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SKORN OF BANANA



The Ancient Art of War

L’ancêtre des Heroes, mais de très loin !

Genre : Strategie / Année de sortie : 1984

Publié il y a un an


Je continue mon exploration des bons vieux jeux rétro, et je fais cette fois-ci la découverte d’un nouveau Wargame, développé en 1984. Les wargames n’était pas si rare que ça à l’époque, mais celui dont on va parler, The Ancient Art of War, a grandement apporté au genre, étant une influence assez grande pour les futurs STR, et aussi en faisant furieusement pensé aussi à Heroes, je ne vais pas vous le cacher. Puis avec le coté historique, ça me fait un peu penser aussi à Age of Empire… Ouais, ce Ancient Art of Wat est à l’origine de beaucoup de choses !

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Napoléon versus Athéna !

Si vous êtes quelqu’un de cultivé et intelligent comme moi, rien qu’au nom du jeu, vous aussi vous aurez pensé au fameux livre militaire stratégique ‘L’art de la guerre’ (c’est faux, je ne connaissais pas), écrit par le légendaire stratège (tellement légendaire qu’on ne sait pas vraiment s’il à exister en vrai) Sun Zi, qui devait probablement être insupportable à affronter aux échecs. Le jeu y rend donc hommage, en nous faisant revivre certains combats fictifs ou réel, ou une brillante stratégie à permis à un camp en infériorité de remporter tout de même la victoire. Il sera même possible d’affronter directement Sun Zi, qui est évidemment notre adversaire le plus redoutable ici !

Le jeu propose donc de sélectionner entre douze scénarios, qui ont tous leurs propres règles, map, objectif et leader. Comme dit plus haut, certains de ces scénarios sont fictif, comme une épreuve de vitesse entre des dieux, un combat contre Athéna ou certains qui sont les plus intéressants et qui feront furieusement penser à la campagne de Age of Empire, reprennent de véritable bataille historique s’étant déroulé dans le monde de la vérité véritable. On aura par exemple le loisir de revivre la bataille de Pharsale qui opposa les troupes de César à celle de Pompée, avec un César en forte infériorité numérique qui parviendra tout de même à vaincre son adversaire via d’habiles tactiques. Cette mission est d’ailleurs intéressante, car on sera là aussi grandement en infériorité, on se fera vite massacrer aux combats, et notre objectif sera surtout de leurrer notre adversaire le temps de faire passer des troupes dans le dos de l’adversaire afin de prendre le contrôle de leur base. Une mission simple, mais qui est très plaisante à jouer, qui nous force comme à chaque campagne d’adapter notre stratégie, la force brute étant rarement une solution viable.

"On va leurs niquer leurs races !"

Mais alors comment ça se joue ce merdier me direz-vous ? On pourra contrôler un à un nos unités sur une carte, pour leurs donner une direction. Si jamais ceux-ci rencontrent un ennemi, il y a un combat. Pour le moment, rien de bien nouveaux comparé à la concurrence me direz-vous, c’est une mécanique classique des Wargame de l’époque. Mais la ou le jeu innove, c’est dès lors qu’il y a un combat, il sera possible de zoomer sur la rencontre pour assister à la bataille et de donner directement des ordres. Ceux si sont très basiques, et il se résume à dire d’attaquer ou de fuir en gros, mais avoir la possibilité de pouvoir voir directement la bataille entre environ une quinzaine d’unité de chaque côté avec des graphisme et des animations très joli pour l’époque, c’était une putain d’évolution ! Je me rappelle encore de Eastern Front, Wargame de 1981 qui se contentait simplement de faire clignoter deux icones pour indiquer un combat, sacré avancé !

Un coté stratégique basique aujourd’hui mais impressionnant en son temps !

Il est donc très plaisant d’assister à nos batailles, surtout qu'ils disposent de plusieurs paramètres stratégiques intéressant. Il existe déjà un système de triangle, avec trois types d’unité, les barbares qui sont rapide et fort contre les archers, ces mêmes archers étant redoutable contre le chevalier, et enfin les chevaliers, bien que lent, sont très résistant et donc destructeur contre les barbares rapides mais sans défense. Il sera possible de mixer comme on le souhaite nos troupes en séparant nos unités et en créant de nouveaux groupes, pour tirer aux mieux profit de ce système. Une des meilleures stratégies et qui sera d’ailleurs au cœur de la mission avec l’armée de Robin des Bois (constitué uniquement d’archer forcément), sera la technique du hit and run, en tirant une salve de flèche puis en fuyant rapidement la bataille, rendant nos archers très difficiles à vaincre ! J’ai abusé de cette technique de pute, surtout qu’on peut aussi utiliser des collines, donnant un net avantage aux unités étant en hauteur, nous obligeant aussi de bien choisir le lieu de l’affrontement. Enfin, il est aussi possible d’utiliser des forts pour se protéger, mettant en forte sécurité nos archers contre les unités de corp à corp, en plus de produire des unité (oui, ça ne fait pas du tout penser à Heroes tout ça !).

Les cartes du jeu sont aussi intéressantes, avec plusieurs types de terrains comme les forêts, montagnes et rivières, qui peuvent en général être traversé mais lentement, en plus de fatiguer bien plus rapidement nos troupes. Car il existe aussi pour chaque troupes un système de fatigue et de faim auquel il faudra faire attention, sous peine d’avoir des conséquences désastreuses aux combats, en diminuant drastiquement les chances d’esquives et de réussite de toucher, l’hécatombe garantit si les deux barres sont au plus bas ! Il faudra donc laisser parfois se reposer nos troupes, en sachant qu’il existe plusieurs vitesses de déplacement, qui consomme plus ou moins d’énergie. Quant à la nourriture, il faudra faire passer nos troupes à proximité d’un château ou village pour les ravitailler. Toutes ces mécaniques rendent le jeu très intéressant, car en plus des combats, il nous obligera aussi à être très habile sur les déplacements de nos unités pour optimiser au mieux nos déplacements. A savoir aussi qu’il existe même déjà un brouillard de guerre sur certaines missions(!), et qu’on pourra utiliser des espions, qui se font tuer instantanément s’ils font une mauvaise rencontre, mais peuvent par contre se déplacer très rapidement sur la carte. Le jeu se joue surtout en temps réel, la ou les autres Wargames sont souvent du tour par tour, ici, tout se fait directement dans l’action, avec cependant la possibilité de modifié la vitesse de défilement du temps (sans toutefois pouvoir mettre le jeu en pause). Bref, le jeu modernise et dynamise grandement le genre, en important déjà beaucoup de fonctionnalité qui seront reprise bien plus tard par les premiers grands STR.

Des combats très bien animé pour l'époque.  

Pour chaque mission, on aura le droit à un petit résumé du contexte, nous expliquant dans les grandes lignes la stratégie à adopter. Pour gagner, c’est simple, il faut soit capturer tout les drapeaux adverse (en passant dessus avec une unité) ou soit vaincre toutes les unités ennemies. Bien sûr, cela est vrai pour l’adversaire aussi, nous obligeant dans certaines campagnes à ne pas négliger notre défense. Il est aussi possible pour chaque campagne de modifier la pré configurations des règles, en modifiant par exemple la dangerosité des montagnes, la difficulté à traverser les forêts, rendre impossible de nager sans mourir rapidement, si les villes peuvent apporter de la nourriture à des unités alliés éloigné, activer ou pas le brouillard de guerre, etc… Parfait pour ceux qui veulent personnaliser un peu leurs parties, ou abaisser un peu la difficulté. On peut même sélectionner le leader ennemi, ce qui influera sur son comportement. Par exemple un César sera assez lent mais très bon pour les combats, Napoléon sera excellent pour les déplacements sur la carte, Sin Zu, bien lui il est juste surpuissant ce connard. Et pour les moins forts d’entre nous, on pourra même affronter un personnage fictif, Ivan le fou, un leader russe avec une bonne tête d’abruti qui fera un peu n’importe quoi (Toute ressemblance avec un leader russe actuel est purement fortuite), rendant certaines missions un peu plus simples.

Un contenu généreux, mais quelques défauts

Le jeu profite donc d’un Gameplay véritablement excellent pour l’époque, et à surtout comme défaut aujourd’hui d’avoir mal vieilli, avec comme pour Eastern Front un Gameplay très lent car nécessite de constamment de devoir un par un avec les flèches indiqué une direction à chaque troupe. Même si on si fait, cela reste tout de même trop lent pour pouvoir enchainer les parties aujourd’hui. Tient puisque je parle des défauts, parlons-en. J’ai trouvé par exemple la première mission étant impossible (je n’ai encore jamais réussi à la gagner malgré pleins de tentatives et stratégies), avec une course au drapeau tout au nord de la carte, en commençant tout au sud de celle-ci, avec l’ennemi devant nous. Bien c’est con, car je n’ai jamais réussi, les troupes de l’adversaire rushant à mort le drapeau, me laissant juste zéro chance de le rattraper, étant dès le départ plus proche que nous. Malgré toutes mes stratégies visant à faire des diversions pour laisser passer une unique troupe d’archers, je n’ai jamais pu détourner l’unité ennemi la plus proche du drapeau, c’est juste stupide. Donc un choix des plus douteux de Game Design en mettant cette mission à la limite du bug en toutes première, surtout que les prochaines sont bien plus simple et conviennent parfaitement à un joueur débutant en étant assez didactiques sur les différentes mécaniques du jeu. Bref, heureusement qu’on peut dès le début choisir la mission qu’on veut, car je vous conseille de garder celle-ci pour la fin, ou même ne jamais la faire…

On peut remarquer qu’aussi la difficulté monte très vite, avec des missions qui deviennent finalement trop difficile. C'est à partir de la mission 7 que ça part en couille grave, avec une carte symétrique ou il faut simplement prendre le château de l’adversaire… avec tout simplement la moitié des troupes par rapport à l’adversaire. J’ai eu beau retourner la chose dans tout les sens, je ne voyais pas trop ce que je pouvais faire, avec tous les points stratégiques comme les collines et villes en plus déjà conquis par l’ennemi, on ne peut rien faire. Et contrairement à la très bonne deuxième mission, une stratégie de contournement est ici impossible, car le drapeau adverse et solidement gardé par des archers dans un château, et l’adversaire est juste ultra agressif, nous obligeant de perdre toutes nos unités pour nous défendre afin de survivre un peu plus longtemps. C’est le problème de The Ancien Art of War, qui comporte des missions à la difficulté lunaire (celle après la mission 7 sont classé plus difficile par le développeur, je vous laisse un peu imaginer), dont seul le développeur connait la stratégie exacte pour les réussir, sans aucune possibilité d’y faire autrement, et bon courage pour la trouver cette bonne stratégie. Autant dire que je me suis surtout concentré sur les plus simple après pourtant de nombreuses tentatives sur les plus complexes, tellement c’est infaisable. C’est dommage que le jeu se sabote autant avec une difficulté aussi pétée, mais comme je l’ai dit dans plusieurs critiques des jeux de cette génération, cela était surtout dû à des jeux développés en solo rapidement, sans phase de tests auprès d’autres joueurs, qui aurait permis d’éviter ça.

Savoir utilisé le terrain à son avantage comme iciest essentiel dans certaines mission.

C’est dommage, mais il ne faut pas pour autant bouder le jeu, car il y a tout de même amplement assez à faire pour s’amuser sur les autres missions plus accessibles (celle de Robin des bois est la meilleur pour moi !) et original. On aura par exemple aussi cette mission très particulière ou on à uniquement un simple espion en guise d’armée, avec qui il faudra réussir à atteindre le drapeau adverse via un des nombreux chemins, sans trop se faire repérer par l’ennemi. Il y a aussi une autre mission dans le même genre, avec une course à pied contre un autre adversaire, ou il faudra être le premier qui atteint le drapeau ennemi, qui est cette fois ci bien plus réussi que la catastrophique première mission du jeu ! Il y a donc de très bonnes missions, qui profite à merveille du système de combat et de déplacement, qui en font un jeu solide. Juste dommage que le jeu ne profite pas plus de sont très bon Gameplays en nous donnant plus de bonnes missions jouable dans le genre.

Je le disais plus haut, le jeu est très beau, on le constate durant les batailles (bon c’est dégueulasse aujourd’hui, mais ayez un peu d’imagination !), mais aussi dans les menus, très bien animé avec de très jolies icones, par exemple pour le choix des leaders. J’ai gardé d’ailleurs le meilleur pour la fin, avec tout un mode qui permettra de personnaliser plusieurs paramètres en jeu, comme la possibilité de modifier les formations possibles en combats, et en permettant surtout de modifier les campagnes (pour y corriger les éventuels pics de difficulté débile justement), voir de créer sa propre campagne !! Et oui, on pouvait créer de A à Z toute une mission, avec son propre texte d’introduction, ses propres règles, Leader ennemi et surtout de jouer sur une map personnaliser, c’est dingue bordel ! Avoir ce genre d’éditeur en jeu, c’est quelque chose d’assez rare encore à cette époque, on pouvait bien en trouver un dans Lode Runner par exemple, mais c’était un simple jeu de plateforme, la ont peux tout de même créer sa propre carte de jeu de stratégie !


Un jeu qui souffre des défauts typiques de l’époque, avec une lourdeur et une lenteur pouvant faire fuir facilement les Retro Gamer les moins persévérants, et aussi avec une difficulté rendant certaines missions beaucoup trop abusées, amputant facilement la moitié du contenu. Mais à coté de ça, on profite d’un Gameplay très solide, apportant beaucoup aux fondations de ce qui sera les STR de demain, avec un système de jeu en temps réel, une vue dynamique sur les batailles et un système de gestion d’unité et de terrain au top ! J’ajoutera à ça un éditeur qui permet de créer ses propres missions, rendant ce jeu bien au-dessus de la concurrence de l’époque avec une rejouabilité énorme. Bref, une curiosité qui mérite clairement un petit coup d’œil !

7/10

visage du gardien de Ultima 7

Hummm, Papa British m'a permis d'arrêter l'étude du Codex de la sagesse ultime (mais qu'est-ce donc que le Codex ?) pour jouer à ce très bon jeu, et j'ai bien apprécié...
Pour le créateur du site (mais qu'est-ce qu'un créateur de site ?), c'est un très bon jeu, mais il lui manque quelque chose pour vraiment faire partie des meilleurs...
Holala, je ne comprends rien à tout ça, puis de toute façon, il faut que je retourne à mes devoirs... Hum, c'est quoi un Paladin ?