Life is Strange
Quand Super Max à trop regardé l’Effet Papillon
Genre : Aventure / Année de sortie : 2015
Publié il y a un an
Ça doit bien être mon tout premier jeu d’aventure ‘récent’, n’ayant jamais joué à des titres comme Heavy Rain, Detroit Become Human, ou encore un des 300 jeux de Telltale Games. Il faut dire que ce genre de jeu d’aventure ne m’avais jamais trop donné envie, le coté très film interactif sans l’aspect énigmes typique des vieux jeux m’ont toujours refroidi. Mais bon, quand j’ai vu que Alain Damasio, l’auteur de la Horde du Contrevent et des Furtifs a participé à l’écriture de Life is Strange, j’étais obligé d’essayer !
Attend, mais le jeu, c’est totalement un remake de l’effet papillon ?!
Le principe du scénario pourrait se résumer assez grossièrement en disant que c’est le même concept que l’excellent film l’effet papillon. Un film où un mec va se rendre compte d’avoir le pouvoir de remonter le temps en se concentrant sur son journal intime ou des photos du passé. Il utilisera ce pouvoir pour changer des détails de sa vie, mais à chaque fois, génère plus de conséquence néfaste imprévu que du positif une fois de retour au présent, jusqu’à une fin chaotique. Life is Strange reprend grandement de ce film (que je vous invite fortement à regarder), avec de très nombreuses références, comme l’action dans l’université, les retours dans le présent avec les photos qui changent, même la final apocalyptique, annoncé dès le début du jeu !
Mais bien sûr, en dehors de ce coté hommage très assumé, j’ai vite été rassuré, car le jeu va vite se démarquer du film, avec un scénario très différent et une utilisation du pouvoir diablement intelligent. On incarne donc Max (une ado) qui débute ces études de photographie dans une université d’un bled paumé en Amérique. Très vite, suite à un drame, Max va découvrir le pouvoir de remonter dans le temps, et va essayer dès ce moment de tout faire pour éviter les malheurs à ceux qui l’entoure (si vous le souhaitez, vous pouvez aussi faire la parfaite connasse !). L’intrigue va grosso merdo tourné autour d’un autre personnage, Chloé, l’ancienne meilleur amie de Max, qui a bien changé depuis le temps. Il y aura aussi d’une sombre histoire de disparition, dont les deux héroïnes soupçonnent fortement la famille Prescott d’y être impliqué, famille de bourge tête à claque, qui a littéralement le contrôle de toute la ville. Oh et puis leurs fils qui fréquente l’université du Max, est un gros enculé. Des gens adorables donc.
Le scénario est pour ma part excellent, et si le début est plutôt classique et l’utilisation du pouvoir pour remonter dans le temps assez basique, la série commence à prendre son envol vers le troisième chapitre. Je félicite les scénaristes, c’est toujours un exercice très périlleux d’écrire des scénarios à base de retour dans le temps, surtout ici ou plus on avance et plus les réalités s’entremêle pour donner une trame qui part dans tous les sens ! Le tout reste néanmoins grandement cohérent, et même si parfois il y a des choses un peu perché ou quelques petites zones d’ombres, ça reste un excellent boulot ! Durant les cinq chapitres du jeu, les nombreuses révélations et surprise seront parfaitement distillés le long du jeu, avec un chapitre final superbe.
La chose qui m’a le plus impressionné avec ce jeu, c’est surtout l’écriture des personnages. Je l’ai trouvé tous très attachant, bien ancré dans la réalité, je veux dire par là qu’on y croit à tous ces étudiants, dans leurs façons de parler et leur comportement, on est loin des clichés des films et cela fait un bien fou. L’écriture des dialogues est incontestablement une grande réussite et c’est ce qui m’a le plus marqué durant le jeu. Cela joue grandement à notre affection envers les deux héroïnes, dont on ressent tellement leurs complicités, avec leurs nombreux surnom et délire entre elles. L’héroïne Max est super bien écrite, et elle ‘communiquera’ souvent avec nous, via ses pensées. Je me suis beaucoup attaché aussi à Warren, un geek qui on s’en doute, à flasher depuis le début sur notre héroïne. Il est lui aussi loin des bêtes clichés, toutes ces interventions dans l’aventure seront pertinentes, et son délire avec sa fascination pour la saga des films Planète des singes m’a bien fait marrer. J’en profite aussi pour souligner un autre point que j’ai grandement apprécié, le jeu est très bien ancré dans le monde réel, avec de très nombreuses références à des films / livres qui existe dans le monde de la vérité véritable, ce qui renforce encore plus l’immersion (Chloé qui nous surnomme Mad Max par exemple, Max qui révise les classiques comme retour dans le Futur après avoir acquis son pouvoir, …), ce qui est grandement important pour ce genre de jeu qui se veut très immersif !
Le pouvoir de Mad Max au centre du Gameplay
Comme je l’ai dit dans l’intro, Life is Strange est un de c’est jeu d’aventure récent, qui se rapproche souvent plus d’un film interactif qu’un pur jeu vidéo d’aventure. C’est mon premier jeu du genre, j’ai beaucoup fait les vieux jeux d’aventure comme les Monkey Island voir même les Zork (ouais, je suis chaud), donc je suis plus habitué à avoir beaucoup d’interactions. Je dois bien avouer que parfois j’ai pu trouver le jeu un peu verbeux et avec ses très nombreux dialogues et interactions avec les objets, et même si le tout est merveilleusement bien écrit, j’aurait aimé un peu plus d’interactions ludique, être moins passif. Pourtant je suis un joueur très patient et j’ai aucun problème avec les dialogues ou des murs de textes, mais ici ça manque un peu d’équilibre avec les interactions. L’utilisation des objets et très limité par exemple, on aura deux-trois fois dans l’aventure à en transporter, mais ça sera toujours très simple et à mille lieux des combinaisons folles et wtf de certains jeux d’aventure, pas un mal dira certains. A la limite certaine séquences peuvent nous surprendre, comme l’énigme avec ce tableau ou il faut assembler toutes les preuves cohérentes entre elles qu’on a collecté tout le long du jeu pour faire une piste, mais c’est rare. Non, là où le jeu va avoir tout son intérêt en dehors de son écriture, c’est dans les choix multiple et le pouvoir de remonter dans le temps.
La mécanique de pouvoir revenir en arrière à tout moment est parfaitement exploité. On peut le faire quand on veut, et si cela est souvent utilisé au début pour essayer plusieurs choix (vous permettant d’envoyer chier quelqu’un juste pour rire avant de revenir corriger le tir par exemple), très vite on y trouve d’excellente idée, que je vais éviter d’évoquer pour ne pas trop spoil, car le concept évolue durant le jeu. Par exemple on pourra jouer avec le temps pour passer certain obstacle, comme un arbre qui tombe devant nous nous bloquant le chemin ? Pas de problème, on remonte le temps, comme on reste à la même position, on à largement le temps de passé maintenant ! Toute l’histoire va tourner autour de ce concept, dont Max et Chloé vont abuser pour mener leurs enquêtes. Et bien que ce pouvoir empêche en théorie les mauvais choix et les games Over, attendez-vous à quelques surprises…
La possibilité de faire de nombreux choix qui bouleverse le reste de l’aventure fait partie des aspects sur lequel j’attendais plus le jeu. Je suis plus ou moins mitigé sur cet aspect. On pourra en effet avoir de très nombreuse possibilité, mais il faut bien comprendre que très rare seront les choix qui viendront impacter le reste de l’aventure, j’en ai surtout deux assez majeur (et encore) en tête. Sur les très nombreux choix, énormément vont surtout servir de ‘score’ pour régler certaines situations. Par exemple pour tel personnage si on doit essayer de le convaincre, le jeu va plus ou moins nous attribuer un score caché selon nos actions passé avec. Si tu à était un vrai trou du cul avec par le passé, ça sera si pas impossible, très difficile de se faire écouter. Au contraire si ton score et haut, le personnage sera facile à convaincre.
Alors je ne critique pas, car c’est toujours sympa d’avoir des relations différentes entre deux parties avec les personnages, mais je m’attendais à mieux. Jamais je ne me suis vraiment dit ‘merde, à cause de mon choix j’ai foutu la merde !’, au pire je me suis mis plus en difficulté, mais jamais rien de bien grave. A moins que j’aie trop bien joué et fait que des supers choix, mais d’après ce que j’ai vu sur le net après avoir fini le jeu, j’ai l’air d’avoir raison. Pire encore, dommage que la fin se limite à un bête choix entre deux options qui seront les mêmes quoi qu’on à fait avant dans le jeu. Même Mass Effect 3 qui a était vivement critiqué sur sa fin était plus cohérent, avec des choix qui se débloqué selon notre performance. Ici, on à même une sorte de bonne et mauvaise fin, je dis ça car une des fin et bâclé en 3 minute, et le jeu nous fait bien ressentir qu’on aurait mieux fait de faire l’autre choix, bien plus travaillé, dommage.
Je râle, je critique certains aspects, mais quoi qu’il en soit, le jeu reste d’une excellente qualité. Il ne faut pas croire que j’ai était déçu, j’ai tout de même grandement apprécié mon expérience, même la fin, j’aurais juste aimé un peu mieux, pour avoir un jeu parfait ! Car on n’est pas loin, les musiques contribue grandement à apporter une atmosphère unique à l’ambiance du jeu, surtout quand Max se posse quelque part avec ces écouteurs quelque part et qu’on attend plus que la musique et ses pensées, j’adore ! J’ai beaucoup apprécié aussi le carnet de Max, superbement bien illustré, remplis des commentaires de Max sur l’aventures et les autres personnages. On pourra aussi consulter nos SMS, certains textes sont excellents la aussi et très drôles à lire (la discussion avec Pompidou le chien durant une phase d’hallucination, top). Pour les plus motiver, il y a même un système de collection de photos, qu’on complète en réussissant à déclencher certains évènements.
Un excellent jeu d’aventure, qui est incontestablement une très grande réussite pour son scénario et ses dialogues, qui le place parmi les meilleurs jeux vidéo d’aventure sur cet aspect. Je regrette cependant un manque certains d’interactivité, des choix finalement qui manque de piquant, et des passages un poil trop verbeux et monotone. Après je suis conscient que c’est reproche proviennent surement de mon expérience d’habitué des vieux jeux d’aventure, qui sont bien différents. Une pépite française à découvrir qui mérite d’être fait pour sa merveilleuse ambiance et son histoire !
7/10
Hummm, Papa British m'a permis d'arrêter
l'étude du Codex de la sagesse ultime
(mais qu'est-ce donc que le Codex ?)
pour jouer à ce très bon jeu, et j'ai
bien apprécié...
Pour le créateur du site (mais qu'est-ce
qu'un créateur de site ?), c'est un très
bon jeu, mais il lui manque quelque
chose pour vraiment faire partie des
meilleurs...
Holala, je ne comprends rien à tout ça,
puis de toute façon, il faut que je
retourne à mes devoirs... Hum, c'est
quoi un Paladin ?