Ice Climber
Bah crotte, Ils sont où les gros ours obèses rigolos qu’on voit dans Smash ?
Genre : Plateforme / Année de sortie : 1985
Publié il y a 6 mois
Ice Climber, l'un de ces nombreux jeux arcade produits par Nintendo dans le but de garnir leurs catalogues sur la NES. Tous ces jeux ont donc tous les codes de l'arcade (peut-être un peu trop, n'est-ce pas Ballon Fight qui est un quasi copié-collé de Joust ?), avec finalement en commun pour tout ces jeux, une même boucle de gameplay axé sur le scoring. Parmi les jeux de cette catégorie, nous avons eu deux jeux de plateforme, l'un révolutionnaire avec un héros moustachu qui a fait entrer Nintendo dans la légende, et puis l'autre, le grand oublié de l'histoire, que 99% des gens connaissent aujourd'hui uniquement grâce à Smash Bros... Et bon, on comprend pourquoi on l'avait oublié.
Nous sommes toujours à cette époque où les codes des jeux de plateforme restent à définir. Mario Bros sortira également en 1985, la même année que Ice Climber, donc en ce qui concerne les grandes pointures dans le genre avant cette date, il n'y en a pas tant que ça. La plus grande référence restera l'excellentissime Pitfall 2 sur Atari, jeu aux écrans pouvant être parcourus aussi bien vers le haut que sur les côtés, avec un gameplay dynamique et des mouvements fluides. Il sera une grande source d'inspiration pour Super Mario Bros sans aucun doute, mais ce ne sera clairement pas le cas ici pour Ice Climber, tant on se retrouve avec une maniabilité qui fait un bond en arrière dans le temps.
Le principe est simple au possible : il s’agit juste de grimper une montagne constituée de 8 étages (+ une section bonus à la fin), et cela se déroule sur 32 petits niveaux que l'on peut sélectionner sur l’écran titre. Le gros souci lorsque l'on y rejoue aujourd’hui, c’est l’odieuse maniabilité du personnage. Putain que ce n’est pas agréable, en plus de contenir de vrais défauts ! Les sauts vont être particulièrement ardus, car ils nécessitent un système d’élan pour leur donner une direction, mais le personnage est tellement lourd et désagréable à manier que cela est loin de se faire naturellement. Le saut sur place nous fait à peine atteindre le bout de plateforme d’à côté, nécessitant parfois une précision d’orfèvre pour réussir à se faufiler dans des petits trous, là où il n’est pas possible de prendre d’élan, comme sur les nombreux passages sur des nuages, où cela est quasi impossible. Et je n’ai jamais vraiment réussi à m’y faire à cette maniabilité, j’ai beau avoir fait les 32 niveaux, sur la fin, je continuais à faire des erreurs ‘bêtes’, tant c’était peu intuitif.
Et que l’âge du jeu ne serve pas d’excuse, on a déjà eu d’excellents jeux de plateforme étant déjà passés par là, par exemple Lode Runner, Pitfall 2 ou encore Manic Miner, tous d’excellents jeux, plus anciens que Ice Climber, et bien plus digestes pourtant. Alors quand on sait que Mario Bros s'est pointé la même année avec une maniabilité parfaite (certes un peu plus rigide aujourd’hui mais toujours plaisante), peu de chance de pardonner ce titre. Puis il y a même de réelles incohérences et manque de finition dans le gameplay comme dit plus haut, avec par exemple le vent qui n’impacte pas notre élan (on peut courir contre le vent à la vitesse d’un escargot pendant 5 secondes, faire un saut à ce moment nous enverra malgré tout super loin comme si aucun vent n’existait), les nuages passant sous notre plateforme nous embarquent malgré nous, la faute à des collisions mal branlées… Je suis même totalement passé à travers un obstacle une fois, ce qui a fait bugger le jeu et m’a fait sortir de l’écran ! Et je pourrais même parler de l’écran qui monte au fur et à mesure, mais qui peut résulter à des situations où tu te retrouves totalement bloqué sans devoir perdre une vie… Bref, on sent clairement que Mario Bros n’était pas encore passé par là pour instaurer un nouveau standard de qualité, et que ce n’était pas du côté de Ice Climbers qu’on allait le trouver.
Sinon, il y a aussi les ennemis qui viendront nous gêner, qu’on peut attaquer avec notre marteau, qui servira aussi à détruire les passages au-dessus de nous. J’ai bien aimé le concept des méchants avec de la glace, qui reconstituent petit à petit le niveau pour nous gêner, mais qui parfois peuvent au contraire être d’une grande aide malgré eux, quand ils construisent une petite passerelle bien utile pour monter plus facilement. C’est la seule idée vraiment intéressante dans les mécaniques du jeu, je trouve ce concept d’ennemis modifiant dynamiquement le level design vraiment chouette. Car sinon, les oiseaux sont juste des ennemis qui ère sans but et ne sont pas véritablement gênant, car on les tue en sautant, puis les ours sont juste tellement rares que, bon ! J’en ai croisé qu'un seul ( !) au niveau 26, et ils viennent que quand tu restes bloqué trop longtemps sur un étage, pour nous forcer à grimper, car ils font monter l’écran d’un cran avec leurs gros culs. Mais putain faut le vouloir pour les faire apparaître ! Sinon, les situations peinent à se varier dans les 32 niveaux, la faute à peu d’obstacles différents, et à un game design bien trop simple. Ce qui fait que le jeu n’est pas vraiment difficile, on fait vite le tour des différentes combinaisons possibles comme pour un Excitebike, et avec un peu d’expérience, même le niveau 32 se fait assez simplement, tant on a déjà vu 100 fois avant toutes les situations que le jeu peut nous proposer. Ça manque donc de matière, puis comme le jeu n’a même pas le bon goût d’avoir un petit mode bonus pour occuper, bah on a bien vite fait le tour…
Autant dire qu’avec un gameplay aussi peu sexy, je n'en avais rien à battre du scoring, mon seul but était de parcourir les 32 niveaux du jeu, en reprenant au niveau ou je me suis arrêté en cas de Game over (on a le choix dans le menu, joie). Il y a bien les bonus qui sont sympas à chaque fin de niveau où il faut essayer d’attraper un oiseau en plein vol, mais comme il n’y a pas l’air d’avoir moyen d’obtenir une vie supplémentaire avec nos points, on s’en bat un peu les couilles, malgré le fait que les légumes sont tout choupi tout plein. D’ailleurs, j’ai remarqué en regardant les speedruns du jeu, que les ennemis vont de plus en plus vite à l’écran au fil de nos réussites successifs sans Game Over. Jusqu’à l’absurde même au bout d’un moment, avec une vitesse d’entrée dans l’écran des oiseaux assez drôle, tant leur arrivée à pleine balle jusqu’au milieu de l’écran est stupide ! Sinon, le petit plus vraiment sympa du jeu pour le coup, c’est le mode coop, où on joue ensemble, mais avec tout de même un système de points individuel poussant à la concurrence, une idée vraiment chouette. Mais sinon, c’est tout ce que j’ai pu trouver de vraiment intéressant sur ce vieux jeu que vous jouerez de toute façon seul :’(
Un autre de ces jeux de Nintendo, qui s’il n’y avait pas eu la série des Smash Bros pour lui donner un petit coup de projecteur, serait tombé définitivement dans l’oubli. Peu intéressant dans l’histoire de Nintendo, ni même dans celle du jeu vidéo en général, même si Mario Bros ne serait pas sorti la même année, il y aurait peu de chance qu’on l’aurait remarqué. Un jeu qui reste finalement dans la même veine que Excitebike et Ballon Fight, des jeux tout à fait oubliables, fait à la va vite pour garnir au plus vite le catalogue d’une nouvelle console.
5/10
C'est
pas
gentil
de vous
moquer
de ma
tête,
c'est
déjà un
miracle
que j'en
ai
retrouvé
une
après
les
folles
expériences
de mon
ancien
maître
Erstam
!
Mon
nouveau
maître,
le
créateur
de ce
site,
m'a
parlé de
ce jeu,
et je
dois
bien
avouer
que ce
jeu
vidéo et
moi, on
a plein
de
choses
en
commun,
je
l'adore
déjà
!
Voyez
plutôt !
Une
expérience
ratée,
où on
peut
déceler
un
potentiel,
mais de
trop
grands
défauts
dans sa
conception
qui
rendent
le
résultat
final
vraiment
médiocre
!