énigmes, les passages à sens unique, ou encore ces nombreuses pièces où il faut vaincre tous les ennemis à l’écran pour ouvrir les portes. Mais le tout a été simplifié et retranscrit dans un gameplay action/aventure, et faut bien admettre que Nintendo a ici trouvé la formule parfaite. Les donjons sont eux aussi passionnants à explorer et profitent d’une courbe de difficulté exemplaire, sans jamais être frustrants (à l’inverse des CRPG toujours bêtement hardcore pour rien dans leurs donjons gigantesque). Il faudra attendre la seconde moitié du jeu pour rencontrer des donjons plus exigeants, qui viennent apporter de nouveaux challenges, mais toujours bien introduits.
De plus, les donjons ont chacun leur personnalité dans leur conception. L’un sera par exemple assez linéaire mais constitué de nombreux combats, un autre sera rempli de passages secrets à découvrir avec les bombes. Le niveau 6 introduit par exemple les terrifiants Wizzrobe, ces foutus sorciers surpuissants (surtout les bleus, je les hais de tout mon cœur), donjon qui sera pour beaucoup, moi y compris, le plus difficile de cette première quête, tant notre première rencontre avec ces ennemis est brutale.
Puis les donjons, c’est aussi des boss à la fin, de grands challenges qui viennent nous te… Ah non, oubliez, non, c’est de la merde les boss dans ce jeu, fallait bien qu’il ait un défaut. À la limite, certains combats nécessitent l’utilisation d’un objet, donc c’est sympa pour la réflexion que ça apporte, mais à part ça, on tue la plupart des boss en quelques coups sans le moindre effort. Un peu dommage. Haha, quand je repense à ce pauvre Gohma que j’ai OS avec une flèche dès le début du fight ! Même le grand Ganon est d’une trivialité déconcertante : tu te contentes de frapper au pif dans la salle, et au bout de même pas trente secondes, tu peux déjà lui porter le coup de grâce. Mais faut pas croire que ces boss un peu en deçà ternissent mon jugement : les donjons de ce premier Zelda sont déjà fascinants à explorer, et j’ai adoré chacun d’entre eux.
Surtout qu’ils avaient déjà une auto-map intégrée, qui traçait la carte au fil de notre progression, ce qui apporte un confort non négligable. Vous allez me dire « bah oui, c’est la base comme dans les autres Zelda, gros bouffon », ce à quoi je répondrai que déjà je ne suis pas gros, puis que c’était loin d’être acquis à une époque, il fallait encore tracer tous les plans à la main sur du papier quadrillé pour s’orienter dans les donjons dans les CRPG. Et on avait aussi déjà la carte et la boussole planquées dans chaque donjon, parfaits outils pour mieux se repérer et remarquer les salles manquées. Ah non, il n’y a pas à dire, les donjons de Zelda mettent clairement une branlée niveau qualité à ceux de Kid Icarus, pourtant sorti la même année : il y a un monde entre les deux, c’est flagrant.
Explorer les donjons, c’est aussi découvrir de nouveaux objets et indices qu’on aura hâte d’essayer dans le monde extérieur, donnant une parfaite synergie entre le monde ouvert et les lieux clos des donjons. Je me souviens du vieux sage dans le donjon 3 qui m’a donné un indice sur la localisation de l’amélioration de l’épée. Je peux vous dire que je me suis empressé d’aller voir l’endroit suggéré dans son indice une fois le donjon fini, et quel plaisir j’ai eu en voyant qu’en effet, ce vieux n’était pas un sage pour rien. Les nombreux objets aussi apportent un vrai confort de jeu et renouvellent sans cesse l’expérience : l’arc et la baguette sont deux armes redoutables à distance, l’anneau fournit une nouvelle armure (nous donnant même l’apparence d’Oni Link avec le premier !), puis l’échelle et le bateau étendent nos capacités d’exploration, sans parler des objets mystérieux comme la flûte ou la viande.
Finalement, le seul truc vraiment pénible et qui a mal vieilli, c’est la gestion des bombes, vraiment horripilante. On en a tant besoin (du moins si on joue sans soluce) qu’on n’en a jamais assez, et il faut constamment en farmer ou reset la console pour pouvoir continuer à explorer. C’était le seul vrai point noir du jeu, même avec les améliorations permettant d’en porter plus, ça restait poussif.
Mais voilà, c’est bien le seul défaut que je peux trouver au jeu, car sinon, tout le reste est incroyable. J’ai apprécié chaque minute passée dessus, tous ces moments de joie à la découverte d’un nouveau secret, l’exploration de chaque donjon, la difficulté parfaitement dosée, exigeante, mais pile ce qu’il faut pour donner du challenge sans être frustrante. Ce Zelda, c’est clairement un des plus grands chefs-d’œuvre du jeu vidéo, et pour ma part, vu que je fais tous les jeux majeurs depuis la naissance du média en remontant au fil des années, c’est tout simplement saisissant de voir à quel point ce jeu est en avance de cinq, voire dix ans, en termes de level et game design comparé à ce qui se faisait la même année.
Bref, une pure merveille, qu’il faut si possible découvrir sans soluce ni guide, car sincèrement, c’est seulement en étant livré à soi-même, sans aide extérieure, qu’on peut vraiment comprendre toute l’essence de ce qu’est ce premier Zelda. Comme dit plus haut, j’avais déjà fait le jeu il y a très longtemps avec une soluce, et c’était sympa, mais sans plus, ça ne m’avait pas marqué, je l’avais fait pour connaitre l’origine de la saga et cocher ma petite case comme quoi c’était fait, et je suis passé à autre chose. Là, y revenir dix ans plus tard (voire bien plus, je ne sais plus, putain je me fais vieux), sans aucun souvenir à part une ou deux énigmes qui m’avaient marqué (le coup de la flûte et la position du donjon 9, mais bon, je les aurais trouvées grâce aux indices in-game), et sans guide, j’y ai pris un pied monstrueux, sans commune mesure avec mon expérience précédente.
Donc allez-y, portez vos couilles de retro gamer, faites pas les choses à moitié, et résistez à la pulsion de consulter un guide au moindre blocage ou d’abuser des save states. Franchement, vous y découvrirez la meilleure expérience qui soit. Après, bien sûr, si le challenge est trop élevé pour vous, faites avec un guide, mais essayez de pas trop en abuser, parce que faire tout le jeu avec le nez collé dans une soluce comme je le faisais à l’époque, c’est vraiment dommage et ça enlève beaucoup de substance au jeu.
Bon, voilà, j’ai fini ma critique. Mais il manque un petit je-ne-sais-quoi, un truc que j’ai oublié de dire à propos du jeu… Hum… Ah oui, c’est bon !
La seconde quête, autrement dit, bienvenue en enfer ma couille
Bien oui, étant un giga maboule, forcément j’allais parler et faire la seconde quête de ce Zelda premier du nom. Pour ceux qui savent pas, une fois le jeu fini (ou lors de la première partie si on appelle son Link « ZELDA »), le jeu enquille sur une seconde aventure, bien plus corsée que la première ! Car pour la petite anecdote, il restait lors du développement encore la moitié de l’espace mémoire de la cartouche disponible, donc Nintendo s’est dit : autant combler ça avec une seconde aventure quoi !
Alors, en quoi consiste cette seconde quête ? Eh bien, on explore à nouveau le même monde, mais avec de nombreux changements toutefois : toutes les entrées secrètes ou presque ont changé de position, de nouvelles énigmes, trois nouveaux monstres, des donjons totalement inédits qui ont d’ailleurs changé d’emplacement, et une difficulté largement accrue. Pour vous faire une idée, cette seconde quête, c’est à Zelda ce que Lost Levels est à Super Mario Bros 1. Alors lors de ma première découverte, il y a plus de dix ans quand j’avais fait le jeu avec soluce, autant dire que je n’avais pas fait cette seconde quête, sans doute que je m’étais chié dessus ou alors j’avais eu la flemme de refaire une variante de l’aventure.
Mais entre temps, je suis devenu un gros joueur passionné par le challenge, donc forcément, j’ai répondu présent cette fois-ci. Surtout que j’ai pris un tel pied avec la première aventure, forcément que je voulais rallonger la sauce.
Cependant, si je clame haut et fort depuis le début à tout le monde de faire le jeu sans soluce pour la première quête, ici, chacun est juge. Cette seconde quête s’adresse uniquement aux joueurs les plus persévérants, les plus hardcore ; on est clairement un cran bien au-dessus en termes de difficulté. Si vous êtes las de brûler du buisson ou de passer des heures à la recherche de secrets sans aucune indication, ne faites pas cette seconde quête, car vous allez pester. Vaut mieux, dans ce cas, se limiter à la première aventure, qui se suffit largement à elle-même et pour conserver un bon souvenir du jeu…
….
…Bon, c’est bon, avec ce que j’ai dit plus haut, toutes les petites bites sont parties de ma critique ? Il ne reste plus que les vrais, les TRUE GAMERS ? Ok, on est entre nous alors. Donc je me suis lancé à l’assaut de ce nouveau challenge encore inconnu, et quelle claque, quel fun mes amis ! Pour des joueurs hardcore comme nous, ça a été une fois de plus une aventure unique. Ah putain, cette seconde quête ne nous épargne rien, tu vas en chier jusqu’au bout. Moi qui pensais retrouver mon marchand secret avec un bracelet bleu, pour à la place trouver un donjon, quelle fut ma surprise. Cela dit, je l’ai vite trouvé ce bracelet bleu héhé, j’ai cherché à un endroit bien planqué, peu utile dans la première quête, et bingo !
Tout le reste est dans le même ton. Tu retournes au lac où il fallait jouer de la flûte pour dévoiler un donjon ? Il ne se passe plus rien maintenant, donc à quoi sert la flûte ? Mystère. Des lieux où se situaient les donjons ont été remplacés par de simples marchands, et la moitié des donjons sont planqués à des endroits bien, mais alors bien vicieux, le tout sans aucun indice. Je n’en dévoilerai aucun si vous voulez tenter l’expérience à la dure, mais dieu que c’est vicieux ! J’ai clairement été bloqué à un moment : j’avais tout exploré, mais il me manquait encore quatre donjons non découverts ! Je vous laisse imaginer les heures passées à tout retourner, à revoir encore et encore la carte que j’avais faite, à repasser sur chaque écran où je n’avais rien trouvé… Donc oui, c’est plus chiant encore sur l’aspect exploration et découverte, mais dieu que les joies sont intenses à chaque fois qu’on découvre un escalier après de longs moments d’exploration, à retenir son souffle jusqu’à y entrer pour savoir si c’est un donjon. Ça décuple la joie et la satisfaction de trouver chaque secret dans un monde encore plus réfractaire à les dévoiler, et ce fut si satisfaisant.
De plus, cette nouvelle quête propose quelques nouvelles énigmes, comme l’utilisation de la flûte, où il faudra deviner où elle peut servir désormais ! Les donjons aussi ont un nouveau type de passage entre les salles, purement diabolique le temps qu’on a pas acquis cette nouvelle mécanique. Certaines énigmes et secrets sont aussi étonnants : je repense encore à ce mur à faire sauter avec une bombe dans la salle de fin avec la Triforce… diabolique ! Diabolique, oui, mais une fois encore, même là, c’est bien amené : si on a été attentif, on remarque des salles inexplorées derrière la Triforce, donc on tente par déduction. Je repense aussi à la planque du donjon 4, dieu que c’était malin et fourbe de la part des développeurs de le mettre là ! Le tout n’est donc pas juste bêtement plus dur, on a vraiment de nouvelles expériences et tout est faisable avec de l’investissement.
Les objets ne se récupèrent donc plus dans le même ordre, et il y a même quelques variantes de monstres. Les squelettes attaquent désormais à distance, on a des serpents plus balèzes, et de plus, nous avons désormais de terribles boules rouges qui nous désarment pour un temps illimité, jusqu’à toucher une boule bleue, souvent planquée plus loin dans le donjon. De loin la nouvelle mécanique la plus retorse, même si une potion peut nous sauver de cette malédiction. Puis tous les donjons sont bien plus hardcore que dans la première quête : dès le premier niveau, c’est très, très chaud. Il faut désormais sonder chaque mur avec les bombes, et encore plus tracer sa propre carte du donjon, tant ils deviennent remplis d’escaliers et de passages à sens unique.
Le passage qui m’a fait le plus vriller doit bien être le donjon 8, avec pas moins de douze Dodongos de merde à vaincre, nécessitant au minimum autant de bombes (voire bien plus) pour les battre : un enfer. Mais la palme de la difficulté revient pour moi au Level 6, qui a été mon donjon le plus dur du jeu et même de la série pour moi (vient pas me parler de ton temple de l’eau pour noob) ! C’est rempli de Wizrobes bien violents, et j’ai été bloqué deux bonnes heures car je n’arrivais pas à trouver le chemin pour atteindre la fin du donjon. Tout ça pour réussir à le trouver après moultes efforts, puis être bloqué de nouveau car le boss du donjon nécessitait un arc pour le tuer… que je n’avais pas encore ! Haha, putain, j’adore souffrir !
Bref, j’ai adoré cette expérience sans concession. Jamais un Zelda n’a été aussi hardcore, mais nom de diou que c’est bon ce challenge ! Je suis fier d’avoir tout fait sans la moindre soluce : ça rendait chacune de mes avancées si satisfaisantes. J’ai kiffé ! À la fin, on est dûment félicités par les développeurs, nous disant à quel point on est sages et forts… Eh bien, ça va pas m’aider à devenir plus humble tout ça !
Que dire de plus, sinon que ce premier Zelda est pour moi le jeu majeur de sa génération, qui frappe encore plus fort que Super Mario Bros, sorti un peu plus tôt, et qui avait pourtant déjà été une sacrée claque pour toute l’industrie. Miyamoto nous avait sorti là, en 1986, un véritable ovni, proposant une aventure d’une excellence rare, bien en avance sur son époque, et qui, par son influence, changera à jamais l’avenir du média. Ça, mes amis, c’est du très grand jeu vidéo.
10/10
Note : Cette note est parfaite, comme moi,
l'Avatar!
Jeu : Fait partie des plus grand jeux vidéo que le créateur de ce site à pu
jouer ! Ses plus grand coup de coeur !
Name : Mais c'est moi, L'Avatar, celle utilisée par le créateur du site
durant son avanture à Britannia!
Job : Bon là, tu le fais exprès ?!