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Sommaire de la série wolfenstein



Beyond Castle Wolfenstein (8/10)

Beyond Castle Wolfenstein

La suite qui continue de poser les bases du gameplay d'infiltration

Genre : Infiltration / Année de sortie : 1984

Publié il y a 7 mois


C'était une excellente surprise ce premier Castle Wolfenstein, qui avait de quoi surprendre avec son gameplay très méticuleux basé sur l'infiltration, couplé avec de l’action, qui était déjà très efficace. On peut même dire que ce jeu avait tout simplement créé les bases d’un nouveau genre, celui de l'infiltration, qui doit être un de mes styles de jeu vidéo préférés. Et ce Beyond Castle Wolfenstein régale, car il devient un pur jeu d’infiltration, le premier du genre !

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Sommaire de la série wolfenstein



Beyond Castle Wolfenstein (8/10)


Huumm, et si je planquais cette bombe ultra secrète dans ce placard non sécurisé ?

Cette fois-ci, fini de s’échapper d’un château rempli de Nazis, il s’agira plutôt d’aller au plus profond du bunker Nazis le mieux protéger justement ! Notre espion a pris du grade depuis le premier jeu, et maintenant, grâce aux plans volés dans le premier jeu, l’heure du règlement de compte a sonné ! Puisqu’ici, il ne s’agira pas moins de faire sauter tout un bunker, avec ce fieffé coquin d’Hitler dedans pour la même occasion… D’un autre côté, ne fallait pas faire chier le personnage du joueur, rien qu’avec sa tête inquiétante dénuée de toute expression durant tout le jeu, c’est typique la gueule d’un mec qui s’apprête à faire une tuerie de masse, pas de quoi s’étonner. Nous commencerons donc le jeu au premier étage, et pour nous aider à faire un beau feu d’artifice, des alliés ont planqué une bombe à retrouver au même étage, qu’il faudra amorcer dans la salle de réunion d’Hitler au troisième, et surtout, réussir à se casser de la avant que tout explose (le cliché du timer trop court, tout ça tout ça) ! C’est d’ailleurs trop cool cette dernière salle avec Hitler qui fait sa petite réunion, j’adore le fait de devoir poser une bombe juste devant la porte telle un plaisantin qui chie sur le paillasson, et de se barrer le plus vite possible. Juste dommage, j’ai tout essayé pour rentrer dans la salle afin d’aller serrer la pince à Hitler, mais aucun moyen, crotte !

Le concept du jeu est donc toujours aussi simple, et j’ai trouvé cette idée de nous donner un objectif à l’opposé de celui du premier jeu vraiment très bonne. D’ailleurs, cette fois-ci, le jeu devient un pur jeu d’infiltration, car nous arrivons directement avec un déguisement parfait ne pouvant éveiller les soupçons. Mais croire que à cause de ça, le jeu devient trop simple, serait une grave erreur, tant celui-ci va en profiter pour poser toutes les fondations de base du jeu d’infiltration, qu’on retrouvera dans tous les grands noms du genre dans les années à venir. Le système de passeport à montrer pour avancer, le système d’alarme, le fait de pouvoir planquer les corps, nos actions suspectes qui peuvent alerter les gardes, tout est là ! C’est foutrement impressionnant tant ce jeu a innové et a créé un genre à part entière. Le premier Wolfenstein possédait des bases entre infiltration et action sans trop savoir sur quel pied danser, ici avec cette suite, le genre infiltration est bel et bien né.

La par exemple, évite de faire le con !

Car évidemment, le fait de tirer comme un taré sur tout ce qui bouge est très fortement déconseillé ici si tu veux avoir une chance de survivre (il faudra attendre le passage à la 3D pour ça !), car avec nos seules 10 munitions et une dague à trouver pour attaquer, autant te dire que tu ne vas pas bien loin. D’autant plus que toutes les salles contiennent selon la difficulté plus ou moins de gardes et de sonnettes d’alarme (signant quasiment la fin de partie si déclenchée), à part dans le premier niveau de difficulté, il est très souvent risqué d’essayer de vider une salle, même si parfois, il n’y aura pas le choix. Car le jeu profite d’un excellent système de mot de passe, qui s’il m’a semblé mal foutu au début, il n’en est rien. On commence en général un niveau avec deux mots de passe (qui vont de 1 à 5), et à chaque étage correspond son mot de passe. Les gardes vont donc sans cesse nous interpeller pour nous demander le mot de passe, et si on se trompe, il nous confisque le mauvais, et on a le droit à une dernière chance, ou alors on peut les soudoyer pour s’en sortir. Sauf que voilà, l’argent n’étant pas infini, et bien qu’on puisse trouver rarement des mots de passe et de l’argent dans les casiers, il faudra parfois refaire le plein en tuant des gardes.

D'excellentes mécaniques de jeu d'infiltration

Et là, le jeu fait très fort, et on arrive encore à retrouver ce principe de dilemme qu'on avait un peu avec le premier jeu, mieux encore. Ici, pas de question de passer au prochain étage sans être bien préparé, alors on inspecte les salles de notre étage, on repère un bon endroit parfait pour une embuscade, où on pourra vider une salle sans le moindre risque de se faire attraper et déclencher une alarme, puis on s'exécute au plus vite. L'arme est maintenant bien plus efficace, une seule balle en général suffit (plus d'aléatoire), mais le système de contrôle reste le même que pour le premier jeu (autrement dit, de la merde. Il faut d'ailleurs à tout prix aller dans la config de DOS BOX mettre le clavier en LAYOUT US, sinon c’est un enfer. Puis par la même occasion, bloquer automatiquement le cycle à 250). Il est très difficile d’être suffisamment rapide pour vaincre tous les ennemis parfois.

Alors dans plein de jeux, les contrôles qui me font galérer à tuer des ennemis me feront râler en temps normal, mais pas ici. Car oui, c’est un jeu d’infiltration, et si c’était trop simple de tuer tout le monde, ça n’aurait pas trop de sens. Ici, il faut tellement planifier avec un placement parfait et attendre le bon moment avant l’assaut (car un coup de feu alerte tout le monde, qui court soit vers toi, soit vers l’alarme) pour que tout se passe bien, que j’ai beaucoup aimé cette limite naturelle qui empêche notre personnage d’être surpuissant et de faire n’importe quoi finalement. On aura aussi la possibilité de trouver une dague dans les casiers, permettant même d’assassiner silencieusement, parfait pour simplifier le vidage d’une salle avec le gun juste après. On à donc les véritables bases d’un jeu d’infiltration, ou joué intelligemment sera toujours plus récompensé que foncé dans le tas, un équilibre déjà trouvé à cette époque.

Comme quoi, même avec un jeu moche, il suffit d'un gros pixel noir au milieu de la face pour le reconnaitre...

La boucle de Gameplay fonctionne donc très bien, avec un max d’infiltration, à devoir fouiller et cartographier les lieux, en passant parfois par de l’action pour refaire le plein. Alors bien sûr, le jeu a des défauts dans son gameplay, et voir un jeu aussi vieillot en 1984 reprenant tous les assets d’un jeu de 1981 (ça évolue très vite à cette époque), ça fait un peu mal faut bien l’avouer. Ça va être surtout les premières parties qui vont être pénibles, à devoir configurer le clavier, reprendre l’habitude du système de déplacement très spécial, mais on s’y fait assez vite bien heureusement. Le plus curieux que j’ai remarqué, c’est le système pour ouvrir les casiers, nécessitant de pointer notre putain de flingue dessus pour interagir avec. Heureusement que le jeu a été codé pour que cela ne paraisse pas suspect aux yeux des gardes, mais si on fouille un casier avec une dague, là par contre on déclenche l’alarme ! Un petit oubli des développeurs. On a aussi le coup d’un garde nous appelant de loin pour voir notre mot de passe, mais bloqué par un autre, ce qui nous oblige à vite quitter l’écran car on n’aura pas le temps de le rejoindre à temps. Mais voilà, c’est typique de ce genre de jeu de l’époque, les premières parties servent à apprendre les mécaniques du jeu, on voit ce qui passe, ce qui ne passe pas, et tout roule et fonctionne étonnamment bien après seulement quelques parties, même encore aujourd’hui. J’ai pris un réel plaisir avec ce jeu, puis il y a un côté très immersif à réussir à s’introduire et à explorer ce grand donjon généré aléatoirement !

Un système procédural très bon

Car oui, le jeu garde ce gimmick si cool du premier jeu, avec les trois étages générés de façon aléatoire pour toujours avoir une expérience différente. Et comme c’est bien fait, on a le choix entre recommencer à volonté sur le dernier niveau échoué ou en regénérer un. Une chose géniale, car on se retrouve à cartographier au maximum les trois étages sur les difficultés les plus dures, et pas grave si on échoue, car petit à petit, on développe notre connaissance de l’agencement des lieux et de la position des objets. Ajouté à ça parfois des escaliers et passages secrets nous permettant de planifier une fuite optimale, des mots de passe changeant tout de même entre chaque partie pour que ce ne soit pas trop simple, et on obtient une excellente rejouabilité sur des cartes qu’on se plait à maitriser ! J’ai vraiment adoré tracer ma propre carte, c’est immersif au possible.

Le système de difficulté quant à lui est plus pertinent que pour le jeu original. On a désormais cinq rangs (attention, lors de la première partie, on est au rang max ! Bien attention à reset la difficulté dans le menu), et la difficulté augmente pile poil comme il faut pour nous laisser le temps de nous adapter au gameplay. Et si le jeu est un peu trop simple au début avec de nombreuses salles avec un seul garde et peu d’alarmes, permettant même de jouer comme un fou de la gâchette, très vite, jouer de façon offensive deviendra de plus en plus difficile. C’est top, puis maintenant il suffit de réussir une seule fois un niveau pour passer au rang suivant, et plus de possibilité de perdre celui en cours. Un excellent système venant remplacer celui dont je n’avais rien compris dans le jeu précédent. Après pour les petits malins qui veulent tricher, il est toujours possible de faire une backup du fichier ‘GAME.DAT’ pour se faire des checkpoints quand on quitte le jeu en cours de partie, mais comme vous êtes des gens respectables, vous ne le ferez sans doute pas !

La première difficulté permet de prendre le jeu en main

Donc si je devais le comparer au premier jeu de la série, bien je dirais que j’ai plus apprécié celui-là. L’aspect infiltration fonctionne tellement bien, et j’étais loin de me douter qu’on avait déjà des jeux aussi poussés comme celui-là en 1984. Puis le jeu profite de nombreuses petites améliorations de qualité de vie. Par exemple, fini le système de merde de crochetage ou il fallait juste attendre une éternité, maintenant c’est un petit mini-jeu où il faut trouver la bonne combinaison de trois chiffres (premier mini-jeu de crochetage de l’histoire d’ailleurs), et encore, ce n’est pas tous les casiers qui sont verrouillés, c’est donc bien plus fluide à jouer. D’ailleurs il y a toujours autant de choses inutiles assez rigolotes à y trouver, comme ce journal intime d’Hitler, ou encore des vêtements de Eva Braun (maîtresse d’Hitler). Autre truc un peu mieux fait, les gardes se déplacent enfin et ne font plus le même aller-retour, donc fini de devoir être obligé de les tuer pour débloquer un passage. Bref, plein de petites choses qui m’ont bien fait apprécier mes sessions de jeu, que j’ai faites jusqu’à atteindre le dernier rang.


Une excellente suite, qui continue de créer et de poser les jalons d’un genre nouveau, et faire un pur jeu d’infiltration en 1984 sur un Apple 2 qui crache ses poumons, fallait oser. Mais pari totalement réussi, et si ce jeu reprend peut-être un peu trop de l’ancien épisode qui commençait déjà à se faire vieux à l’époque, j’ai pris bien du plaisir à m’infiltrer et à faire sauter ce bunker. Allez Hitler, on se retrouve en 3D la prochaine fois !

8/10

visage du gardien de Ultima 7

Un jeu formidable qui m'inspire, j'en ai d'ailleurs écrit une chanson épique que je chante parfois à la taverne de Jhelom !
Bien que le créateur de ce site (qui semblerait venir du même monde que l'Avatar d'après les légendes) ne place pas ce jeu parmi ses plus grands coups de cœur, il y a tout de même passé un excellent moment !
Au passage, êtes-vous au courant que j'ouvre une nouvelle boutique d'archeries à Buccaneer's Den, en face des bains ?