Don't Starve
Bah merde, je suis mort de tout, sauf de faim !
Genre : Survie / Année de sortie : 2013
Publié il y a 9 jours
Allez, je continue de rattraper mon retard vidéoludique en découvrant Don’t Starve pour la première fois en 2025. De l’eau a coulé sous les ponts depuis : le genre des jeux de survie a explosé, les jeux indés ne sont plus la niche qu’ils étaient encore en 2013, et de toute façon, aujourd’hui, tout le monde ne parle plus que de Together, la version multi de Don’t Starve (ultime pour certains même), plutôt que du jeu de base en lui-même ! Allez, on est reparti en 2010 à crafter plein de bidules à partir du bois fraîchement coupé !
Un jeu qui ne laisse pas sur sa faim… Merde, désolé pour ce titre de merde, promis, j’arrête.
Agréablement surpris, voilà mon constat après ma modeste quarantaine d’heures sur le titre. Oui, agréablement surpris, car bah, le genre jeu de survie, ce n’est pas trop mon truc à la base. J’ai toujours préféré les jeux avec une aventure bien définie, des objectifs, une fin, etc. Là, de loin, le jeu ne m’avait donc jamais trop fait envie : tu joues, tu essaies de survivre, et une fois mort pour de bon, bah, tu recommences tout à zéro. Et le tout sans réel but d’ailleurs, comme Minecraft et autres jeux de survie, c’est à toi de te le fixer. Ouais, franchement, ça partait mal pour moi, mais bon, comme on dit, seuls les cons ne changent pas d’avis… Et j’ai bien fait de changer d’avis. Déjà, comme ça, je ne suis pas un con, et en plus, ça m’a forcé à sortir de ma zone de confort pour découvrir un titre aux mécaniques parfaitement rodées, qui m’a finalement très vite séduit.
Ce que j’ai tout de suite aimé dans Don’t Starve, c’est ce savant équilibre que les développeurs ont trouvé entre l’aspect survie et crafting. Très clairement, j’avais peur que l’aspect construction d’une base et évolution d’équipement soit trop poussé pour le bien du jeu, au point que, après un Game Over, tout recommencer à zéro devienne bien trop pénible. Ici, ce n’est pas le cas. Il y a bien de nombreuses constructions possibles, comme le voulait la mode dans les années 2010, mais refaire une base en cas de nouvelle partie n’est jamais trop pénible ni redondant, tant le jeu demande peu de ressources à récupérer pour les diverses constructions essentielles. Tout au plus, en une bonne heure de jeu, le tout en explorant, on retrouve facilement le confort d’une partie bien plus avancée où on a échoué.
Et c’est très habile de la part des développeurs : cela évite de se lasser, ça rend l’échec moins punitif et frustrant, de telle sorte qu’après un échec, on veut tout de suite relancer une partie pour essayer une autre approche, par exemple via un autre personnage, voire essayer des constructions qu’on avait laissées de côté dans la précédente session. C’est fort, et le jeu a habilement désamorcé ma pire crainte : le fait que je le lâche trop vite en ayant la flemme de tout reprendre à zéro.
Et sinon, qu’ai-je pensé de l’aspect survie du jeu ? Eh bien, ça fonctionne là aussi très bien, même si le jeu a un peu vieilli sur certains aspects, j’ai finalement bien accroché. J’ai d’abord joué au jeu de base avant de vite passer au premier DLC, qui est en gros une version ++ du jeu original, et c’est impressionnant de voir à quel point le jeu arrive toujours à nous occuper, tant il y a à faire pour combler tous ses besoins. La faim viendra toujours nous tirailler, et bien que je n’aie jamais été en pure galère avec, c’est elle qui, en partie, rythmera nos débuts d’aventure. Ça nous inciterait naturellement à créer une base afin d’y installer des pièges, des fermes, des cages à oiseaux, des marmites… Il y a tant de possibilités, chacun fera comme il le souhaite pour se nourrir, un autre bon point du jeu ! De plus, selon notre personnage, l’expérience peut être radicalement différente. Par exemple, je jouais principalement avec Wigfrid, la meuf zinzin guerrière qui ne peut bouffer que de la viande, une sacrée contrainte !
La santé et le mental s’ajoutent aussi à tout ça et vont décroître inlassablement en se frottant aux nombreux dangers du jeu. Ces jauges sont à surveiller de près et, au début, bordel, que j’ai galéré à trouver des moyens fiables pour les maintenir à un niveau confortable ! Mais c’est là aussi un autre point fort du jeu : il est si riche dans ses mécaniques que, petit à petit, on apprend à le maîtriser, de telle sorte que même perdre une partie n’est pas si grave. Le plus important reste les connaissances qu’on acquiert au fil de nos sessions. La fameuse rengaine « l’important, c’est le voyage, pas la destination » prend tout son sens ici. Au bout de plusieurs runs, j’étais devenu un expert en survie et en gestion de mes jauges. Hop, petite cueillette de fleurs sur la route pour entretenir ma santé mentale, petites pommades avec les glandes d’araignées pour les vilains bobos. Ho, Les deux jauges de santé sont basses en même temps ? Diantre, mais un petit dodo dans ma solide tente et on n’en parle plus !
J’ai donc pris un grand plaisir à découvrir la richesse du jeu et à explorer ce monde généré aléatoirement à chaque nouvelle partie. Jamais trop grand, il a la taille parfaite pour en faire le tour assez rapidement, sans être trop vaste au point que tout explorer devienne décourageant lors d’une nouvelle partie. Toujours cette notion d’équilibre brillamment exécutée, même avec la carte du monde donc. Les différents biomes se complètent, et petit à petit, on apprend à les connaître par cœur pour savoir où aller selon les besoins du moment. Ainsi, les prairies sont un parfait réservoir à merdes de mammouth, qui font un excellent engrais ; les marais sont la zone de surface la plus dangereuse avec ces tentacules qui sortent du sol, mais peuvent aussi être des alliés inattendus contre les gros monstres qui nous pourchassent, etc…
C’est chaud l’été !
Et mieux encore, le jeu possède toute une zone souterraine, déclinée en deux étages, très riche en surprises, abritant quelque part un combat de boss assez retors, si ceux de la surface apparaissant à chaque saison n’étaient pas assez. C’est d’ailleurs ici que l’aspect survie du jeu va être poussé à l’extrême, avec une santé mentale qui décline sans cesse et la gestion de la lumière à prendre aussi en considération, surtout que celle-ci occupe une précieuse place dans notre équipement.
Sinon, j’ai adoré aussi la gestion des saisons à la surface, une très bonne surprise, qui, si je ne dis pas de conneries, est un fait assez rare dans les jeux du genre. Les saisons, c’est ce qui va parfaitement rythmer notre aventure, chacune ayant ses particularités et venant impacter notre manière de survivre. Si le printemps et l’automne restent relativement simples, c’est surtout l’été et l’hiver qui seront les plus rudes et qui vont faire office de véritable sélection naturelle parmi les joueurs.
C’est l’occasion d’ajouter encore une nouvelle mécanique : le froid et le chaud, où il faudra constamment conserver une bonne température, sous peine de perdre de la vie bien trop vite. L’hiver est peut-être une des pires saisons, avec forcément toute la végétation qui hiberne, raréfiant notre apport en nourriture et rendant pour le coup la gestion de celle-ci nettement plus compliquée. Mais les autres saisons ne sont pas en reste non plus. Le printemps, par exemple, voit les terriers de lapins bouchés et de nombreuses journées pluvieuses, impactant aussi une jauge invisible : l’humidité, pouvant être très dangereuse si ignorée trop longtemps. Et c’est sans parler des géants, pouvant apparaître aléatoirement durant une saison, terriblement dangereux, faisant office de combats de boss assez redoutables. Bordel, celui de l’été, quel enfer ! J’avais beau être préparé, la giga branlée que je me suis prise m’a servi de leçon. Don’t Starve est assurément un jeu difficile et, malgré ma maîtrise du jeu, même sur mes dernières sessions, il arrivait toujours à me surprendre et à me foutre dans des situations foutrement dangereuses très rapidement, mais c’est en même temps ce qui a rendu certaines de mes parties mémorables justement.
Donc Don’t Starve, c’est vraiment cool. C’est un jeu d’une très grande richesse, et je n’ai même pas évoqué les deux autres extensions, apportant de tout nouveaux lieux et mécaniques, renouvelant complètement l’expérience. Par exemple, la seconde nous fait explorer des petites îles via des bateaux, ajoutant tout un aspect navigation sur l’eau, en plus de nouvelles saisons, monstres et créations uniques. Bref, il y en a clairement pour son argent, et en 2025, avec toutes les mises à jour, contrairement au titre du jeu, il y a clairement de quoi être rassasié.
Il y a même la version Together évoquée en début de critique, permettant de jouer avec des potes ! Je l’ai prise d’ailleurs, et j’ai beaucoup apprécié mes sessions de jeu avec un ami, car le jeu se prête tout naturellement à une expérience coopérative. Ce mode Together est d’ailleurs une sorte de best-of des différentes mécaniques apportées par le jeu de base et ses extensions, avec en plus une chiée de contenu supplémentaire ! Bref, l’expérience ultime pour certains, même si pour ma part, je préfère la version solo, plus adaptée… bah, à une expérience solo.
Quelques points d’ombre…
Mais sinon, je n’ai pas forcément tout aimé dans Don’t Starve… Bah ouais, sinon, j’aurais mis une note plus haute. Certains aspects m’ont un peu saoulé, et j’ai été étonné qu’ils n’aient jamais été corrigés au fil de la vie du jeu. Le premier, et là c’est plus une mécanique de base, c’est le système de combat, hyper basique et vraiment pas sexy. Il suffira juste de bourriner la touche pour taper et c’est tout, dans des combats pas vraiment techniques. Parfois, on pourra faire un peu de kiting, c’est-à-dire attaquer et reculer juste après pour éviter les coups de certains ennemis, mais c’est loin d’être toujours le cas. La plupart du temps, il faudra juste tuer l’ennemi avant qu’il ne nous tue, et c’est tout. La pauvreté du système de combat est surtout flagrante sur les boss, véritable déception pour moi, tant ils sont simplistes. À part poser quelques pièges ici et là ou les attirer vers d’autres monstres, on aura peu de possibilités dans nos approches, avec des combats très brouillons. Pas fou dans un jeu où mourir à un tel impact.
Puis un autre truc qui m’a rendu maboul, c’est le ciblage automatique. Alors je sais, c’est un jeu PC à la base et j’aurais dû y jouer au clavier/souris, mais dieu que les combats ne fonctionnent pas à la manette. Le jeu utilise un ciblage auto dans ce cas-là, et à l’époque, jouant avec Wendy et son fantôme, je te raconte pas comment le jeu m’a exaspéré en voyant mon perso frapper le fantôme, le faisant disparaître souvent au pire moment. Même parfois, je tapais sur la gueule de ce pauvre Chester qui n’avait rien demandé, provoquant l’ire de mes autres compagnons, comme les golems des souterrains, pour qui Chester devenait dès lors un ennemi puisque je l’avais attaqué. Que le jeu a pu me fatiguer avec ça franchement, et clairement, si j’y rejoue plus tard, j’ai bien compris la leçon : ça sera au clavier/souris pour les futures sessions.
Et l’autre aspect qui m’a, pour le coup, bien mis en colère avec le jeu, et franchement, j’ai dû attendre d’écrire cette critique, parce qu’à chaud j’aurais enculé la note sinon… c’est l’instabilité du jeu et sa finition en général. Déjà, pour un jeu de 2013 qui a vécu plusieurs années, devoir aller modifier un fichier texte dans les dossiers du jeu pour avoir la version FR… bordel, j’avais l’impression de jouer à un jeu cracké. Puis, hormis ça, le jeu était assez instable. J’ai eu plusieurs plantages, heureusement peu gênants car le jeu sauvegarde beaucoup, mais quand même.
Mais surtout, ce qui a mis un terme à mes sessions de jeu (après plus de 40h, donc j’en avais déjà vu pas mal heuresement), c’est que, durant une très longue session dans l’extension Reign of Giants, où j’avais une super base, énormément progressé… la sauvegarde a été corrompue. Ahhh la petite pute. Et ouais, en partant explorer une caverne, le jeu a crashé, et ensuite, à la recharge : erreur de "out of memory", aucun moyen de débloquer ça. J’ai fait le tour du net, essayé plusieurs mods pouvant corriger éventuellement cette erreur, rien à faire, j’étais baisé. Une partie super satisfaisante sur lequel je m’éclaté, où j’ai bien dû y passer une dizaine d’heures envolée d’un seul coup. Et là, ouais, merde, le brillant équilibre s’est rompu, et je n’avais clairement pas envie de recommencer une partie après ça. Dommage, bien que j’eusse vu une bonne partie de ce que le jeu avait à m’offrir, il me restait quelques petits trucs à découvrir selon le Wiki. Mais là, franchement, plus envie d’y retourner, du moins pour le moment. Dommage, une fin un peu amère, mais le coup du jeu qui se soft-lock sans moyen de revenir en arrière, c’est rédhibitoire pour moi, et je suis obligé de le prendre en considération dans ma note, qui est le reflet de mon expérience et plaisir de jeu.
Bon, c’était tout de même cool, l’aventure Don’t Starve. J’aurais aimé que ça se finisse autrement, pas brutalement coupé dans mon élan, mais il en est ainsi. Mais comme dit dans le milieu de ma critique, c’est bien le voyage, et pas la destination, qui importe dans un jeu de survie finalement. Et j’ai tout de même passé un bon moment dans l’univers si charmant de ce jeu. Don’t Starve aura réussi à me faire m’intéresser aux jeux de survie et même à m’en faire aimer un, et ça, c’est déjà un petit exploit en soi.
7/10

Hummm, Papa British m'a permis d'arrêter
l'étude du Codex de la sagesse ultime
(mais qu'est-ce donc que le Codex ?)
pour jouer à ce très bon jeu, et j'ai
bien apprécié...
Pour le créateur du site (mais qu'est-ce
qu'un créateur de site ?), c'est un très
bon jeu, mais il lui manque quelque
chose pour vraiment faire partie des
meilleurs...
Holala, je ne comprends rien à tout ça,
puis de toute façon, il faut que je
retourne à mes devoirs... Hum, c'est
quoi un Paladin ?